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France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

Publié le mercredi 29 novembre 2006 à 07h31min

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Manifestement, la France a de plus en plus mal à sa politique extérieure. Pas un jour ne passe sans qu’elle ne s’embourbe dans les pétrins qu’elle a elle-même préparés, disons-le, depuis son entreprise coloniale, notamment en Afrique.

Voilà qu’au même moment où elle est victime, plus que tout autre, de l’incohérence de sa politique extérieure et de son entêtement à refuser que les choses et les hommes puissent changer dans ce qu’il est convenu d’appeler son "empire colonial", elle ouvre un autre front de bataille avec la même légèreté, la même myopie politique, on dirait même, le même mépris pour l’Afrique et son droit légitime à la souveraineté, cette fois au Rwanda.

Il est évident que les rapports entre la France et le Rwanda sont franchement mauvais. S’il en reste encore, puisque depuis quelques jours, Paul Kagamé, président du Rwanda après le génocide de 1994, a rompu les relations diplomatiques avec la France, en donnant 72 heures aux Français pour quitter son pays, et en gelant tous les intérêts français au Rwanda.

La France serait-elle ici encore victime de sa propre politique qui reste, franchement et dans beaucoup de domaines, colonialiste ? Surtout auprès des Etats africains qui relevaient ou relèveraient encore du "Pré-carré" français ?

La Cour pénale internationale chargée de juger les responsables présumés du génocide rwandais de 1994 fonctionne depuis plusieurs années déjà, et même des condamnations ont été prononcées. Qu’attendaient les ayants droit des victimes françaises, et surtout le juge Jean Louis Brugères, pour poser leurs problèmes et exiger que "justice leur soit rendue" ? La coïncidence entre cette action du juge français (exhumer des plaintes formulées depuis 1998, seulement en 2006 !) et le fait que le Rwanda évoque, avec de plus en plus d’insistance, l’implication de la France dans le drame rwandais à partir de l’abattement de l’avion présidentiel, est troublante.

D’autant que la France, à l’opposé des Etats comme le Canada, la Belgique, et même l’ONU à travers Kofi Annan, qui s’occupaient de cette question à l’époque et qui ont fait en quelque sorte leur "mea-culpa", et malgré sa présence presqu’hégémonique (ancienne puissance colonisatrice oblige) dans ce pays, persiste et signe qu’elle n’a joué aucun rôle, ni en amont ni en aval dans cette tragédie !

On sait cependant combien ce pays est prompt à jouer le sapeur-pompier dans une certaine catégorie d’Etats africains, parfois pour des incendies qu’il a lui-même provoqués, à remettre certains chefs d’Etat en selle alors que les peuples les en avaient chassés, combien enfin, la France, par ses services de renseignement, prévoit, favorise ou arrête tel ou tel projet de "déstabilisation", telle ou telle velléité de soulèvement populaire... ou de coup d’Etat en gestation. Non, la France ne peut pas convaincre que le génocide rwandais l’a surprise.

Et dans ce cas, son silence, son refus d’intervenir sont assimilables à de la complicité, voire à de la compromission, au point que ce serait indécent de ne pas reconnaître sa part de responsabilité dans ce qui est arrivé à ce million de Rwandais. Pire, c’est une insulte à la dignité des peuples africains et de l’humanité tout entière.

Du reste, l’on a encore en tête la promptitude avec laquelle, sous le couvert de l’opération "Epervier", elle a extirpé ses ressortissants et autres étrangers du Rwanda. Promptitude perçue par certains comme justifiée pour dissimuler documents et autres matériels ayant permis la préparation et l’exécution de l’assassinat des deux présidents (rwandais & burundais).

L’idée de l’assassinat du Rwandais, retenue comme point de départ, justification ou condition préalable au génocide qui a suivi comme une cause et sa conséquence, revêt un sens "politique". Non, l’attitude du juge français est loin d’être innocente et neutre, indépendante vis-à-vis de la politique de l’Etat français, comme le porte-parole du Quai d’Orsay le prétendait.

