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Sugri, Majesté,

Publié le mardi 2 janvier 2007 à 07h19min

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Sugri, Majesté,

Pawindbé Fidèle Rouamba écrivain burkinabè a procédé le jeudi 21 décembre dernier à la dédicace de son nouveau roman intitulé "Sugri, Majesté". La dédicace de l’œuvre a eu lieu dans la salle de réunion de la chaire Senghor de la francophonie de l’Université de Ouagadougou.

Né le 11 janvier 1966 à Doulougou, province du Bazéga, Fidèle Pawindbé Rouamba a fait ses études primaires, secondaires et universitaires au Burkina. Il a exercé dans l’enseignement pendant 5 ans.

En 1991 il est admis à la fois au concours d’entrée à l’ENAM (option intendance scolaire et universitaire) et l’examen spécial d’entrée à l’Université de Ouagadougou département lettes modernes. L’auteur de Sugri, Majesté est titulaire d’une maîtrise en lettres modernes et est actuellement inscrit en année de DEA option esthétique littéraire et artistique négro-africaine. Et est actuellement chef du service Exploitation et commerce des Presses universitaires de Ouagadougou.

L’auteur de ce roman de plus 200 pages n’est plus à présenter aux amoureux de la littérature burkinabè. "Sugri, Majesté" qui est la quatrième œuvre de Pawindbé Fidèle Rouamba vient enrichir la littérature burkinabè. En effet, "Sugri, Majesté" vient après les premières œuvres littéraires de l’auteur à savoir "l’Harmattan", "le Carnaval de la mo"t et "L’insurgée" publiés respectivement en 2003, 2004, et en 2005.

Sugri, Majesté met en scène un vieux paysan forgeron qui vivait paisiblement dans le village de Bouro avec sa femme et ses enfants.

Serviable, il ne manquait jamais de voler au secours des habitants de sa contrée en leur fabricant des outils de travail (tel que couteaux, houes, pierres à fer flèches et fusils). Pourquoi et comment le vieux forgeron est arrivé à vouloir assassiner le roi ?

N’est-il pas suicidaire pour Tambi, en tant que sujet et de surcroît originaire d’une autre région, de fomenter un coup ? Cela est-il possible dans une société où la patience, la tolérance et l’acceptation de l’autre et surtout de l’étranger ne sont pas toujours les vertus les mieux partagées ? Bref, ce sont autant de questionnement qui trouve leurs réponses dans le roman Sugri, Majesté.

Au-delà de la simple anecdote consacrée essentiellement à l’analyse des rapports de forces qui existaient entre gouvernants et gouvernés dans nos sociétés traditionnelles Sugri, Majesté !...pose en filigrane la question de l’exacerbation des passions xénophobes, diaboliquement entretenue par des groupes sociaux ou des dirigeants actuels, et pas des moindres dans certaines républiques africaines. Sugri, Majesté traite en un mot la question des étrangers.

Le parrain, le professeur Albert Ouédraogo a adressé tous ses encouragements à l’auteur. Pour lui, être parrain d’une telle œuvre c’est seulement inviter les uns et les autres à montrer beaucoup de compréhension vis-à-vis de la multi culturalité, de la multinationnalité afin que ce soit à l’échelon du village, de la région à l’échelon nation ou à l’échelon sous-régional que nous sachions que nous sommes avant tout des hommes et nous sommes que des hommes avec nos insuffisances, nos qualités et nos défauts.

Et ce qui est important pour l’humain c’est d’apprendre à cultiver le " Sugri " le pardon. Albert Ouédraogo a invité tout un chacun à se procurer cet ouvrage afin de permettre à l’écrivain de continuer à écrire. Quant à l’auteur il a saisi l’occasion pour remercier parents, amis et tout ceux qui le soutiennent dans la réalisation de ces œuvres.

Roger W. NANA

L’Hebdo

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