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Procès de la tentative de putsch : 13 inculpés, 52 témoins

Publié le mardi 6 avril 2004 à 05h48min

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Norbert Tiendrébéogo

Le procès qui s’ouvre ce matin sera présidé par le magistrat
Franck Compaoré de la Cour d’appel de Ouagadougou. A ses
côtés, le juge Marc Zongo, assisté de trois militaires. Ils auront à
diriger un procès marathon si l’on tient compte du nombre de
personnes dans le box : 13 inculpés et 52 témoins.

Lors du
jugement de l’affaire David Ouédraogo les 17, 18 et 19 août
2001, on avait totalisé 6 inculpés et une dizaine de témoins.
Cette fois, le ministère public a cité à comparaître 49 personnes.

Les avocats de Norbert Tiendrébéogo ont, eux, demandé la
comparution de trois autres, dont le Pr Joseph Ki-Zerbo du Parti
pour la démocratie et le progrès / Parti socialiste (PDP/PS).
Les accusés disposent tous d’un avocat au moins. La défense
du capitaine Luther Diapagri Ouali sera conduite par Me Adrien
Nion. Me Prosper Farama qui s’était fortement illustré pendant le
procès David Ouédraogo, mettra, lui, ses arguments juridiques
au service du président du Front des forces sociales (FFS),
Norbert Tiendrébéogo. Le Sergent Naon Babou et le capitaine
Bayoulou Boulédié auront respectivement à leurs côtés,
l’ex-bâtonnier Mamadou Savadogo et Me Oumarou Ouédraogo.
Le Pasteur Israël Paré sera, quant à lui, défendu par Me
Appolinaire Kyélem.

En rappel, 4 inculpés ont été relaxés. Il s’agit du Lieutenant
Philippe Minoungou, du soldat de 1ère classe, Jean
Badassongo, des sergents-chefs Bouma Yaro et Dramane Din
Sanou. L’un des accusés, le sergent Moussa Kaboré a été
retrouvé mort dans les locaux de la gendarmerie, le 8 octobre
2003.

En outre, les mandats d’arrêt lancés contre deux
présumés suspects, Yemboini Combari et Mahamadou Ouoba,
le 23 décembre dernier, sont restés infructueux. Les
commissions rogatoires formulées en direction de la Côte
d’Ivoire et du Togo n’auraient pas non plus eu de suite favorable. Ces deux pays auraient refusé de s’inscrire dans cette logique.

Le procès de la tentative présumée de putsch est donc celui
des énigmes. Dans un tel contexte, l’enjeu est de taille pour la
Justice burkinabè. Si elle dit le droit, rien que le droit, elle aura
alors marqué des points. Le processus démocratique aussi.
Dans le cas contraire, elle perdra inévitablement des plumes.

Par Hervé D’AFRICK
Le Pays

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