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2006 : Le sport burkinabè sort de l’ombre

Publié le samedi 30 décembre 2006 à 10h03min

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Idrissa Traoré dit Saboteur

Le public sportif burkinabè a vécu une année sportive mi-figue mi-raisin. Le sport-roi, le football qui avait déçu plus d’un supporter, sort peu à peu de sa léthargie. Les sports de mains et les disciplines individuelles ont aussi connu des fortunes diverses.

Au seuil de la nouvelle année, on est tenté tout de même de dire que le sport de compétition a des lendemains prometteurs.

L’année 2006 semblait mal barrée pour le sport burkinabè. En effet, la fièvre de la CAN égyptienne qui montait était sans saveur pour les mordus du foot. Les Etalons avaient lamentablement échoué devant la porte des Pyramides. Le foot étant le sport roi au pays des Hommes intègres, cela avait eu une répercussion sur presque toutes les autres disciplines. Mais, au seuil de l’année 2007 le sport national dans son ensemble a fait un bond qualitatif.

Les Etalons juniors et cadets ont acquis leur billet qualificatif pour les phases finales des CAN de leurs catégories respectives. Les Seniors abandonnés par Simondi avaient failli quitter la prairie. Mais le retour de Drissa Malo Traoré dit Saboteur a suscité des espoirs. En effet, les « jeunes hommes » ont été mis en confiance et l’avenir semble prometteur. Ce retour, de celui qu’on pourrait appeler l’enfant prodige, a été souhaité par les supporters qui avaient perdu confiance en l’expertise des « toubab ».

En tous les cas, depuis que Saboteur est aux commandes, l’équipe a retrouvé une âme. Les sorties qu’il a effectuées sont satisfaisantes au vu des résultats obtenus. Ce nouveau départ au niveau du football est aussi favorisé par la nouvelle structure des supporters mise en place par la FBF en partenariat avec le ministère des Sports et des Loisirs. Cette Union a commencé à porter des fruits. En effet, nombre de sponsors sont prêts de nouveau à soutenir le sport de façon générale.

Innovation, l’année 2006 aura vu le retour du sport de masse. Le ton en a été donné le 14 septembre par le gouvernement. Et, depuis lors, l’exécutif se retrouve tous les jeudis au centre omnisports des Etalons pour une relaxation. Le ministre en charge des Sports et des Loisirs, persuadé que la compétition de haut niveau nécessite une formation à la base, a ressuscité l’USSU-BF.

L’ouverture de ces championnats scolaires et universitaires est intervenue le 7 décembre au stade municipal. De mémoire de Burkinabè, on n’avait pas vu une telle mobilisation pour l’USSU-BF. Plein comme un ouf, le stade municipal a vibré au rythme de la fanfare de la garde nationale et de celle de la police municipale. Le tout couronné par un pomptueux match de football. Le noble Philippe-Zinda-Kaboré a été tenu en échec par le grand lycée Ouézzin-Coulibaly.

S’affirmer sur le plan international

Si le sport roi tente de sortir de sa léthargie, les autres disciplines ne sont pas en reste. La boxe nous a valu un titre de champion d’Afrique. Irissa Kaboré le « Python » a conquis ce titre au mois de mars dernier. Ses camarades Boniface Kaboré et Alexis Kaboré « Yoyo » attendent leur heure. L’athlétisme a aussi porté haut le flambeau du Burkina. Des médailles sont revenues au Burkina lors du championnat africain d’athlétisme juniors en Tunisie.

Le Burkina Faso, dans le souci de s’affirmer sur le plan continental a accueilli en 2006, le congrès de la Fédération internationale de basket-ball, zone Afrique (FIBA-Afrique). Au sortir de ce congrès, le président de cette fédération, Mohamed Drabo a été élu trésorier de la zone III. La présidence étant assurée par le Nigeria.

La Fédération burkinabè de volley-ball a su meubler sa saison en accueillant le tournoi de la solidarité. Un tournoi placé sous le parrainage du chef d’état-major particulier de la présidence, le colonel Gilbert Diendéré. Tous les pays participants ont été gratifiés d’une enveloppe de un million de francs CFA.

Les cyclistes burkinabè eux, ont célébré dans la discrétion le XXe anniversaire du Tour du Faso. Le Tour ayant grandi au fil des années, accueillant des équipes semi-professionnelles, les Etalons cyclistes ont eu du mal à s’exprimer cette année. Lors de cette XXe édition, les organisateurs ont sorti un livre qui retrace toutes les éditions passées.

La fausse note du sport national en cette fin est la dissolution de la Fédération burkinabè de karaté-do.

Les adultes de cette discipline ont assisté impuissants à l’inactivité de leur fédération. Heureusement que le conseil des sages et le ministère des Sportss ont su colmater les brèches. Ainsi un comité transitoire a été mis en place pour relancer en activités cet art.

Un effort a été fait par l’ensemble des acteurs du sport pour que puisse s’amorcer un dialogue entre les deux structures de journalistes sportifs. Un grand pas a été fait dans le rapprochement entre l’AJSB et l’UPSB.

En ce début d’année 2007, les Etalons juniors ainsi que l’ASFA-Y et l’EFO seront déjà sur le front. Pour eux et pour l’ensemble des sportifs burkinabè, nous formulons les voux de succès et de réussite.

Joël ZOUNDI

Sidwaya

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