En réalité, il y a des motifs politiques dans la décision de Brugères de vouloir traîner en justice le président Paul Kagamé et ses 9 acolytes : noyer le poisson dans l’eau en provoquant un divertissement par rapport à la position de Kagamé dénonçant l’implication de la France à travers une enquête en cours, préparer des éléments de chantage, sinon des pièces qui feront l’objet d’une espèce de troc au besoin, enfin... faire payer à Kagamé son insolence, son audace et surtout sa volonté d’émancipation vis-à-vis de la France, du français comme langue (Kagamé préférant de loin l’anglais au français) et des intérêts économiques et géostragiques de la France dans cette partie du continent noir.

Plutôt que de réagir de cette manière devant le problème rwandais et le président Kagamé, la diplomatie française a intérêt à accepter la nécessité pour elle de changer... radicalement, de se faire une espèce de catharsis de son "inconscient collectif" qui l’empêche de comprendre et accepter que le néocolonialisme a vécu. Au moins pour un nombre de plus en plus élevé d’Etats africains. Surtout que, comme l’a clamé le présidentiable Nicolas Sarkozy, la "France n’a pas besoin économiquement de l’Afrique" !

Pourquoi alors s’entêter à y rester au point de s’y perdre ? Le juge J.L. Brugères et la France savent que leur entreprise est vouée à l’échec. Si Kagamé s’éloigne d’elle, (la France) c’est pour se rapprocher de quelqu’un d’autre. Cet autre, la France le connaît, tout comme elle connaît cet autre qui, en Côte d’Ivoire, l’empêche de faire ce qu’elle aurait voulu faire. Et Paul Kagamé n’est pas serein pour rien. "Quand la nuque est bien supportée, la bouche dit ce qu’elle veut".

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 29 novembre 2006 à 08:07 En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    Manifestement certains pays africains ont de plus en plus de mal avec leur politique interieure,pas un jour sans qi’ils ne s’embourbent dans des petrins qu’ils ont eux meme créer.Pas un jour sans que ces memes pays rejettent la responsabilité sur France,bien qu’ils soient indépendants depuis 40 ans.Dans 150 ans ils continueront a critiquer cette dernière,toujours avec ce relant rasciste anti-francais (comme en cote d ivoire ou on profite d’emeutes pour violer de la blanche),tout en acceptant bien-sur l’argent que ces imbéciles de francais,toujours en repentance,deversent sur le continant depuis des lustres (combien ont ils donnés au fait pour payer les fonctionnaires tchadiens ?) .Ils ont bien raison ces pays de se cacher derrière l’histoire coloniale,c’est toujours vendeur et ca permet de fuir tranquillement ses propres responsabilités.Un rwandais se léve un matin,prends une machette pour découper des femmes ou des hommes ? La faute a la France ! La corruption ? la Faute a la france !la misère ? la faute a la france !le sida ?la faute a la france !la pluie ? le soleil ? la faute a la france..cette france tant critiquée ou il fait pourtant si bon aller se proteger quand on perd le pouvoir,pour y faire des études,pour aller y travailler,la france avec ses alloc,son rmi et son assurance chomage pour tous,quelque soit sa nationalité....

    • Le 29 novembre 2006 à 17:17 En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

      Il semble que le rapport du juge Bruguière fait partie d’un des plus complets sur le declenchement du genocide. Cest fort possible, mais le problème comme l’a rélévé l’un des précédents intervenants, c’est le moment de publication de ce rapport. Il vient juste au moment où la france est accusée d’avoir soutenu les génocidaires rwandais. On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement et ce n’est pas l’argument de l’indépendance de la justice qui nous fera croire le contraire.
      Kagamé a certainement été à l’origine de l’attentat controversé. Mais, le rapport du juge français et les mandats d’arrêts internationaux y afférents puent le politique.
      Pour ce qui est de notre ami qui se plaint de ce que les français deversent des sommes sur l’afrique et en est mal recompensée, je dirai :la france donne de la main droite et récupère de la main gauche. Si la france ne veut pas porter une quelconque responsabilité dans les problèmes africains, qu’elle commence d’abord par éviter toute ingérence dans les affaires africaines, qu’elle retire ses bases militaires dans les différents Etats africains...Si la france n’était pas par exemple intervenue en Côte d’voire pour couper la route aux rebelles afin de sauver ses ressortissants (semble-t-il), la guerre civile ivoirienne serait finie depuis belle lurette.
      Sanwé !

