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Corruption au Burkina Faso : Former les journalistes pour mieux combattre le phénomène

Publié le jeudi 7 décembre 2006 à 08h15min

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La Haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption organise un séminaire de formation et de sensibilisation au profit des hommes de média. La session de formation a débuté le mercredi 6 décembre 2006 et prend fin le 8 décembre prochain à Ouagadougou.

La structure de coordination de la lutte contre la corruption au Burkina a convié des hommes de média à une session de formation et de sensibilisation du 6 au 8 décembre 2006. Trois jours durant, les journalistes venus des organes de presse et des associations de média, seront instruits des aspects économiques des actes de corruption,
des définitions des actes de corruption et des infractions assimilées. De même, ils ont été initiés au régime des poursuites et des sanctions, des techniques d’investigation en la matière et de délinquance financière, des mesures de protection des informateurs et des dénonciateurs.

L’objectif attendu est qu’à la fin de cette session, les participants sachent les manifestations de la corruption et les autres formes de délinquance financière, l’importance et les méfaits de la corruption sur l’économie d’un pays, les techniques et les outils d’investigation en matière de corruption, les mesures préventives et coercitives pour combattre le phénomène.

Le président de la Haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption, Molobaly Alphonse Traoré, justifie cette formation par le fait que la lutte contre le phénomène qui préoccupe pouvoir public, société civile, partenaires au développement, n’est plus l’affaire d’une seule personne, d’un seul pays, « ...c’est un fléau universel contre lequel une lutte implaccable et sans merci doit être menée. Vous êtes tous partie prenante à cette lutte... », a-t-il dit.

Et celui-ci de poursuivre que « ce n’est pas parce que nous vous suspectons de quelques actes de corruption, mais surtout parce que nous avons besoin de vous hommes de média pour propager le message à tout vent... ». Pour lui, en répondant à l’appel de son institution, les participants manifestent ainsi leur désir d’être sensibilisés sur le phénomène, de renforcer leurs capacités techniques dans la détection et la répression de la corruption et infractions assimilées.

Etienne NASSA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 8 décembre 2006 à 18:05, par Badnerr AKA Talg-Biga En réponse à : > Corruption au Burkina Faso : Former les journalistes pour mieux combattre le phénomène

    J’apprécie hautement les efforts que la haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption déploie pour juguler ce fléau universel... que d’aucun baptise phénomène mondial (pour justifier leur inertie).
    Il est peut être bon de souligner qu’à une certaine époque encore récente, malgré le caractère universel ou mondial, de la corruption, des hommes avaient fait de la gestion des affaires publiques de notre pays, une chose sacrée. La corruption était moindre et cela nous a valu le qualificatif de pays des hommes intègres qu’on acceptait avec fierté et intégrité.
    En plus donc de « former les journalistes pour mieux combattre le phénomène » de la corruption, je propose aussi que ce genre de formation soit étendue à notre exécutif... pour que « la moral n’agonise plus au Burkina Faso » (Luc Marius IBRIGA, 2003). Cela aurait le bénéfice de contribuer significativement à rétablir le débat (apparemment tronqué actuellement) sur le bien public.
    Je propose également que notre opposition (les vrais de vrais) résiste à la tentation parfois irrésistible de combler les effectifs une certaine mouvance présidentielle, pour mettre la lutte contre la corruption au centre de leur stratégie de mobilisation et de conquête de la magistrature suprême. Le débat public qui en résultera pourrait certainement permettre aux administrés de renouveler leur confiance en l’administration.

    Plein succès à vos activités M le Président de la Haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption et beaucoup de courage pour nos journalistes.

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