Le prix du Centre de développement de la jeunesse et des sports de la CEDEAO met fin aux vacances des cyclistes burkinabè. En effet, depuis le 5 novembre, la fin du XXe Tour cycliste du Faso, c’était le silence radio pour nos coureurs. La récréation est finie. Vingt-neuf clubs ont répondu à l’appel du Centre. Ils ont aligné quatre-vingt treize (93) coureurs qui ont effectivement pris le départ. Cinq coureurs sans casques ont été tout simplement recalés.

C’était le traditionnel circuit sur le Boulevard Charles de Gaulle. Il fallait boucler trente fois, un circuit de 4,400 km, soit une distance totale de 132 km. Contrairement aux habitudes, le départ n’a pas été fulgurant. Au Ve tour, après seulement 22 km, bouclés en 32 mn 48 s, on n’enregistrait qu’une moyenne de 40,243 km/h.

Il n’y aura que quelques timides opérations sans lendemain. On n’a vraiment pas forcé l’allure. Bien au contraire. Au 25e tour, après donc 110,600 km que les coureurs ont bouclé en 2h 54 mn 32 s, la moyenne a chuté à 38,170 km/h. A la décharge des compétiteurs, puisqu’il faut trouver des excuses, on sort tout juste de vacances. C’est d’ailleurs pourquoi beaucoup de ténors, ceux qui avaient l’habitude de jouer les premiers rôles sont restés tapis dans le peloton jusqu’au bout.

Au 8e tour, Laurent Zongo (USFA) et Idrissa Ouédraogo (AS-SONABEL) lâche le peloton. Pour beaucoup de connaisseurs, c’était une opération sans lendemain. Jérémie Ouédraogo, Gueswendé Hamidou Sawadogo, Saïdou Rouamba, Seydou Sanfo, Abdoul Wahab Sawadogo et l’incontournable Mahamady Sawadogo ne pouvaient pas permettre à ces deux de leur chiper une gloire juste à leur pointure.

Et pourtant, ce duo va dribbler tout le monde. Les deux fuyards ne seront jamais rejoints. Quand le peloton s’apercevra qu’il fallait organiser la chasse, il était trop tard. Même Alfred Nikièma qui s’est vidé sur les cinq derniers tours ne pourra rien. Au contraire, c’est lui que le peloton va bousculer fortement à l’arrivée. Il est vrai que le peloton n’a jamais été très décisif. De temps à autre, il bandait les muscles mais relâchait très vite l’effort. Que c’est pénible la reprise ! A l’arrivée, on attendait un vrai sprint entre les deux adversaires que sont : Laurent et Idrissa, même s’ils se sont régulièrement relayés pour les primes.

L’attaque sera de courte durée. Laurent Zongo va vite perdre sa chaîne, laissant le jeune Idrissa Ouédraogo enlever sans adversité cette coupe en 3 h 33 mn 23 s. Il a une moyenne de 37,116 km/h. Ce n’est pas fameux mais qu’importe. Il a son trophée puisque Laurent prendra, prend la deuxième place en traînant la jambe. C’est le peloton qui arrivera au sprint. C’est l’AS-SONABEL qui va écraser de tout son poids, les autres clubs.
Les quinze premiers devaient recevoir des prix qui variaient de 5 000 à 100 000 F CFA.

Sur ces quinze, huit coureurs seraient de l’AS-ONATEL contre quatre à l’ASFA, deux du RCK et un de l’USFA.
Au niveau des primes également, l’AS-ONATEL a mis la main sur le magot, puisqu’elle enlève quinze primes et engrange 26 000 des 50 000 F CFA de primes. L’USFA a une prime de 1000 F CFA. Les vingt six autres clubs ne verront rien passer. C’est le ministre délégué, chargé de la Coopération régionale, Jean De Dieu Somda qui présidait la compétition. Il avait à ses côtés, ses collègues du Mali et de la Côte d’Ivoire. Ce sont ces personnalités qui ont remis les principaux prix.

Marcel BELEM

Sidwaya