Parmi ces férus des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), figuraient Hema Intima Adama pour le diplômes CS2I (Concepteur de systèmes d’informations informatisés) et Kiendrébéogo Roland Olivier qui a soutenu pour un diplôme de 3ème cycle, le DESS en Ingénierie et conception des systèmes d’information.

Dès le jeudi matin, les couloirs du 2e étage du bâtiment principal de l’Institut supérieur d’informatique et de gestion grouillait de monde. En plus de ceux qui parcouraient régulièrement ces allées (étudiants, encadreurs, personnel de l’administration), il y avait des visiteurs d’une matinée, ou d’une soirée, venus soutenir leurs amis, parents ou connaissances qui en avaient vraiment besoin.

En effet, ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion d’être le principal orateur, devant un jury qui doit juger plusieurs années de vos efforts en seulement 45 minutes. Ainsi était donc l’ambiance qui a régné deux jours durant (jeudi 23 et vendredi 24) au 2e pallier où 18 candidats au CS2I et 12 en DESS sont passés devant un « tribunal » pédagogique.

L’étudiant Hema Intima Adamine par exemple, a présenté un thème, à priori rébarbatif pour le profane, intitulé « Liaison métropolitaine IEEE 802.11G et solution VOIP ». En stage à CFAO technologie, il a développé une solution de déploiement de transmission de données par radio et une solution de téléphonie radio. A l’écouter, l’étude pourrait aider les entreprises à pouvoir mieux gérer leurs ressources informatiques. « Avec le système que nous préconisons, une solution de transmission peut être développée sur un rayon de 10 km, avec six millions de francs CFA.

L’avantage c’est que vous n’aurez pas de redevance mensuelle à payer et la transmission se fait avec un très haut débit ». Le jury, qui avait pour président, Ali Bennis Mankar, Directeur général du groupe 3iL (école d’ingénieurs de Limoges) venu spécialement pour les soutenances, a apprécié la qualité du travail et les réponses données aux questions des membres du jury. Il lui a été attribué une note (17,5/20) qui a été bien applaudie.

Mais s’il y a eu une prestation qui a charmé le jury et les auditeurs pendant ces soutenances, c’est assurément celle de Kiendrébeogo Roland Olivier, qui est dans la vie active, responsable à la Chambre de commerce, du Fichier national des entreprises au Burkina Faso. Son sujet était « Usage de l’Internet dans les entreprises aux Burkina Faso. Etat des lieux et perspectives ».

Il est parti d’une étude qui est en train d’être menée par son service sur l’usage des NTIC au sein des entreprises. L’étudiant du CEFIG s’est intéressé au volet particulier d’Internet. Pour se faire, une équipe de cinq personnes ont fait le tour d’horizon de 390 services. L’un des principaux constat à la fin de sa présentation est le suivant : les coûts de prestations liées à l’outil Internet sont très élevés au pays des hommes intègres.

Après avoir décelé les failles, il a par conséquent fait des recommandations, qui pourraient amoindrir les coûts et même améliorer la qualité technique des prestations. Les membres du jury sont restés unanimes sur la qualité et la très bonne maîtrise de son sujet, son aisance pendant la présentation. « A défaut de pouvoir vous donner un 20/20, vous avez 19/20 », a lâché le président du Jury, M. Mankar, qui, visiblement, ne trouvait rien à redire sur l’exposé qui venait d’être fait.

Issa K. Barry

L’Observateur