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Commémoration du 11 décembre : La région du Centre distingue certains de ses fils

Publié le mardi 12 décembre 2006 à 07h33min

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Le Burkina Faso a célébré le 11-Décembre 2006, le 46e anniversaire de sa fête nationale. Cette fête commémorative a donné lieu à diverses activités dont des défilés et des décorations.

La région du Centre, à l’instar des autres régions du pays, n’est pas restée en marge de cette commémoration en organisant à la place de la Nation à Ouagadougou, une cérémonie où une quarantaine de personnes ont été distinguées pour service rendu à la Nation. Ainsi toutes ces personnes ont été honorées soit par des médailles de chevalier de l’Ordre national, de mérite avec agraffes dans différents secteurs d’activités, des médailles d’honneur des collectivités locales.

Des distinctions somme toute normales car, selon le gouverneur de la région du Centre, Boureima Bougouma, la commémoration de l’accession du Burkina à la souveraineté nationale est parfois une opportunité, pour reconnaître et magnifier les mérites professionnels de certains de ses filles et fils. "C’est pourquoi il me plaît particulièrement de féliciter les récipiendaires de la région dont l’exemplarité mérite d’être suivie...", a-t-il souligné à l’endroit des heureux distingués.

Et pour Boureima Bougouma, au-delà du caractère festif qui entoure généralement ces moments historiques, le devoir de mémoire nous oblige à avoir une pensée pour tous les fils de ce pays qui ont contribué parfois au prix de leur vie, à l’avènement de l’indépendance. "Ce devoir de mémoire doit être soutenu par une vision prospective privilégiant le devoir individuel et collectif dans le développement de notre région et partant, de notre pays...", a souligné le gouverneur.

La région du Centre a certes la particularité d’abriter, selon Boureima Bougouma, la capitale politique du pays et d’être le siège des différentes sensibilités politiques et mouvements syndicaux. Cependant, elle demeure une région à part entière, riche de sa diversité culturelle et de ses initiatives économiques.

Boureima Bougouma a donc saisi l’occasion pour appeler à l’émergence et à la consolidation d’un sentiment d’appartenance à la région en tant qu’entité administrative et espace géographique de planification de développement.

En faisant le bilan de l’année, il a soutenu que l’année 2006 s’est écoulée sans incidents majeurs susceptibles de troubler la paix sociale. Il a salué l’achèvement du processus de décentralisation qui a consacré la mise en ouvre de la communalisation intégrale.

Les élections municipales du 23 avril 2006 ont permis de désigner, à l’en croire, 469 conseillers municipaux et 14 membres du conseil régional dont l’installation du président interviendra officiellement en janvier 2007. De même, les maires des six communes rurales installés ont reçu les formations nécessaires pour entrer effectivement en fonction également dès janvier 2007.

An plan social, la mobilisation générale a permis, selon lui, de contenir rapidement l’épizootie de la grippe aviaire qui a certes un impact économique défavorable pour les acteurs de la filière volaille. Boureima Bougouma n’à pas passé sous silence l’action des formations sanitaires et des mouvements associatifs dans la lutte contre le VIH-Sida dont le taux de prévalence est passé de 7% à moins de 3%.

Mais, il préconise toutefois la prudence pour espérer en venir un jour à bout de ce fléau. Le gouverneur est également satisfait de la bonne campagne agricole qu’a enregistré sa région et a salué les efforts déployés par les forces de sécurité, visant à endiguer l’insécurité pour un meilleur essor économique de la région. Boureima Bougouma a appelé les fils et les filles de sa région à privilégier la cohésion sociale, indispensable pour relever les nombreux défis qui les attendent.

Etienne NASSA


Renforcer les acquis et raffermir la paix sociale

La commémoration du 46e anniversaire de la fête nationale a donné une fois de plus l’occasion au chef de l’Etat de s’adresser à ses compatriotes.

Dans son adresse, Blaise Compaoré a naturellement souhaité une bonne fête à tous les Burkinabè et rendu hommage à tous ceux dont l’ouvre et les sacrifices passés et présents ont contribué à forger le destin de notre peuple. Un peuple courageux, travailleur, fier de son intégrité et de sa souveraineté.

Au demeurant, le Burkina Faso de nos jours, suscite beaucoup d’admiration à travers le monde. Il convient donc, comme l’a mentionné le chef de l’Etat, de conforter notre patrimoine relationnel par l’affermissement de nos alliances, la vitalité de nos institutions, l’exigence de la justice et la garantie de la liberté pour l’ensemble des citoyens.

Après ce constat qui donne tout de même des motifs de satisfaction, il y a lieu de voir surtout l’avenir. A cet effet, le président a souligné que pour les temps a venir, nos devoirs sont énormes.

"Il nous faut consolider durablement l’Etat de droit et la sécurité publique, renforcer les acquis économiques et raffermir la paix sociale".

La consolidation de l’Etat de droit passe non seulement par la viabilité de nos institutions républicaines dont certaines sont encore à leur phase de mise en ouvre, mais aussi par la participation effective et consciente des différents acteurs au processus de démocratisation.

En saluant les acteurs de la vie politique et l’ensemble des organisations de la société civile dont les immenses efforts ont contribué à l’éveil des consciences politiques et à l’enracinement des valeurs républicaines, le chef de l’Etat ne les invite-t-il pas à plus d’engagement ? Il en est de même pour les forces de défense et de sécurité qui s’investissent davantage à travers de nouvelles structures et stratégies pour assurer la sécurité de tous les Burkinabè.

Si depuis une décennie, notre économique a enregistré une croissance soutenue grâce à une mobilisation exceptionnelle des acteurs du monde rural, des opérateurs économiques, des artisans..., nous ne devons point dormir sur nos lauriers.

Nous devons plutôt renforcer ces acquis économiques par un dur labeur.

Un autre atout du Burkina d’aujourd’hui, est la paix sociale qui y règne. Et comme ce n’est pas un acquis définitif, nous devons aussi travailler à raffermir cette paix sociale qui est fondamentale à tout développement.

Face à ces nombreux défis à relever, le président a souhaité qu’on puise dans nos valeurs communes, fondées sur l’effort, la générosité et la solidarité qui sont les ressources indispensables au progrès continu de notre société.

En somme, la commémoration de ce 46e anniversaire, est un événement majeur dans l’affirmation de notre identité, mais aussi et surtout une invite au travail productif et créateur en vue de l’édification d’un Burkina plus prospère.

Zakaria YEYE

Sidwaya

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