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Plainte de François Compaoré contre l’Evénement : Ce n’est qu’un procès

Publié le jeudi 28 décembre 2006 à 07h11min

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Newton Ahmed Barry

Que diantre pouvaient-ils penser « les amis très importants » de Newton Ahmed BARRY que François COMPAORE et ses avocats puissent tramer contre leur ami ? Ce pays est vraiment celui de la complotite ! Tout le monde voit des secrets partout, si ce ne sont des journalistes à occire à tous les carrefours de Ouagadougou.

En définitive, on peut dire qu’il y a eu plus de peur que de mal, les « amis très importants » de Newton Ahmed BARRY ayant manifestement beaucoup trop laissé libre cours à leurs imaginations, à moins qu’ils n’aient essayé de le manipuler. En effet, ladite rencontre, si elle a eu lieu, a, à l’évidence, accouché d’une plainte contre le journal « L’Evènement » pour diffamation.

Il n’y a donc pas de quoi fouetter un chat, encore moins mettre la frontière entre lui et le pays ou le « petit président » comme il appelle « si affectueusement » François COMPAORE.

L’une des constantes dans cette affaire Norbert ZONGO, c’est un de ses prolongements, c’est la manipulation dont certains confrères sont l’objet de la part d’informateurs invariablement et curieusement désignés sous les vocables « amis sûrs », « amis très importants » et autres types d’amitié.

Dans le cas présent, que veut-on sérieusement que François COMPAORE trame avec ses avocats pour qu’on conseille aux journalistes de « quitter discrètement le pays » ou qu’on ait « terriblement peur » pour eux ? Vraisemblablement et de toute évidence, plus que d’informer le journaliste, on cherche à l’effrayer. Dans quel but ? Telle est la question que les « amis » devraient avoir le courage de se poser en face afin de déchiffrer leurs messages respectifs et comprendre les intérêts des uns et des autres dans un tel trafic de faits.

Cela dit, l’affaire est aussi simple qu’un procès en diffamation. Ni plus ni moins et honni soit qui mal y pense, puisque l’occasion sera donnée en public aux différentes parties de s’expliquer sur leurs griefs. D’ailleurs il semble que François COMPAORE demande juste le Franc symbolique en guise de réparation ; sa seule préoccupation étant de ne plus se laisser diffamer et insulter à tous vents.

En vérité, cette affaire n’est pas aussi banale que cela puisque certains semblent dire pourquoi le journal « L’Evènement » et pas nous, comme si on leur avait jeté à la face l’adage selon lequel on répond au coup de pied de l’âne par un silence. Peut-être qu’ils feraient mieux d’attendre l’issue du procès avant de se plaindre de n’avoir pas été convié à s’expliquer devant les tribunaux.

Le conseil est d’autant utile que, paradoxalement, les mêmes semblent nier à François COMPAORE le droit de porter plainte s’il s’estime diffamé. Comme si on doutait de sa propre capacité à apporter les preuves de ses propres affirmations. Quelque part, on veut que dans l’affaire Norbert ZONGO les journalistes puissent écrire n’importe quoi et gare à celui qui bronche.

C’est tellement commode et si simple qu’on ne peut pas ne pas se poser de questions sur le sérieux de ce qui s’écrit ici et là. N’est-ce pas là une forme d’exigence d’impunité qui ne dit pas son nom ? Est-ce cela qui pousse à certains excès ? Certainement, et il est dommage que ce soit les tribunaux ou la perspective de procès qui rappellent à certains les principes élémentaires du métier.

De là à dire et à écrire qu’on veut ainsi faire taire la presse dans l’affaire Norbert ZONGO, il y a un pas qu’on a vite fait de franchir pour se poser en victime alors qu’on est accusé de braconner dans l’honneur et la dignité d’autrui. Comme si le métier de journaliste rimait avec diffamation.

Par Faèz

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 28 décembre 2006 à 11:10 En réponse à : > Plainte de François Compaoré contre l’Evénement : Ce n’est qu’un procès

    Decidement, le Journal L’Opinion ne cessera pas de nous etonner. On dirait que ses journalistes ne sont la que pour louer le pouvoir ; Et malheur a celui qui ne va pas dans ce sens. Croyez-moi, L’Opinion ne le ratera jamais.
    Beh, c’est de bonne guerre ! Continuez !!! Vous payerai certainement un jour.

  • Le 28 décembre 2006 à 15:14, par natty En réponse à : > Plainte de François Compaoré contre l’Evénement : Ce n’est qu’un procès

    je voulais dire juste à newton ahmed barry que je le suis depuis le debut qu’il a commencé
    à se faire entendre.Je suis content de lui.La vie est un choix,quand on choisi d’etre ce qu’on
    est,il faut avoir le courage d’accepter que d’autres pensent differement de nous.
    Porte ton choix et dit les choses comme tu les vois,si quelqu’un se sent blessé,qu’ìl corrige
    son etre.Le peuple a besoin de verité.Le role du journaliste c’est ça meme s’il faut payer
    comme tant d’autres(norbert zongo).
    QUI CHOISI LE CHEMIN DE LA VERITE DEMEURE DANS LA LUMIERE.
    ON NE RECOLTE JAMAIS DU MAIS APRES AVOIR SEME DU BLE.

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