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Grève au groupe EIER/ETSHER : Une goutte d’eau fait déborder le vase

Publié le mardi 19 décembre 2006 à 07h14min

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Depuis six jours, les élèves du groupe EIER/ETSHER sont en grève.
Un problème d’amphithéâtre est à l’origine de cette grève qui touche,
à présent, toutes les promotions de l’école.

Vu le nombre d’élèves (65) de la promotion Master I, la direction du groupe des écoles EIER/ETSHER, aujourd’hui Institut international d’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE) a décidé que cette promotion occupera désormais un amphithéâtre de 200 places.

Mal lui en prit. Car depuis le refus de cette promotion de prendre possession dudit amphithéâtre, toute l’Ecole est en ébullition. Selon le directeur général de l’Institut Paul Ginies, la salle dans laquelle les élèves prenaient cours est devenue exigée, compte tenu de leur nombre. Et l’amphithéâtre de 200 places offrirait plus de confort d’étude. D’où, il affirme avoir été très surpris de la réaction de ses élèves.

Ceux-ci rétorquent que l’amphithéâtre n’offre pas de qualité sonore à cause de la climatisation, avec un nombre limité de prises pour leurs ordinateurs portables. De plus, ils ajoutent que les tables de ce bâtiment sont étroites. Selon le responsable de la promotion Master I, Issa Adam, « compte tenu de ces insuffisances, ils auraient demandé à la direction de les laisser dans leur ancienne salle ».

Cette demande n’a pas été acceptée par la direction qui, selon les grévistes, « reste sur ses positions et ne veut pas négocier ». Mais ce problème d’amphithéâtre n’est que l’étincelle qui a mis le feu aux poudres. Les élèves des autres promotions ont profité de cette occasion pour faire valoir, à leur tour, leurs revendications.

D’une simple affaire entre une classe et la direction, la situation s’est aggravée. A présent, les élèves réclament une amélioration des conditions de vie et d’études au 2iE. Ils avancent entre autres arguments, la fermeture des salles de classe et d’informatique après les cours et la détérioration des toilettes, la suppression des subventions de recherche et de mémoire, le manque de bus pour le transport.

La direction quant à elle, affirme que les étudiants se sont d’abord imprégnés des conditions de l’école avant de s’y inscrire. Elle déclare ne pas comprendre que les élèves veuillent aujourd’hui se plaindre. De plus, a ajouté le directeur général Paul Ginies : « L’EIER/ETSHER n’est plus ce qu’elle était. Les réformes entreprises depuis 2004 visent à faire de l’Ecole une plate-forme scientifique de niveau mondial au profit de l’Afrique et de sa jeunesse ».

Pour lui, la direction de l’école ne fait qu’appliquer ce que les chefs d’Etat et les partenaires ont décidé. Jusqu’à présent, les élèves n’ont pas encore envoyé leurs revendications à la direction de 2iE. Celle-ci dit attendre les représentants des élèves et fera un rapport à sa hiérarchie.

Marie-Chantal BOUDA (Stagiaire)

Sidwaya

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