Il faut le dire tout de suite, la qualification des deux représentants burkinabé a surpris plus d’un. En effet, on ne les voyait pas passer le premier tour des coupes africaines surtout qu’ils sont habitués à quitter la compétition si tôt. Qui plus est, avec la déculottée des Etalons à la CAN 2004, ils étaient nombreux ceux qui ne pariaient pas sur les chances de l’EFO et l’ASFA-Y.

Mais les deux barons du football burkinabé ont tout simplement confondu tous ceux qui doutaient d’eux. Ce week-end, pourront-ils se mettre en confiance avant de voir les choses venir ? Des deux équipes, c’est la situation des stellites qui inquiète. Depuis leur retour du Togo où ils ont arraché leur qualification face au Dynamic, ils semblent avoir perdu leur football. Lors des 15e et 16e journées du championnat national, les hommes du président Moïse Nignan Traoré ont été respectivement battus par l’ASFA-Y (2-1) et l’ASFB (3-0).

Leur dernière défaite continue de faire du bruit dans la famille « Bleu et blanc » et on se demande dans quelles dispositions ils aborderont cette rencontre. Classée quatrième avec 26 points et un goal différentiel de + 11, l’EFO, qui est en panne d’efficacité, a intérêt à sortir de sa torpeur. Et pour faire renaître l’espoir, elle devra se ressaisir pour obtenir un bon résultat. Car la manche retour dans deux semaines pourrait être la fin de l’aventure. Le Wydad, qui est un tout autre calibre, aura à cœur de limiter les dégâts et cherchera au moins à marquer un but pour préserver ses chances de qualification.

Si l’EFO est actuellement en proie au doute, il n’en est pas de même pour l’ASFA-Y, qui a rassuré ses supporters avant d’effectuer le déplacement en Algérie où la campagne présidentielle bat son plein. Pour les « Jaune et vert », il s’agira de bien négocier cette rencontre et cela passe par un bon comportement. A défaut de remporter la victoire, un match nul serait tout de même bon à prendre.

Si d’aventure les choses ne tournaient pas dans le bon sens, il ne faudrait pas que le score soit lourd. Quand on est en déplacement, l’idéal est de chercher à marquer au moins deux buts pour se donner le maximum de chance. C’est ce qu’on attend de l’ASFA-Y, qui ne devrait pas oublier que face à Julius Berger du Nigeria, elle a été menée 2-0 avant de renverser la vapeur. Or, ça ne se répète pas souvent.
Justin Daboné