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Karaté-do : Il n’y a plus de fédération

Publié le samedi 25 novembre 2006 à 07h58min

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Le ministère des Sports et des Loisirs par la voix du directeur général des Sports, Alexandre Yougbaré a dissout la Fédération burkinabè de karaté-do (FBK) le jeudi 23 novembre 2006. La nouvelle a été donnée au cours d’une audience que le DGS a accordée à quelques membres de l’ancienne fédération.

« La Fédération burkinabè de karaté-do est dissoute ». Par cette déclaration, le ministère des sports et des Loisirs retire toute légalité, tout pouvoir d’action à la FBK.

Pour donner cette information, le département des sports s’est passé de tout protocole. Point besoin d’un monde pour faire cette déclaration.

C’est pourquoi le DGS est apparu seul face aux quatre membres de la Fédération : Me Adama Galbané (vice-président), Philippe Tougma (chargé à la communication), Djibril Rouamba (SG) et Léopold Yanogo (adjoint à l’organisation) qui ont fait le déplacement. Le président Juste Tiemtoré se serait excusé pour des raisons de santé.

D’entrée de jeu, M. Alexandre Yougbaré a rappelé que le ministre Jean-Pierre Palm, en rencontrant tous les sportifs dès son arrivée à la tête du département des sports, avait le souci de garantir la bonne marche des affaires. Il avait alors mis en garde toute personne qui ouvrerait à saper les activités sportives d’une quelconque fédération.

C’est donc dans le souci de recadrer les choses dans la famille du karaté-do qui sombre dans une paralysie presque totale, que le ministère a organisé la rencontre avec la Fédération le 6 novembre dernier. Lors de cette réunion, il avait été demandé à la FBK de faire des propositions de sortie de crise au ministère et ce, le 20 novembre 2006, dernier délai. Ces propositions sont parvenues avec deux jours de retard, a fait constater le DGS.

Elles sont d’ailleurs « jugées insuffisantes », a-t-il ajouté. Au regard de la politique actuelle du département des Sports, « on ne saurait tolérer une démarche qui rame à contre courant de l’élan préconisé », a martelé le directeur. La décision de dissolution est donc une conséquence logique.

Pour ne pas laisser les karatékas orphelins, le ministère préconise sous 48 heures la mise en place d’une commission transitoire qui va gérer les affaires courantes de ce sport. Les termes de la composition de cette commission et de ses prérogatives seront définis par le ministère en collaboration avec le CNOSB et les dignitaires du monde sportif du pays, a-t-il souligné.

La commission transitoire a une période de 3 mois pour mettre en place un nouveau bureau fédéral. D’ores et déjà, Alexandre Yougbaré a indiqué que ni dans la commission transitoire, ni dans le futur bureau, les membres sortants de la Fédération ne seront admis. Une décision assez dure tout de même selon certains observateurs car le bureau de Juste, rappelons-le, est né d’un consensus. A l’issue de cette séance, les membres de la Fédération sortante ont préféré garder le silence.

Seul maître Galbané a glissé : « On n’est pas tous les mêmes, mais là on nous met dans le même sac. On attend les réactions des gens ». Me Galbané reste persuadé que « des karatékas seront déçus par cette décision et risquent de quitter la famille ».

B. Léopold YE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 25 novembre 2006 à 17:25, par Lefaso.net En réponse à : > Karaté-do : Il n’y a plus de fédération

    Enfin , un ministre a eu le courage de prendre ses responsabilités. Le climat délétère qui règné et paralysé la vie du Karaté -Do dans ce pays a assez duré. Lorsque par orgueil, ambitions personnelles démesurées, ceux qui qui sont sensés defendre et promouvoir le karaté s’erigent en de véritables fossoyeurs de la discipline, il est du devoir du ministère de tutellle de prendre les mesures qui s’imposent.

    Cette decision d’envoyer ces fossoyeurs de la discipline voir au diable est plus que salutaire. Les jeunes Burkinabe ont besoin de pratiquer librement leur discipline.

    C’est assez regrettable que ce soit dans un art qui exige plus que de la discipline qu’on assiste à ces actes d’indiscipline, et pire de la part de ceux qui sont sensés de par leurs grades êtres les ambassadeurs de la discipline à l’extérieur du pays. C’est plus que triste , ce à quoi on assisté depuis environ une decennie dans le milieu du karaté.

    Il faudrait que le ministère de tutelle veille à ce que ces querelles de personnes ne minent plus le prochain bureau. Aussi, que la fédéeration du Karaté soit confiée à des personnes qui ont l’amour de l’art, et qui sont d’une compétence technique indiscutable. Le Burkina en regorge énormement.

    A cet effet, je pense sincerement que monsieur Galané Adma qui n’ignore pas son rôle dans l’état peu rejouissant actuel du karaté Burkinabe, se devrait de se garder de toute action susceptible d’entraver toute possibilité de redynamisation. Il a fait ses preuves, et la famille des karatekas burkinabe a pu apprécier ses actes. Qu’il accepte de se retirer de la vie de la FBK afin que d’autres personnes aient la possibilité de faire leurs preuves.

    Je sais que nombreux sont ceux qui ont vu leur avenir dans le karaté s’assombrir du fait des inconsequences et de l’indiscipline de ces faucons qui ont pris en ôtage le karaté Burkinabe .

    Il faut que cette mesure s’applique à toutes les structures sportives où des intérêts égoïstes handicapent la pratique des disciplines.

    A.

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