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CAN cadets et juniors 2007 : Carton plein pour le Burkina

Publié le mardi 19 décembre 2006 à 07h04min

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Les pays qualifiés pour les phases finales de la CAN des cadets Togo 2007 et des juniors Congo 2007 sont maintenant connus. Des 8 équipes nationales qui seront de ces rendez-vous, seuls le Burkina et le Nigeria sont sur les deux fronts.

8 pays prendront part à la CAN juniors au Congo du 20 janvier au 4 février 2007, et 8 autres à la CAN cadets au Togo du 10 au 24 mars 2007. C’est un mérite de figurer parmi les meilleures équipes du continent à ce stade de la compétition et le Burkina et le Nigeria sont les deux seuls pays à avoir placé 2 équipes nationales à ces deux CAN.

Pour le Burkina, c’est une première dans son histoire footballistique d’être à ce niveau continental, avec ses deux équipes des petites catégories qui ont du reste obtenu leur qualification sur le terrain. D’abord les Etalons juniors qui ont écarté de la route du Congo, les juniors ghanéens sur leurs propres installations au Ghana. Ce fut ensuite les Etalons cadets de réussir deux fabuleuses chevauchées.

La première était face aux Ethiopiens qui sont tombés chez eux, faute d’avoir fait mieux qu’un nul de 2 buts partout, alors qu’ils avaient perdu à Ouaga par 1 à 0. Ce fut ensuite au tour des Maliens de prendre une bonne raclée à Bamako, encaissant 6 buts contre 1 seul marqué aux Etalons, avant de réaliser le 0 à 0 à Ouagadougou.

C’est un mérite pour le football burkinabè. Un obstacle est certes franchi par les cadets et les juniors mais il s’agit aujourd’hui de bien se préparer, pour réussir une bonne prestation au Togo et au Congo. Et au-delà d’être présent sur ces fronts, il faut travailler pour l’avenir en évitant de dormir sur ses lauriers.

La Fédération burkinabè de football (FBF) qui a des ambitions, ce qui est normal, doit faire en sorte que ces groupes de jeunes ne soient pas déstabilisés, parce qu’ils méritent de rester solides. C’est ce qui explique qu’en parlant d’ambitions, le directeur technique national (DTN) de la FBF, Jean Macagno déclarait : "Nous préparons 2010 et il faut que tout le monde se mette ça dans la tête". 2010, c’est dans 4 ans et ce sont la CAN et la coupe du monde.

Pour y parvenir, ce ne sera pas le tâtonnement, puisqu’il faut travailler dans de bonnes conditions et intelligemment. En évitant par exemple de déstabiliser le groupe, il faudra aussi bien préparer ces jeunes à partir dans de bonnes conditions, s’ils veulent aller monnayer leurs talents hors du Burkina. C’est une grosse batterie de travail à mettre en place, et la FBF s’y attelle depuis quelques moments.

Ainsi, on y évoque la formation d’encadreurs, la création de cadres de rassemblement, la détection des jeunes pour les trouver très tôt, et les faire travailler, les mettre sur le terrain, leur expliquer ce que c’est que le haut niveau qui est une voie pour parvenir à des résultats dans le temps. Quelque chose est en train de se construire dans ce sens du côté du centre technique de la FBF, mais "rien ne sert de courir, il faut partir à point".

Savoir préparer la relève

Nous avons encore en mémoire, les ratés de notre football avec les cadets, il y a quelques années. Sinon comment comprendre que le Burkina dans cette catégorie, a été 2 fois vice-champion d’Afrique (1999 et 2001) et médaillé de bronze (3e) à la coupe du monde (2001) et qu’il ne soit pas fier de voir à un haut niveau un de ses joueurs de cette époque. A la coupe du monde de 2001, les cadets burkinabè avaient battu leurs homologues d’Argentine dans un superbe match.

Et pendant que les Argentins Tevez et Messi pour les citer, sont au haut niveau mondial, on ne sait pas ce que devient aujourd’hui Jeannot Bouyain qui était face au premier cité. Nous ne saurions évoquer la situation de bien d’autres comme Boureima Maïga, Paul Landry Gorogo ou encore Kadré Kontougomdé, Gaston Rouamba lesquels, s’ils ne sont pas dans la nature, se débrouillent quelque part, perdus dans un club.

Il y a donc un problème, parce que soit ces jeunes pour la plupart ne jouaient pas avec leur âge réel ou il y avait une très mauvaise politique de jeunes dans la perspective de la relève. Il faut savoir tirer les leçons du passé et travailler avec méthode pour l’avenir. La relève est un exercice qui prend du temps et, bien assurée, elle procure des résultats positifs.

Par Antoine BATTIONO

LE Pays

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