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Monique Ilbooudo : Une ministre toujours visitée par les Muses

Publié le jeudi 30 novembre 2006 à 06h46min

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Monique Ilbooudo

Après les ouvrages « Le mal de peau », « Mourekatete », « Une histoire d’œuf » et bien d’autres productions, l’écrivaine burkinabé par ailleurs ministre de la promotion des Droits humains, Monique Ilboudo, nous revient avec « Droit de cité : être femme au Burkina Faso ». L’œuvre a été présentée au public le lundi 27 novembre 2006 au petit Méliès du centre culturel français.

Juriste de formation, Monique Ilboudo est également écrivaine. Elle a même été lauréate du Grand prix national du meilleur roman de la Semaine nationale de la culture, SNC 1992.

Avec sa nouvelle production qui vient d’être dédicacée, l’écrivaine revient avec un genre d’écriture particulier et original par rapport à ses autres œuvres. Elle qui était tournée plutôt vers les œuvres romanesques aborde dans ce document des thèmes d’actualité portant sur la situation de la femme burkinabè.

Abordant le thème des mutilations génitales féminines, encore pratiquées au Burkina Faso malgré un système juridique les interdisant, la ministre de la Promotion des droits humains pose un questionnement sur la légitimité qu’on voudrait donner à cette pratique dans certains pays, et elle se demande si, dans ce cas, le droit à la différence ne rime pas avec indifférence.

Dans l’ouvrage, elle aborde également la contraception, l’interruption volontaire de grossesse, le viol, l’inceste, la sorcellerie, le droit matrimonial, la polygamie, le libre choix du conjoint, la scolarisation des filles, la division sexuelle des tâches et des responsabilités, et la représentation des femmes en politique.

Pour le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Adama Fofana, qui était aux côtés de l’auteur pendant la cérémonie, le livre est le fruit d’une recherche sur la femme et met celle-ci devant la loi. Il a fait remarquer que l’on a tendance à voir la femme selon sa féminité, alors qu’il faut avant tout l’appréhender dans toute son humanité.

L’ouvrage, divisé en trois parties qui sont, « Un corps à soi », « Une chambre à soi » et « La cité à tous », est un véritable condensé de droit, un mode d’emploi du code de la famille à destination de l’autre moitié du ciel.

L’ouvrage est disponible en Afrique et particulièrement au Pays des hommes intègres, grâce aux « Editions Hamaria » et « Beauchemin » qui ont acquis les droits pour l’Afrique auprès de la maison d’édition « Remue-ménage » basée au Canada. L’ouvrage coûtait 3500 francs CFA à la cérémonie de dédicace.

L’agréable constat dans toute cette affaire, c’est que l’inspiration de l’écrivaine Monique Ilboudo n’a pas tari. Malgré ses responsabilités ministérielles, elle est toujours visitée par les Muses.

Issa K. Barry
Edwige Taonsa (Stagiaire)

(1) Chacune des neuf déesses qui, dans la mythologie antique, présidaient aux arts libéraux. L’inspiration poétique, souvent évoquée sous les traits d’une femme.

Observateur Paalga

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