Plainte pour diffamation de M. François Compaoré contre le journal l’Evènement : Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès
Par principe de solidarité confraternelle, l’Hebdo du Burkina aurait souhaité que la presse nationale par le biais de l’Evènement évite cet énième procès. En effet si la tenue régulière du procès sera une preuve supplémentaire de la bonne santé de la démocratie burkinabè, il n’en demeure pas moins que c’est la crédibilité de l’ensemble de la presse nationale qui prend un coup.
Le coup sera d’autant plus rude qu’on n’est pas sûr que l’Evènement gagne ce procès. Tout au contraire on n’est quelque peu interloqué par la titraille très osée affichée régulièrement à la une de certains confrères quand le contenu des articles reste très en déça de la vitrine achalandée.
Monsieur François Compaoré aurait pu intenter mille procès plutôt qu’un. Personne n’aurait crié au scandale. Le scandale c’est de croire que nous autres de la presse, la lutte contre l’impunité et pour la démocratie nous donne tous les droits. Eh bien non ! Sachons rester modestes et respectueux de notre propre déontologie pour que la moutarde de "pressegalomanie" ne nous monte pas au nez. Si oui il faut savoir éternuer.
C’est entre autres pour cela qu’il faut encourager toute initiative qui tendrait vers un arrangement à l’amiable entre l’Evènement et M. François Compaoré. Néanmoins à chaque protagoniste de savoir mettre la forme qui convient et tenir tous ses réseaux relationnels informés. Evitons par exemple la stratégie des négociations souterraines pendant que d’autres confrères ouvrent le feu sur la personne à qui on demande mansuétude. C’est une question de bon sens. Nous y gagnons en crédibilité.
Djibril TOURE
L’Hebdo
Vos commentaires
1. Le 6 janvier 2007 à 10:57, par Lsank En réponse à : > Plainte pour diffamation de M. François Compaoré contre le journal l’Evènement : Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès
Monsieur Touré !
Qu’entendez-vous par solidarité par principe ? Cela est-il codifié quelque part ?
C’est bien cette ambiguité qui vous caractérise vous autres hommes sans conviction !
Personne ne vous demande de soutenir l’un ou l’autre des protagonistes. Vous êtes journaliste. Gardez vos émotions pour votre foyer ou votre buvette favorite. En vous lisant, on ne retient que ceci : "Racontons, ne critiquons pas ! Sinon, on est foutu !" L’écriture c’est la responsabilité. Quand on est trouillard, on reste sous sa couverture !
Le 9 janvier 2007 à 21:38 En réponse à : > Plainte pour diffamation de M. François Compaoré contre le journal l’Evènement : Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès
Justice sera rendu à M. François COMPAORE et c’est ça aussi la démocratie. Chacun est responsable de ses déclarations. Il faut arriver au marigot avant de puiser et boire de son eau. Ange, France