Zidane a été même reçu par le président Bouteflika qui l’a décoré de la plus grande distinction du pays de Boumediene, la médaille Al-Athir, l’équivalent de la Légion d’honneur française.

A côté de lui, sa maman, son papa et le célèbre chanteur kabyle Idir, qui étaient tous dans les bagages de ce champion du monde 98, jouaient les rôles de parfaits figurants anonymes.

Pourtant, cela fait 20 ans que le célèbre chauve né à Marseille n’a pas remis les pieds dans le village natal de ses parents en Kabylie. Alors qu’entre sa ville natale et les côtes algériennes, ce n’est vraiment pas la mer à boire.

Mais l’on ne peut que pardonner cette petite négligence à ce virtuose du football qui a toujours crevé l’écran, surtout depuis cette célèbre boule sur la poitrine du turbulent Materrazzi.

Et quand on revient dans son bled natal avec des projets caritatifs plein la poche, les potentiels et nombreux bénéficiaires ont intérêt à remuer sept fois la langue dans leur bouche avant de proférer des énormités, surtout à l’égard d’un Zizou qui n’a jamais tourné le dos au pays d’origine de ses parents. Son intervention la plus remarquée ayant eu lieu pendant le tremblement de terre survenu en Algérie en 2003.

C’est la jeunesse algérienne qui a le plus à gagner dans l’intérêt croissant de l’ancien joueur du real de Madrid pour l’Algérie. Une importante frange de la population qui a perdu bien de ses repères. Zizou montre que malgré l’adversité, l’on peut émerger et réussir.

Chez soi ou de l’autre côté de la mer, en pleine période de stigmatisation du Black et du Beur. Et si, cerise sur le gâteau, le virtuose du ballon a promis de se pencher sur le football algérien, il n’y a pas de quoi en perdre la voix à crier partout où le héros passe, « Bienvenue Yahzid ».

Rabi Mitibkèta

Observateur Paalga