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Tertius Zongo, ambassadeur du Burkina aux Etats-Unis : "La question du transfert des fonds est réglée"

Publié le mercredi 20 décembre 2006 à 06h14min

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Tertius Zongo

A l’ouverture de la dixième conférence des ambassadeurs et consuls généraux du Burkina qui se tient du 18 au 20 décembre 2006 à Ouagadougou, nous avons rencontré Tertius Zongo ambassadeur du Burkina aux Etats Unis.

Avec cet ancien ministre de l’Economie et des Finances et porte-parole du gouvernement, nous avons échangé sur certains problèmes des ressortissants burkinabè à l’étranger en général, et sur ceux résidant aux USA en particulier.

Le Pays : Combien sont-ils les Burkinabè vivant aux Etats-Unis ?

Tertius Zongo : C’est difficile de répondre à cette question, parce que quand les gens arrivent aux Etats-Unis, ils peuvent se faire enregistrer à l’ambassade. S’ils le font, nous connaissons leur nombre. Mais ils ne sont pas obligés de se faire enregistrer parce que ce n’est pas le gouvernement qui les y a amenés. Pour ceux qui sont enregistrés, nous avons à peine un millier de Bukinabè ; mais la réalité c’est qu’il y a peut-être 6 ou 7 fois plus de Burkinabè aux Etats-Unis.

Les ressortissants burkinabè aux Etats-Unis rencontrent-ils des difficultés pour envoyer leur argent au pays ?

Les Burkinabè aux Etats-Unis ne rencontrent pas de difficultés pour le transfert de leurs fonds. Certains ne sont peut-être pas informés. Nous avons fait beaucoup d’efforts dans ce sens parce que c’était une demande pressante des Burkinabè, adressée au Président du Faso. J’ai travaillé avec la BIB (Banque internationale du Burkina, ndlr) qui a ouvert une agence à New York. Ce qui permet à nos ressortissants d’ouvrir des comptes d’épargne, de transférer de l’argent et d’acquérir des maisons au pays.

Peut-être que certains n’ont pas encore l’information. Votre question nous permet de comprendre que nous devons encore faire un peu plus d’efforts pour que tout le monde soit au courant sinon aux Etats-Unis, la question du transfert des fonds est réglée.

Qu’attendez-vous de cette conférence ?

J’attends de cette conférence des orientations, une vision plus claire de ce que le Président du Faso souhaite pour le pays et ce qu’il attend de nous. En toute chose, c’est la vision qui est importante. Lorsqu’un leadership est clair, les actions suivent. Je suis convaincu qu’ensemble nous allons trouver les voies et moyens de renforcer le rayonnement du Burkina à l’étranger.

Que pensez-vous de la question du vote des Burkinabè de l’étranger ?

La question du vote des Burkinabè de l’étranger est à l’étude. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale s’est prononcé là-dessus. On veut bien que les Burkinabè de l’extérieur votent mais il y a des problèmes objectifs qui ne permettent pas aujourd’hui la concrétisation de cette idée. On est en train de travailler sur la question parce qu’il est normal que ceux qui sont à l’extérieur se prononcent sur les questions essentielles concernant leur pays.

Propos recueillis par Grégoire B. BAZIE

Le Pays

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