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Médiateur du Faso : « Mon institution est loin d’être budgétivore et inutile »

Publié le lundi 4 décembre 2006 à 07h32min

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Jeudi 30 novembre 2006, le Médiateur du Faso, Aminata Moussou Ouédraogo, a animé un conférence de presse axée sur le renforcement des acquis de son institution ainsi que les perspectives qu’elle veut se donner.

Dans son speech introductif, Mme Ouédraogo qu’entouraient nombre de ses collaborateurs, a parlé des axes stratégiques du plan de développement de l’institution qui sont au nombre de quatre. Le premier vise à créer un environnement favorable au déploiement de ses activités à travers notamment une politique de communication plus « agressive », plus chaleureuse avec à terme, une plus grande visibilité de l’institution.

Le deuxième axe vise à assurer au Médiateur du Faso, une efficacité interne par « le questionnement de son management, de ses structures, de ses procédures de travail ainsi que des modalités de gestion de ses ressources humaines ». Ainsi, la médiature entend exercer pleinement certaines de ses attributions, notamment l’auto-saisine et l’opportunité de faire des propositions législatives.

Troisième axe, le renforcement des capacités de l’institution qui doit se traduire par le renforcement de ses ressources matérielles, financières et informationnelles. Quatrième axe enfin, la promotion des droits humains et du genre. Cela, en raison du fait que la principale raison d’être de l’institution est la quête de l’Etat de droit d’une part, et qu’il existe un déséquilibre dans tous les secteurs entre hommes et femmes, d’autre part.

Autant de projets qui ont suscité des interrogations axées essentiellement sur la nécessité de cette institution que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier de « budgétivore », cependant que d’autres la trouve inutile voire « encombrante ».

Des avis défavorables loin d’être partagés par Mme Ouédraogo qui a affirmé haut et fort que son institution « est loin d’être budgétivore et inutile ». En fait, elle gagnerait à être « mieux connue » d’où la reconduction en 2007, de la campagne qui avait permis à Mme Ouédraogo d’aller par monts et vaux, porter la « bonne parole » aux Burkinabè. Vingt trois provinces avaient été couvertes à l’occasion avec une participation massive des populations.

Autre impact, le nombre de dossiers à traiter qui a pratiquement été multiplié par deux. Des acquis à consolider donc et « c’est par le travail sur le terrain que nous allons révéler notre importance » , soulignera Mme Ouédraogo. En définitive, le « nouveau » Médiateur du Faso arrive, et il reste à souhaiter qu’il soit d’un bon cru.

Boubakar SY

Sidwaya

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