Après une première édition en 2005, l’association Chorus compte relever le défi de réussir une deuxième édition cette année. Du 29 novembre au 3 décembre 2006, l’association Chorus organise la deuxième édition du Festival international de chorales, chants et musiques sacrés de Ouagadougou.

De 150 artistes participants en 2005, Chorus enregistre cette année 250 artistes venus de sept (7) pays.

Le festival réunira en effet, sur un même plateau, des choristes et musiciens venus de divers horizons : Bénin, Togo, Niger, Côte d’Ivoire, France, USA et Burkina Faso. Les différentes sensibilités musicales sacrées seront également représentées.

Il s’agit des chorales catholiques, protestantes, musulmanes, traditionnelles et laïques. De l’avis du président de l’association Chorus, Serge Bayala, cette diversité est en parfaite corrélation avec l’esprit du festival qui se veut être un cadre de promotion de la tolérance religieuse. Cependant les hommes de média ont relevé l’absence des chorales catholiques de l’archidiocèse de Ouagadougou à cet rendez-vous culturel.

Cette situation, selon le président de Chorus s’explique par le fait qu’en 2002, le festival n’a pu se tenir à cause du refus de l’ACAO de faire participer les chorales catholiques. « Nous nous étions focalisés sur ces chorales. Face au refus à la dernière minute de l’ACAO, nous n’avions plus assez de chorales pour animer la manifestation. Alors, cette année nous avons décidé d’aller sans eux.

Toutefois, nous leur avons adressé une correspondance invitant les chorales à participer à cette deuxième édition de Chorus, mais jusque-là nous n’avons pas de réponse, » a confié M. Bayala. La question financière a également été une préoccupation des journalistes qui ont voulu connaître le budget de la manifestation.

A ce sujet, Serge Bayala a laissé entendre que le budget est estimé à 23 millions de F CFA. Mais à ce jour, le comité d’organisation n’a pu obtenir que 4 millions. Une situation assez difficile qui se justifie par la réticence des sponsors à tout ce qui touche la religion. Cependant, Chorus ne désarme pas. Au contraire, elle compte avancer avec l’aide de Dieu et celle des autorités qui lui ont déjà apporté leurs encouragements. Quant au prix d’entrée aux différents concerts, le public devra débourser 1000F, 1500F, et 2000F.

Malgré les difficultés qui jalonnent l’organisation du festival, Serge Bayala et son équipe ambitionnent à long terme, de faire de Chorus une manifestation d’envergune planétaire, à l’image du festival de Fès. Ils projettent en effet, réunir un jour sur une même scène, des chorales de la majorité des confessions religieuses et des quatre coins du monde.

Pauline YAMEOGO

Sidwaya