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IIIes Universités africaines de la communication de Ouagadougou : La société de l’informatidon au secours des savoirs locaux

Publié le vendredi 24 novembre 2006 à 07h05min

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Les IIIes Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) se tiennent, du 23 au 24 novembre à Ouagadougou. Les reflexions marquant cette rencontre sont consacrées aux savoirs locaux dans la société de l’information.

« Chaque peuple capitalise dans son évolution, un savoir-faire et un savoir-vivre. Le monde traditionnel dispose d’une somme de données susceptibles d’être utilisées dans la résolution de certains problèmes qui se posent à nous ». Ainsi s’est exprimé le présient des UACO, M. Luc Adolphe Tiao, à l’ouverture des IIIes Universités africaines de la communication de Ouagadougou.

Cette conviction d’une personne-ressource de la société de l’information burkinabè a le double avantage d’interroger sur la place que les sociétés africaines actuelles accordent aux savoirs à l’heure de la fracture numérique. Les UACO vont également, interpeller les chercheurs et les universitaires à ne plus se cantonner à des schémas de développement importés.

Au Burkina Faso, l’exemple concret de la richesse des savoirs locaux, est incarné par le Forum de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSTT) du 17 au 25 novembre à la Maison du peuple de Ouagadougou. Les IIIes Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) en se penchant sur le thème : « Savoirs locaux dans la société de l’information : espace d’émergence ou espace d’uniformisation » veulent favoriser une meilleure maîtrise de la problématique.

Dans la société de l’information où l’analphabétisme numérique est de plus en plus criant dans nos contrées, il y a nécessité de numériser les savoirs locaux au risque de les voir surplomber par le savoir global. Pour le représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie, M. Hugo Sada, le thème des présentes UACO devra orienter les réflexions sur deux axes : la mise en place de politiques nationales susceptibles de renforcer les capacités d’expression et de difffusion et le renforcement de la coopération culturelle internationale. La mondialisation avec son libéralisme économique n’est pas toujours favorable aux capacités de la création culturelle et d’expression.

La convention sur la diversité culturelle, une alternative

M. Hugo Sada, tout en saluant la pertinence du thème, a fait cas de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, adoptée à une quasi unanimité à l’UNESCO en octobre 2005. « Elle est une voie novatrice qu’il va falloir approfondir et renforcer.

Elle est un outil important qui consacre l’idée que les biens culturels ne peuvent être considérés comme de simples marchandises. Cette idée a besoin aujourd’hui, d’être affinée et consolidée dans le domaine de la communication si on veut que les savoirs locaux deviennent un espace d’émergence et non pas, un espace d’uniformisation ».

Une quinzaine de communications en rapport avec le thème sont prévues pour susciter la réflexion et générer des idées novatrices pour une émergence de l’Afrique dans la société de l’information.

Entre autres communications, il est prévu « le techno-déterminisme au cour du projet de société de l’information » par le Pr Bernard Mierge, « les médias citoyens et la nouvelle gouvernance » par le Pr Jean-Paul Lafrance, « médias francophones et diversité culturelle » par Guilla Thiam, secrétaire exécutif du CIRTEF, « les savoirs endogènes africains dans le cyberespace » par le Pr Alain Kiyindou de l’Université de Strasbourg.

Ismaël BICABA

Sidwaya

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