      • Le 30 novembre 2006 à 06:07 En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

        Si la france n’était pas par exemple intervenue en Côte d’voire pour couper la route aux rebelles afin de sauver ses ressortissants (semble-t-il), la guerre civile ivoirienne serait finie depuis belle lurette.

        Et la Côte d’voire serait peut-être en train de vivre un génocide...

    • Le 29 novembre 2006 à 18:10 En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

      « Ils ont bien raison ces pays de se cacher derrière l’histoire coloniale,c’est toujours vendeur et ca permet de fuir tranquillement ses propres responsabilités ». Quitte d’ailleurs, comme pour le Rwanda dans cette article (« la France (...) ancienne puissance colonisatrice oblige »), à s’inventer un passé d’ancienne colonie française.

  • Le 29 novembre 2006 à 08:53 En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    Il n y’ a pas que la France qui a enquêté sur les crimes de Kagame et ces acolytes, l’ Espagne a aussi des enquêtes en cours à ce sujet notament sur l’assassinat de prêtres éspagnols par Kagame et ses troupes,
    d’autres mandats internationnaux pourrons être délivré par l’Espagne, en outre Kagame est un dictateur et la décision de fermer en même temps l’ambassade, l’école française ne fait pas l’unanimité chez les rwandais, puisque tout les partis d’oppositions rwandaise en europe ont dénoncé unanimement cette décision, il est grand temps que les Africains se prennent en main sans tout mettre sur le dos des Français, ce n’est pas à cause de la France que les pays africains sont les moins dévéloppés au monde, de plus les rwandais ont besoin de connaître la vérité sur celui qui a commis cet attentat, élément déclencheur des massacres. ne mélangez pas le sentiement anti-français par ailleurs injustifiable, et la justice qui en Europe travaillement librement comme l’ a rappelé Doust-blazy.

  • Le 29 novembre 2006 à 09:38, par Elize En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    Le juge Bruguière est avant tout un juge anti-terroriste et son rapport est très pertinent. Son dossier ne parle pas de rapports qu’entretiennent la France et certains pays européens car cela est un autre sujet...
    Ce juge est un brave homme, qui met en évidence le caractère sanguinaire de KAGAME et apporte des preuves sur ce que le peuple rwandais, les politiciens aussi bien européens que américains connaissent déjà : Kagame est bien l’auteur de l’attentat terroriste du 6 Avril 1994 qui je précise a tué deux présidents et pire encore cet acte est le déclencheur des massacres du Rwanda. KAGAME a les mains couvertes de sangs et il est grand temps que l’opinion publique connaisse la vérité.
    Au nom des millions de morts rwandais et plus de cinq millions de morts congolais dont il est coupable, il est logique que KAGAME réponde à la justice.
    Pour plus d’information, je vous recommande le livre « les secrets de la justice internationale » par Charles Onana, un journaliste d’investigation.
    Étant rwandaise d’origine, je dis « excellent travail du juge Bruguière ! »
    Lisez et vous comprendrez ce qui s’est réellement passé au Rwanda

    • Le 29 novembre 2006 à 12:45, par Martin En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

      Le rapport de Bruguière, serait pertinent et non politique s’il avait été émis directement en 1998, car depuis, rien n’a changé de ce "rapport".Pourquoi avoir attendu 8 ans ? Entre temps, Pierre Péan commettait un assassinat de la mémoire,largement décrié, en transformant les auteurs du génocide en victimes d’une "conspiration" ; il s’était basé sur les mêmes "témoignages".

