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Budget de l’Etat 2007 : Booster la croissance et assurer le développement

Publié le vendredi 22 décembre 2006 à 07h37min

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L’Assemblée nationale a donné son accord au gouvernement pour l’exécution du budget national session 2007, après de long débat où l’ensemble des groupes parlementaires ont donné leurs positions. C’était le vendredi 15 décembre dernier à l’hémicycle.

Le budget national gestion 2007, dernier du genre de la quatrième législature, a été voté par les députés. D’un montant de plus de 925 milliards de FCFA, il est en augmentation de 3,7% par rapport à celui de 2006. Avec des recettes propres dégageant une épargne budgétaire de plus de 27 milliards de FCFA après couverture des dépenses courantes soit presque le double de l’épargne budgétaire de 2006, ce budget se présente comme un projet réaliste qui marque une fois de plus les performances burkinabé en matière de croissance économique, de renforcement de la gestion budgétaire et du soutien résolu des partenaires techniques et financiers du Burkina. Et pour cause, la croissance économique est passée de 6,7% par an depuis 2003 à 8% en 2005 ; 6,8 en 2006 et est estimée à 7% pour 2007.

Preuve que les choses bougent au Faso, l’indice de pauvreté global est passé de 46,4% en 2003 à 42,4% en 2005 avec une estimation de 41% en 2006 et va décroître selon les spécialistes à 39,7% en 2007. Ce qui indique clairement que la pauvreté a reculé de 4 points en milieu urbain. Dans ce milieu effectivement les indicateurs sont eux aussi à la baisse. De 21,5% en 2003, l’indice de pauvreté est passé à 16,8 % en 2005, à 15% en 2006 et va tomber à 14% en 2007, soit un recul de 5 points. Le taux brut de scolarisation est passé de 52,2% en 2003 à plus de 60% en 2005 année dans laquelle la couverture vaccinale des enfants contre des maladies comme la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, la rougeole, etc est de 84% à 100%.

A ces performances, il faut ajouter le recul de la séroprévalence du VIH /SIDA et la couverture en eau potable qui elle atteint plus de 80% des populations. Tout indique que le budget 2007 va renforcer les acquis déjà accumulés les années précédentes. En effet, une importante part du budget est allouée aux secteurs sociaux notamment la santé, l’éducation.

Ainsi, 50% des dépenses de personnels, 35% des dépenses de fonctionnement, 51% des dépenses de transfert courant et 29% des dépenses en investissements sur les ressources propres sont destinés aux secteurs sociaux soit au total 43% des ressources propres auxquels s’ajoute le fonds de soutien à l’Enseignement de base qui est d’un montant de 23 milliards de FCFA.

Il faut signaler que les dépenses de personnel prennent en compte le règlement des arriérés liés aux avancements des agents de l’Etat de 2003, 2004 et 2005, cela en vue de régler définitivement le problème.
Décentralisation intégrale oblige, le budget 2007 accorde une bonne marge au financement des collectivités. Ainsi, 9 milliards de FCFA ont été alloués au financement des 349 communes pour leur fonctionnement, et la construction des sièges etc.

Pour assurer l’atteinte des résultats, le budget prévoit des mesures d’accompagnement qui sont entre autres : un allègement des charges fiscales des entreprises afin de dynamiser l’activité économique ; une amélioration du rendement des impôts à travers la maîtrise et le renforcement de l’assiette fiscale ; la simplification des procédures fiscales ; et le renforcement de l’action de contrôle et de la lutte contre la corruption.

Le budget 2007 est donc en cohérence avec les grands objectifs que sont la lutte contre la pauvreté à travers le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et le programme quinquennal du président Blaise COMPAORE qui met au centre des orientations fondamentales la valorisation du capital humain.

C’est dire donc que la mise en œuvre du budget 2007 pourra sans conteste être un moyen pour l’amélioration de la croissance, approfondir la lutte contre la pauvreté, promouvoir l’emploi notamment celui des jeunes et des femmes, et renforcer la sécurité, la bonne gouvernance. Toutes choses qui vont contribuer au renforcement de la démocratie, et la paix sociale dans notre pays.

Par Frédéric ILBOUDO

L’Opinion

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