La province du Zoundwéogo classée première au plan régional et 8ème au plan national avec un score de 88% lors du scrutin présidentiel a engrangé 227 conseillers sur 341, soit 6 mairies sur 7 aux élections municipales. Malgré ces résultats fort appréciables, divers maux tels l’insuffisance de formation des militants, le difficile accès aux cartes de membre, le déficit d’information et de communication et surtout l’indiscipline au sein du parti, le manque de stratégie et de communication adaptées, les frustrations engendrées, minent le fonctionnement des structures, selon Amado Tiemtoré, secrétaire général de la section du Zoundwéogo.

Cette situation se voit « aggravée par L’existence de l’UPR, surtout la création d’un nouveau parti, le RPC dont l’un des fondateurs est un ancien camarade du CDP », a indiqué M. Tiemtoré. La structure nationale, a souligné le tout nouveau commissaire politique régional, Jean Bertin Ouédraogo, ne pouvait rester inerte face à cet état de fait. Marquant une entrée de force dans le débat politique, M. Ouédraogo justifie cette conférence par la nécessité de redonner confiance et courage aux militants zoundwéogolais.

Le président du parti, Roch Christian Kaboré, lui, s’est insurgé contre ce qu’il a qualifié d’inadmissible. « Nous sommes venus vous exprimer notre engagement à vous soutenir dans la relève de ce défi. Vous devez donc vous remettre au travail ». Quant à Salif Diallo, il a invité les zoundwéogolais à ne pas se faire duper, car ceux qui, selon lui, veulent leur faire croire que le Rassemblement pour la citoyenneté (RPC) émane du président du Faso. « Blaise Compaoré n’a qu’un seul parti, c’est le CDP » , a martelé le 1er vice-président, chargé de l’orientation et des questions politiques. Tout comme le président, Salif Diallo a invité les structures locales à se mettre en branle dans la perspective des échéances législatives.

Sa Majesté le Larlé Naaba par des propos empreints de la sagesse africaine, invitera les hôtes à entretenir la fidélité au président Blaise Compaoré pour que la paix sociale continue de caractériser le pays des hommes intègres. Cette conférence a été l’occasion pour le CDP du Zoundwéogo de s’engager pour une prise en compte des appréciations de la base pour le choix des listes des candidats du parti. C’est sur ces engagements d’assurance que la conférence à laquelle ont pris part l’ensemble des maires CDP élus et une forte mobilisation des structures à la base, a pris fin.

Zackaria BAKOUAN
AIB/Manga

Des participants se prononcent

Roch Marc Christian Kaboré, président du Congrès pour la démocratie et le progrès : « Nous n’obligeons personne à rester au CDP, nous demandons seulement à ceux qui veulent rejoindre le CDP de le faire maintenant afin que nous sachions avec qui travailler ».

Sa Majesté le Larlé Naaba : « Je suis là à un double titre. D’abord, parce qu’en tant qu’homme de tradition et de culture, je me dois de reconnaître que c’est à Manga que j’ai été éduqué et j’y ai beaucoup appris. Ensuite, en tant qu’homme politique, c’est un devoir pour moi lorsque les premiers responsables du parti se mobilisent, d’exprimer ma fidélité au président Blaise Compaoré, surtout quand on apprend ce qui est en train de se tramer à l’ombre dans la province du Zoundwéogo, ce déplacement en valait la peine ».

Saïdou Bouda, secrétaire général de la sous-section de Gogo : « Il faut reconnaître que depuis les élections communales, le CDP ne se porte pas très bien ici. Cela est dû aux comportements des responsables. Beaucoup de militants étaient sur le point de se décourager. Mais avec les mises au point de cette conférence extraordinaire, nous nous engageons à resserrer les rangs en vue de remporter les prochaines échéances ».

Propos recueillis par Z.B

Sidwaya