      A propos, ce rapport aurait été pertinent s’il contenait des témoignages vérifiés, ce dont Bruguière n’a pas tenu à s’encombrer, ne fût-ce qu’en se rendant sur le terrain...
      Ce rapport serait pertinent si l’on n’y décelait cette volonté, à peine dissimulée, de charger Kagame,et de ne suivre que cette piste ;on a l’impression que la chute de Kagame importe plus que l’élucidation de l’attentat contre l’avion de Habyarimana.
      Bruguière oublie son rôle de juge et se livre à une analyse très personnelle des motivations de Kagame, qui aurait "sacrifié" sciemment les "Tutsis de l’intérieur" pour accéder au pouvoir, réduisant par la même occasion le génocide à une réaction spontanée, c’est-à-dire 10000 personnes assassinées tous les jours pendant trois mois...La pertinence de ce rapport en prend ici un grand coup.

      La verité est que ce rapport transpire de ses motivations politiques ; la France ayant soutenu, et protégé jusqu’à aujourd’hui les auteurs du génocide, se voit maintenant acculée par des plaintes, alors que ses dirigeants ne ressentent aucun remords, et n’ont, même pas pour la forme, regrettés d’avoir soutenu un génocide.
      L’absurdité de cette affaire Bruguière ne semble pertinence qu’à qui y voit une occasion de déstabiliser le pouvoir de Kigali.

      • Le 29 novembre 2006 à 21:43, par Elize En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

        Tout rapport bien fait a besoin de temps. Tu affirmes que si le rapport était pertinent, il aurait dû être émis dès 1998 !! Étrange façon de penser !!!!! Pourquoi 1998 ???? le juge Bruguière a pris le temps nécessaire pour rassembler les témoignages et les preuves irréfutables. Il a fait un travail de qualité !
        Le rapport qui est à remettre en question est celui de Kagame, qui prétend avoir des preuves prouvant la participation de la France dans le génocide rwandais... Où sont ces preuves ????
        Si Kagame est innocent, pourquoi a-t-il peur de comparaitre devant le TPI, n’est il pas angoissé de ne pas pouvoir prouver son innocence.
        Kagame est contre la justice et fonctionne avec des menaces. Pense-t-il que fermer les écoles françaises, et toutes les institutions françaises changeront le rapport Bruguière ?
        S’il n’est pas d’accord avec ce rapport, il devrait au contraire s’empresser d’éclaircir les choses devant les tribunaux .Au lieu de cela, il a choisi de condamner les enfants à l’illettrisme, ce qui est fort dommage ! Kagame n’a encore rien compris en la démocratie.
        Cessez de critiquer la France, Kagame doit assumer ses responsabilités et arrêtez de se cacher derrière la France.
        Jeune rwandaise

        • Le 1er décembre 2006 à 09:17, par Martin En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

          1.En 1998 parceque depuis lors pas une seule virgule n’a été modifiée de ce rapport.
          2.Kagame n’a rendu aucun rapport, que je sache. Par contre, concernant le rôle de la France pendant le génocide, les faits observés à l’époque parlent d’eux-mêmes.
          3.S’il arrive à tenir tête à la France depuis 12 ans, çe n’est pas par des "menaces" gratuites ; c’est que la France a quelque chose à craindre et/ou à se reprocher.
          4.Le seul tribunal qui puisse lui demander des comptes, c’est le TPI effectivement ; encore faut-il que la plainte deposée soit recevable, c’est-à-dire pertinente.
          Ne vous y meprenez pas, ce n’est pas le contenu du rapport qui fache, c’est bien le fait de se baser sur un rapport mal cousu pour élaborer des allégations graves, dans le seul but de détourner l’attention, et de minimiser l’entreprise génocidaire que la France a soutenu pendant les années 90’.
          5.Tous les enfants rwandais n’allaient pas dans une seule école que je sache ; à Kigali il y en a par dizaines...

