Certes, les cyclistes ont terminé la compétition mais reconnaissent leur tort. Ils ont fait leur mea culpa au ministre des Sports et des Loisirs, Jean-Pierre Palm, dans la matinée du vendredi 24 novembre dernier.

"Les Etalons cyclistes ont commis une erreur et nous sommes venus nous excuser. Nous sommes des humains et l’erreur est aussi humaine. Nous pensons que c’est la première fois, et cela ne va plus se répéter." C’est en ces termes que le capitaine des Etalons, Saïdou Rouamba, s’est adressé, au nom de ses coéquipiers, au ministre des Sports et des Loisirs, Jean-Pierre Palm. On se rappelle que c’est à la dernière étape, Loumbila-Ouaga, que les Etalons avaient refusé de prendre le départ.

Ils exigeaient qu’on leur paie les 70 mille F CFA restants de leur prime, puisqu’ils avaient déjà perçu 30 mille F CFA sur les 100 mille pour la ............ Le ministre a déclaré qu’il ne répondait pas à leur demande mais avait prévu dans son calendrier les recevoir au lendemain de cette édition du Tour du Faso, avant d’être explicite dans ses propos vis-à-vis des Etalons cyclistes. "Je ne suis pas heureux de ce qui s’est passé", a indiqué le ministre, avant de dire aux cyclistes, qu’ils ne savent pas ce qu’ils représentent pour la nation burkinabè. Et leur réaction pendant le Tour ne doit pas expliquer leur contre-performance. Les cyclistes burkinabè, selon les spécialistes, n’ont pas couru en équipe et n’étaient pas au point tactiquement.

Si le Burkina n’a pas gagné cette année, ce n’est pas la fin du monde, et pour le ministre, cela arrive, puisque ce n’est pas parce qu’on a organisé qu’il faut obligatoirement remporter la compétition. Si cela doit être considéré comme un faux pas, il n’est plus question pour les sportifs, toutes disciplines confondues, de se manifester de la sorte, a relevé Jean-Pierre Palm. Il fera savoir que le contribuable burkinabè consent d’énormes sacrifices, et qu’en retour, les sportifs doivent ramener des victoires.

Les sportifs doivent vivre de leur activité ; et tous les Etalons seront logés à la même enseigne. C’est le leitmotiv du ministre Jean-Pierre Palm depuis son arrivée à la tête du département des Sports. Il dit ne pas comprendre que le budget du Tour du Faso soit de 700 millions de F CFA et que les cyclistes n’arrivent pas à percevoir 500 mille F CFA. Cela ne s’explique pas, et il est temps de revoir certains aspects avec les organisateurs du Tour.

Mais en attendant, le ministre des Sports et des Loisirs avait promis, avant le Tour, que chacun des Etalons recevrait la somme de 300 mille F CFA, et malgré tout ce qui s’est passé, ils auront droit à ce qui leur avait été promis. D’ailleurs, à l’issue de la rencontre, ils sont passés émarger et récupérer leur enveloppe auprès du DAF du ministère. Si tout est bien qui finit bien, le ministre Jean-Pierre Palm a ressorti que le cyclisme a occupé trois quarts d’heure du Conseil des ministres, et les cyclistes doivent savoir que le gouvernement les soutient.

Il a également révélé que le président du Faso a demandé qu’un dossier complet sur le cyclisme soit monté. Ainsi, des projets sont en vue, avec des stages à l’étranger et bien d’autres aspects qui vont permettre aux cyclistes d’être désormais dans de bonnes dispositions. Il faut noter que des collaborateurs du ministre et des membres de la Fédération burkinabè de cyclisme dont le président Adama Diallo étaient présents à cette rencontre.

Football : le gouvernement affronte l’Assemblée nationale

Le ministre des Sports et des Loisirs, Jean-Pierre Palm, a saisi l’occasion de la rencontre avec les Etalons cyclistes pour annoncer le lancement officiel des activités de l’Union des sports scolaires et universitaires (USSU-BF).

La cérémonie est prévue le jeudi 7 décembre prochain au stade municipal, avec un match de football qui va opposer le lycée Ouezzin Coulibaly au lycée Zinda, et qui sera retransmis en direct à la Télévision nationale du Burkina.

72 heures après, soit le dimanche 10 décembre au stade municipal, l’équipe du gouvernement sera face à celle de l’Assemblée nationale. C’est un match en lever de rideau de l’opposition entre l’équipe de la sélection de Bobo Dioulasso et celle de Ouagadougou.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays