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Gérants de cybercafés : Tirs groupés sur l’ONATEL

Publié le mardi 6 avril 2004 à 05h24min

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Les gérants de cybercentres de Ouagadougou sont mécontents de l’ONATEL pour mauvaises prestations de services. Au cours d’une assemblée générale tenue le 31 mars 2004 au club SONABEL, ils l’ont solennellement manifesté. En témoigne la lettre ouverte ci-après signée par les gérants.

Depuis l’avènement de la liaison spécialisée au profit des cybercafé, nous avions cru qu’un début de solution était trouvé aux problèmes de la lenteur de connexion. Malheureusement, cette technologie n’a rien changé à la précarité de notre situation. Nombres de cybercentres sont fermés du fait des charges très élevées propres à cette activité.

Nous avions cru par la création de ces PME (Cybercafé) participer efficacement à la promotion des NTIC, par-delà contribuer à la résolution du problème du chômage et enfin, réaliser des gains comme toutes autres activités commerciales.

Monsieur le Directeur général,

Les sociétés signataires de la présente lettre, en vous adressant cette correspondance, souhaitent que des solutions idoines et promptes puissent être trouvées à leur situation autour des points suivants :

I. La lenteur de la connexion

Les cybercentres selon leur taille ont souscrit à des débits de 64, 128 Kbts ou plus. Ce contrat, qui nous lie à votre société, exige de vous un débit constant et permanent selon le nombre de Kbts payé. Malheureusement, l’ONATEL n’a jamais honoré cet engagement. Les fluctuations de débit varient énormément selon les périodes de la journée.
Le problème demeure général pour tous les cybercentres. Interpellés à maintes reprises, vos agents accusent régulièrement le réseau local au sein des cyber. Qu’à cela ne tienne, les pannes ne peuvent pas concerner tous les cyber au même moment ou être propres à tous les cyber d’une même zone. Les tentatives d’explication de vos services techniques ne convainc personne.

Monsieur le Directeur général,

A quand la fin de ce cauchemar qui n’a que trop duré et qui met en péril la vie de nos jeunes entreprises qui ont eu tort de porter le flambeau des NTIC au Burkina.

II - De l’assistance technique

Monsieur le Directeur général,
L’assistance technique est quasiment nulle, voire inexistante. Les pannes sont très nombreuses et régulières, malheureusement la réaction de vos services se fait toujours attendre.

Le meilleur des cas c’est lorsqu’on arrive à joindre les agents de vos services. Il est très fréquent qu’une journée entière on nous balade (standard ne quitte pas 5 mn, 10 mn, 20 mn puis ils ne sont pas là). Régulièrement, joints sur les portables, s’ils ne sont pas éteints, personne ne décroche. Cette pratique est devenue monnaie courante à l’ONATEL.

Monsieur le Directeur général,

Nous pensions qu’en tant que clients grands comptes,nous ne méritons pas un tel traitement de la part de vos services. Nous souhaitons que cette situation soit revue et qu’on puisse établir des rapports saints de partenariat et de franche collaboration pour qu’ensemble nous portions le flambeau des NTIC au Burkina.

III - De la facturation

Les factures sont extrêmement élevées compte tenu de notre environnement économique. La redevance mensuelle au bas niveau pour la L.S est de 507 400 F CFA pour les 64 Kbts. La connexion RTC, quant à elle, est pire, car il faut décompter 1 416 F CFA par heure payé à l’ONATEL contre un tarif de connexion autour de 800 F par heure pour les clients. La facturation ne prend pas en compte les périodes de pannes qui devrait être automatiquement décomptée. Cela est d’autant plus difficile que la non- assistance ne permet pas à vos services de valider ou d’informer de façon objective les périodes de pannes que nous déclarons.

A titre d’exemple :
Depuis la nuit du jeudi 23/03/04, la connexion Internet est quasiment impossible dans tous nos cyber. Nous ne réalisons pas de recettes. Les clients insultent, les salles sont vides. Jusqu’à ce jour 1er/04/04 c’est le statu quo. Au-delà de nos factures mensuelles qui doivent être dégrevées, le préjudice causé à la clientèle est très énorme et c’est nous qui en faisons les frais. Tout cela explique le faite que beaucoup de cyber sont en moratoire de paiement auprès de vos services de recouvrement.

Monsieur le Directeur général,

Nous souhaitons qu’une solution conjointe et urgente soit trouvée à cette situation grave qui menace la vie de nos jeunes entreprises et hypothèque l’utilisation des NTIC comme facteur de développement au Burkina Faso.
Pour la défense et la sauvegarde des intérêts des cybercafé, Pour la promotion des NTIC au Burkina, mobilisons-nous !

Le Comité d’initiative

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