  • Le 29 novembre 2006 à 10:54, par muhabura prime En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    votre article est intéressant à plus d’un titre, malheureusement, le quai d’orsay se meut dans une autre logique. La France va se retrouver un jour envahie par des grenouilles comme du temps de Pharaon. A bon entendeur, salut !

  • Le 29 novembre 2006 à 12:44 En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    Cet article de Monsieur ou Madame Le Pays est bon mais il est passionnel à mon sens. Il ne nous dit pas pourquoi Kagamé devient presque fou dès qu’on lui parle de l’attentat contre son prédécesseur. Le génocide étant impriscriptible, son tour de comparaître devant la justice viendra et, s’il n’est pas coupable, il sera innocenté. Pourqoui tant de paroles ? "Malheur à celui par qui le scandale arrive", a dit un très grand sage.

  • Le 29 novembre 2006 à 13:58 En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    A lire cet article, on dirait que c’est la France qui a rompue les relations diplômatiques avec le Rwanda !! Que le juge ne devais pas donner suite à son enquête !!!

  • Le 29 novembre 2006 à 15:20, par muss En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    et malgré sa présence presqu’hégémonique (ancienne puissance colonisatrice oblige)...apres l’indépendance le rwanda est devenu une zone d’influence française,mais le rwanda n’était pas une colonie française,...avec le burundi c’était des colonies allemande qui apres la premiere guerre mondiale on été mit sous protectorat de la belgique(congo belge, ruanda-urundi)....

  • Le 29 novembre 2006 à 17:34, par Fredo En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    Cet article est limpide et véridique. Amen.

    Hé..., vous les "Nègres", un minimum de décence ne vous fera pas de mal. Vos maîtres blancs reconnaissent progressivement qu’ils sont coupables du génocide de nos frères rwandais. Alors STOP.

    Pour votre information :

    C’est un missile « Crotale » qui a pulvérisé l’avion présidentiel rwandais ce jour 6 avril 1994. A l’époque, aucun pays africain ne disposait de cette technologie ; encore moins un groupe armé comme le FPR. (Le lieu du crash ayant été proprement nettoyé par les soldats français et resté d’accès interdit.)
    Ce sont les soldats français (au Tchad du dispositif Epervier, en Cote d’Ivoire, au Gabon, en Centrafrique et à Djbouti) qui avaient cet engin de mort.
    On sait aussi que les puissances militaires occidentales deviennent toutes complices dès que c’est du « Nègre qu’il faut casser »
    De deux choses l’une : soit que le Président Kagamé est un super-rambo au point de subtiliser cette arme auprès des bidasses français ; soit que le Front Patriotique Rwandais est innocent de cette accusation. En voici-là une simple expression d’une équation complexe...

  • Le 30 novembre 2006 à 01:56, par MARTIN En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    pauvre Afrique !!
    Comment avec de tels propos de basse propagande l’Afrique pourrait elle s’en sortir un jour. Vous vous êtes trouvé un bouc émissaire mais cela ne changera en rien vos éternels problèmes politiques et économiques !
    Première grossière erreur : la France n’est pas la puissance colonisatrice du Rwanda : c’est la Belgique !!
    Vous déversez une loghorrée écrite sans l’appui d’aucune preuve ou même d’exemple.
    Vous affirmez tout à trac n’importe quoi, vous êtes dans l’irrationnel complet typiquement africain !!!!!!
    Fort heureusement, il existe encore quelques hommes politiques de grande intelligence en Afrique et peut être pourrez vous en profiter. Que Kagamé ne soit pas aussi pur qu’il le prétend vous insupporte n’est ce pas ??? Il ne peut exister qu’une seule vérité : la votre. TANT PIS.

