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Assemblée générale des chefs de projets : Pour plus d’impact dans la lutte contre la pauvreté

Publié le vendredi 8 décembre 2006 à 06h56min

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La IVe Assemblée générale des chefs de projets et programmes de développement, tenue les 4 et 5 décembre 2006 à Ouagadougou, a préconisé, à l’issue de ses travaux, des remèdes dont la mise en ouvre va permettre de rendre plus efficace l’impact des projets dans la lutte contre la pauvreté.

Les 500 participants à la IVe Assemblée générale des chefs de projets et programmes de développement se sont quittés à Ouagadougou sous de bons auspices pour la gouvernance des projets et la lutte contre la pauvreté. Ils ont dégagé 7 axes, qui, s’ils sont traduits en actes concrets, permettront au Burkina Faso de gagner le combat du développement durable.

Il s’agit de poursuivre les réflexions sur la réglementation des achats publics afin d’approfondir le diagnostic et proposer des solutions aux retards d’exécution des projets et à la mauvaise qualité de travaux confiés aux prestataires de services. Il y a également la fixation de contrats d’objectifs et l’institution d’un système de notation des chefs de projets, l’amélioration des relations entre patrons de projets et les bailleurs de fonds ou l’efficacité de comités de pilotage.

En outre, l’assemblée a convenu de la nécessité de formuler un programme d’accompagnement des chefs de projets pour améliorer la qualité technique de leur gestion, de renforcer les capacités de la chaîne administrative et des prestataires privés. Enfin, et dans le souci d’une gestion axée sur les résultats, les chefs de projets devront veiller à fournir des données permettant d’apprécier les performances de l’exécution physique et financière des projets et programmes.

Au regard de ces recommandations, le ministre de l’Economie et du Développement a, au nom du Premier ministre, déclaré que le gouvernement prendra les dispositions idoines pour la tenue d’assises nationales sur la réglementation des achats publics. Seydou Bouda a rassuré plus d’un que la plus grande attention sera accordée à la mise en ouvre conséquente des conclusions des IVes assises des chefs de projets.

D’ores et déjà, il a indiqué que le gouvernement s’engage à adopter des textes portant administration et gestion des projets. Ceux-ci vont permettre d’harmoniser le statut et de motiver le personnel dans le cadre de la contractualisation de la gestion. Aussi, il a exhorté les chefs de projets à faire de la IVe assemblée, un tournant décisif dans la résolution de la capacité d’absorption des crédits alloués aux projets.

Au cours des travaux tenus en plénière, environ 31 coordonnateurs de projets auditionnés ont présenté l’état d’exécution physique et financière de leurs projets. Ces projets concernent notamment les secteurs du développement rural, des équipements et des transports, sociaux et multisectoriels.

Nadoun S. COULIBALY


La parole aux patrons des projets

Idrissa Koussoubé, coordonnateur de la Sous-composante PADSEA Boucle du Mouhoun :

« Par rapport à ce qui s’est passé, j’apprécie positivement parce que si nous avons été mandaté pour gérer les projets, c’est pour le bien des populations. Je pense que le plus important dans la gestion des projets, c’est de pouvoir donner des notions précises aux chefs de projets et ne pas apprécier les projets de la même manière. Mais je pense que cela demandait un peu plus d’approfondissement. Chaque projet est un cas particulier et a besoin d’un examen approfondi. Au-delà des échanges, il y a des problèmes de fond qui demeurent.

Nous sommes des coordonnateurs mais nous travaillons avec des entreprises. Si elles sont défaillantes, nous n’y pouvons rien. Si les bailleurs de fonds n’arrivent pas à vite mettre des fonds à notre disposition, nous ne pouvons pas faire autrement. Ce n’est pas notre faute si les marchés prennent trop de temps avant d’être signés. On va faire avec. Les chefs de projets sont confrontés à beaucoup de difficultés ».

André Nonguierma, coordonnateur du projet Petits Barrages/BAD :

« Il faut travailler à lever toutes les entraves citées au cours de la rencontre.

Ce sont des entraves dont on parle depuis toujours. Elles sont les principaux facteurs de blocage dans l’atteinte des objectifs.

Il y a notamment le temps qu’on perd dans la réalisation des activités. Les procédures et la mise en ouvre de certaines approches prennent trop de temps.

Des orientations ont été données surtout en ce qui concerne les projets et les bailleurs de fonds.

Il faut travailler de façon rapprochée et concertée. Comme le ministre l’a dit, il ne faut pas hésiter à se déplacer. Les échanges sont nécessaires afin d’avoir les expériences des uns et des autres.

Les travaux ont été très riches, les propos étaient francs et directs. Il revient à l’administration d’aider les projets à se mettre en ouvre. »

Propos recueillis par SNC

Sidwaya

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