Il y avait aussi au menu, le projet de regroupement des chaînes africaines privées comme nationales à travers ce qu’ils appellent SAT Africa.

L’OPTA a été créée à Lomé en novembre 1998 et regroupe les opérateurs du Mali, du Togo, du Sénégal, du Niger, du Bénin, du Cameroun, de la Guinée Conakry, du Gabon, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de la Centrafrique et de la Guinée Equatoriale. Le président de l’association est Richard Aquerebubu du Togo. Pour lui, le plus important pour la structure qu’il dirige est de se battre pour pouvoir fédérer des chaînes privées africaines et nationales parce qu’il y a un vide sur ce plan-là. Pour organiser cette profession qui leur est chère, il leur faut trouver des voies et moyens. C’est l’une des missions essentielles de leur association.

Selon lui, le 8 décembre prochain, il y a aura le lancement de France 24 qui est CNN à la française. L’un des participants à cette réunion, c’est le Sénégalais Amadou N’Diaye, le directeur de Delta Net. Actuellement, sa chaîne est en train de lancer le bouquet numérique, notamment un bouquet qui s’appelle diaspora. Sur ce bouquet est regroupé pratiquement l’essentiel des chaînes de l’Afrique de l’Ouest et même de l’Afrique centrale. Selon lui, ils ont un problème avec le Burkina Faso alors qu’il y a une importante colonie Burkinabè qui n’arrive pas à avoir sa télévision nationale fédérée dans le bouquet.

Tout simplement à cause d’une mauvaise position satellitaire qui fait que toute la partie de l’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Mauritanie et Guinée) n’est pas arrosée par le faisceau de ce satellite. Il a demandé aux responsables de la télévision nationale du Burkina d’essayer de voir sur quelle position satellitaire ou poste zonal, ils peuvent se mettre pour que toute l’Afrique de l’Ouest soit couverte. A Dakar, dit-il, toutes les chaînes sont reçues sauf le Burkina. Le signal n’arrive pas et il espère qu’on corrigera cela.

Franck Alain Kaboré, c’est le président directeur général de Neerwaya Multivision. Le problème qu’il a abordé avec nous, c’est TV5 qu’on ne reçoit pas à Bobo-Dioulasso. A Ouaga comme dans la ville de Sya, il a parlé d’un financement sur fonds propre. Selon lui, Neerwaya Multivision a décidé de faire profiter à tous les téléspectateurs du Burkina TV5 gratuitement. A Bobo, a-t-il précisé, c’était le même cas et en analogique. Mais aujourd’hui, ils sont passés au numérique et il faut passer par le décodeur pour avoir TV5.

Il est donc étonné d’entendre dire que TV5 ne marche pas à Bobo. Pour Franck, si quelqu’un est en mesure de payer un émetteur pour le mettre à Bobo, sa structure est prête à faire fonctionner TV5. Neerwaya Multivision, selon lui, n’est pas prête à débourser 50 millions de FCFA pour l’achat d’un émetteur et faire profiter gratuitement TV5 aux gens. Quand on a le décodeur, on a gratuitement le signal.

Justin Daboné

L’Observateur