LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Confédération paysanne du Faso : François Traoré s’en va, Bassiaka Dao s’installe

Publié le mercredi 13 décembre 2006 à 07h34min

PARTAGER :                          

François Traoré et Bassiaka Dao

François Traoré appelé affectueusement par certains « José Bové du coton africain », a tiré sa révérence à la tête de la Confédération paysanne du Faso (CPF) laissant la place à l’ancien secrétaire général du bureau sortant, M. Bassiaka Dao. C’est ce qui est ressorti de l’Assemblée générale de la CPF, tenue les 7 et 8 décembre 2006 à Ouagadougou.

François Traoré a quitté la présidence de la Confédération paysanne du Faso (CPF) à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire de ladite confédération, tenue à Ouagadougou les 7 et 8 décembre dernier. La rencontre a débouché sur la mise sur pied d’un nouveau bureau de 15 membres présidé par Bassiaka Dao.

Ainsi, il va diriger la confédération pour les trois ans à venir. Plaçant son mandat sous le signe de l’unité d’action, Bassiaka Dao a dit vouloir servir de modèle pour permettre à la CPF de marquer un pas en avant. Les producteurs membres de la CPF, loin de leurs champs, ont décidé d’aller de l’avant en se regardant dans un miroir.

En effet, l’assemblée générale a été une opportunité pour eux de passer en revue les rapports financier et moral du bureau sortant. Du bilan écoulé, M. François Traoré note que la CPF a adopté un plan d’action triennal lequel a permis d’accompagner la professionnalisation des producteurs, la mise en place des Chambres régionales d’agriculture et d’appuyer les producteurs de riz. En outre, il a relève que la Confédération a fait participer les organisations de paysans à diverses rencontres portant sur les enjeux et l’avenir du secteur agricole.

Si le bureau sortant a travaillé à informer les producteurs sur la structuration des filières par la professionnalisation, à faire connaître la CPF, la nouvelle équipe entend poursuivre la lutte contre les Accords de partenariat économique (APE), amener les producteurs à prendre position.

Affirmant que les APE sont une menace pour l’agriculture burkinabè, Bassiaka Dao a souligné la nécessité de travailler à compléter les maillons des filières (production, transformation, commercialisation, etc.). Nous allons informer, sensibiliser sur tous les fronts les producteurs, les politiciens, les décideurs sur la menace que représentent les PAE, a-t-il expliqué.

A cela, la nouvelle équipe entend au cours de son mandat triennal plaider pour la création de centres de formation des jeunes agriculteurs et la mise sur pied de nouvelles fédérations. Créée en 2002, la CPF entend se positionner comme un maillon, essentiel de la consolidation du tissu économique.

Outre le bilan à mi-parcours, l’Assemblée a élu également un conseil d’administration de 25 membres, soit cinq par organisation faîtière. Pour le ministre délégué à l’Agriculture, Bonoudaba Dabiré, la tenue de l’Assemblée générale constitue un élément de maturité et partant d’une base solide pour l’évolution de la CPF.

Affirmant qu’elle a fini de convaincre les plus sceptiques sur l’utilité de son combat, Bonoudaba Dabiré a indiqué que le gouvernement sera toujours disposé à accompagner la CPF en respectant son autonomie. Il a enfin invité la CPF à tirer le meilleur profit de ses péripéties pour forger son avenir et son ancrage dans le paysage institutionnel.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 décembre 2006 à 21:39, par Jean Yves Clavreul En réponse à : > Confédération paysanne du Faso : François Traoré s’en va, Bassiaka Dao s’installe

    Bonjour ,

    Je souhaiterai avoir l’adresse E mail de Mr Bassiaka DAO
    afin d’échanger avec lui sur le thème de l’environnement
    et la participation de la Confédération paysanne du Faso à la plantation d’un milliard d’arbres.

    Très respectueusement

    Jean Yves Clavreul Consultant en communication pour le développement durable

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)