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Burkina - Taïwan : Un choix libre

Publié le mardi 21 novembre 2006 à 08h21min

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Le président du Faso, Blaise Compaoré et la délégation qui l’accompagne ont été officiellement accueillis hier lundi 20 novembre 2006, au palais présidentiel de Taïpei par le chef de l’Etat taiwanais M. Chen Sui - Bian.

Honneur militaire, 21 coups de canon, entretiens avec le président et la vice-présidente Taïwanais , ce sont là les points qui ont caractérisé la cérémonie d’accueil officiel du président du Faso, Blaise Compaoré le 20 novembre 2006 au palais présidentiel taïwanais.

Un palais vêtu aux couleurs des 20 représentations
diplomatiques coopérant avec Taïwan dont cinq pays africains :la Gambie, le Malawi, Sao Tome et Principe, le Swaziland et le Burkina Faso qui, malgré le désintéressement de certains pays pour Taïwan continuent d’entretenir des relations diplomatiques avec l’ile.

Une position qui réjouit le président Chen Sui - Bian. Il l’a exprimée à l’occasion de cette visite et réitéré sa gratitude au président Compaoré pour son engagement avec le gouvernement taïwanais afin que justice soit rendue aux 23 millions de Taïwanais. En effet, Taïwan est le seul pays à être refusé comme membre ou observateur au conseil des Nations unies.

Et le président Compaoré se faisant toujours le porte-parole des sans voix, s’est encore engagé à défendre cette noble cause du peuple taïwanais. Au cours de leur tête, à tête les deux chefs d’Etat ont tous manifesté leur désir de voir la République de Chine accéder au conseil de l’ONU comme membre ou observateur. Ils ont aussi parlé de l’avenir de leur coopération qui s’étendrait bientôt, selon le président taïwanais, sur la base militaire.

Taïwan, reconnaît le président du Faso est un grand pays industrialisé se trouvant à la pointe de la technologie et de la science moderne. Son ouverture sur le monde apporte, selon lui, la preuve de son dynamisme et de sa vitalité. « Le rayonnement de l’île, l’étendue de ses investissements extérieurs, la réalisation d’ infrastructures gigantesques et de hauts lieux de la culture renvoient à l’image d’une nation propulsée vers le progrès » remarque -t -il.

Et le Burkina Faso qui aspire à un tel progrès ne peut qu’aller vers ces pays à développement et à croissance économique exemplaires. C’est pourquoi, dira Blaise compaoré : « le Burkina est un pays souverain et jouit de toutes ses libertés dans ses choix et le choix de coopérer avec Taïwan, nous l’avions fait librement.

Nous pensons être sur le chemin de la justice qui servirait d’exemple pour les autres peuples ». « La fidélité de notre amitié ne fera jamais défaut », poursuit - il. Les grands projets tels la construction du Centre hospitalier universitaire, les centres de formation dans les 13 régions du Burkina et la transformation du sorgho en alcool médical et en biocarburant viendront renforcer davantage cette coopération conclut - il.

Le Burkina, un modèle de démocratie

Si le modèle de développement de Taïwan constitue une école pour le Burkina, la stabilité politique et l’avancée significative de la démocratie burkinabè en est également une autre pour Taïwan. En effet, la République de Chine vient d’amorcer le processus démocratique en 2000 et comme toute jeune démocratie, de petits problèmes existent.

« La jeunesse de notre processus de démocratie est source de petits problèmes mais malgré tout, nous ouvrons à instaurer une vraie démocratie en Taïwan » a relevé M. Chen Sui Bian au président Compaoré. En bon ainé, Blaise Compaoré a encouragé son cadet en ces termes « ce ne sont pas des difficultés mais des turbulences normales de la démocratie, vécues partout ailleurs dans le monde ». Des encouragements qui ont ému le président Taïwanais qui a demandé au chef de l’Etat de lui accorder une seconde visite au pays des « Hommes intègres ». Une doléance acceptée séance tenante.

Après son entretien avec son homologue taïwanais, le président du Faso s’est entretenu avec la vice - présidente (la toute première) Mme Hsiu- Lien Annette. Avec elle, il a été surtout question du projet de transformation du sorgho, une opportunité pour notre pays d’exploiter les plus values de cette denrée. La question de la promotion de la femme au Burkina a été aussi abordée. A ce sujet, le président Compaoré a relevé que la promotion de la femme n’est pas d’ordre social ou humanitaire mais un impératif.

Le programme du séjour s’est poursuivi dans la soirée avec la visite de la tour de Taïpei et d’un entretien avec les étudiants et stagiaires Burkinabè.

Aline Verlaine KABORE,
Envoyée spéciale à Taïpei

Sidwaya

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