  • Le 30 novembre 2006 à 16:25, par Guillaume En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    Les faits sont les faits : que le président Kagamé délire aux yeux de tous en se défaussant sur ceux qui rendent difficile sa prise de pouvoir dans le sang et la planification d’un crime contre l’humanité, que ce même président se sente menacé parce que les voix de sa mauvaise conscience se mettent à être relayées par la justice internationale implique évidemment de la désinformation et un discours délirant mêlant peur, menaces et gesticulations. Les faits sont les faits : la France n’a que faire d’être en froid avec cette administration et si jamais Kagamé quitte son pays pour venir en Europe, il finira au fond d’une cellule - mais ça il doit le savoir depuis longtemps. Colonialisme, missiles fabriqués en France et donc tirés par elle (comme si 3 millions de $ étaient hors de portée du président Kagamé), tout ça se sont des mots et après tout c’est de bonne guerre. Cette affaire est ridicule et je m’étonne de la voir ainsi développée comme s’il y avait quelque chose à en apprendre.

  • Le 2 décembre 2006 à 15:25 En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    Vous dites n’importe quoi. L’opération "Epervier" c’est au Tchad, et ça dure toujours... Au Ruanda, c’était "Turquoise"....Révisez vos sources ! Preuve en est que votre approche est superficielle, haineuse et infondée. Seuls les Ruandais sont responsables de leur destinée, de même que tous les pays d’Afrique qui sont maintenant indépendants depuis 50 ans, mais peut-être incompétents... La France qui a été envahie deux fois par l’Allemagne ne passe pas son temps à désigner les boucs émissaires de ses problèmes. En Afrique, elle prend et assume ses responsabilités dans un continent qui continue de couler tous les jours.

  • Le 5 décembre 2006 à 11:50 En réponse à : > France-Rwanda : Les soubresauts d’une diplomatie incohérente

    En tant que rwandais, je voudrais d’abord préciser que la France n’a jamais colonisé le Rwanda, comme on pourrait le comprendre dans certians passages de votre article... Je trouve cela dommage pour un article qui voudrait analyser les derniers évenements survenus dans les relations franco-rwandaises... Je comprends très bien le point de vue, qui du reste est très partagé en Afrique de l’Ouest de toujours pointer la France du doigt comme résponsable de tous les malheurs de l’Afrique... Je ne voudrais surtout pas, ici, me poser en défenseur de la France, car comme vous, je suis convaincu que la politique de la france au Rwanda, et dans d’autres pays d’Afrique, a été pour le moins pas très clair, voire même désastreuse... Mais au nom de la condamnation de la politique africaine de la France, on ne peut pas absoudre le FPR et son chef militaire, actuelllment président du Rwanda, Monsieur Paul Kagame (sans accent svp), de tous les crimes qu’ils ont commis depuis le début de la guerre que le FPR a déclenché le 1er octobre 1990... Tous ces crimes sont tès bien documentés par beaucoup d’organisations humanitaires ou de droits de l’Homme, ainsi même que par certains rapports de l’ONU, pour les crimes commis en République démocratique du Congo.
    Je comprends très bien le ressentiment que le Africains de l’ouest ont par rapport à la France, car la politique de la France dans ses anciennes colonies a été jusqu’à présent désastreuse, et je suis aussi convaincu que la France aurait pu faire plus pour éviter le génocide au Rwanda s’il y avait eu une réelle volonté politque à cette époque, non seulement de la part de France, mais aussi de la part des autres garndes puissances (USA, Grande-Bretagne, Belgique). Cela étant, il ne faudrait pas généraliser et expliquer les événements du Rwanda dans la perspective de la politque que la France a à l’égard de ses anciennes colonies, car ce sont deux régions avec des cultures et un passé colonial complétement différents... Je trouve dommage de voir avec quelle énergie les journaux ouest-africains défendent Mr. Paul Kagame, tout simplement parce qu’il tient tête à la France, mais font abstraction la plupart du temps de tous les crimes qu’il a commis dans la région des Grands Lacs. Malheureusement cela prouve encore une fois, la méconnaisance des Africains de leur propre continent, et là est peut être le grand problème pour la future construction d’une union africiane qui fonctionne, plus que les magouilles des états occidentaux pour empêcher l’Afrique de se développer, théorie qu’ont trouvé les gens qui vivent encore dans le complexe colonial pour expliquer le non dévelopement ou le déclin de l’Afrique ces dernières décennies...

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