Le premier bureau de Plan-Burkina a été ouvert à Kaya dans le Sanmatenga en 1976. Depuis cette date, cette ONG qui fait du bien-être des enfants son sacerdoce, s’est progressivement déployée à travers le pays et couvre aujourd’hui sept provinces, à savoir le Sanmatenga, le Namentenga, le Bam, le Kouritenga, la Bougouriba, le Poni et le Noumbiel.

30 ans de « proximité, d’humanisme sans frontières, donc de fidélité au pays des hommes intègres », célébrées au cours d’une cérémonie solennelle le vendredi 17 novembre 2006.

A travers de nombreux projets de développement dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’eau potable, cette ONG, de l’avis de son représentant résident au Burkina Faso, M. James F. Foster, aura investi au total plus de 90 milliards de F CFA pour promouvoir les droits des plus petits. Chiffres et dépenses que M. Foster minimise au profit des multiples relations entre les peuples qui ont pu être tissées durant ces 3 décennies entre les familles burkinabè et celles d’Outre-mer.

Selon lui, l’un des objectifs primordiaux de Plan est, de mettre en contact les personnes à travers le monde par le biais des parrainages. « ...grâce à la présence de Plan, plus de 130 000 parrains d’Outre-mer et un nombre pareil de familles burkinabè ont pu établir, pendant ces années un partenariat qui a enrichi des vies de par le monde, » a-t-il souligné. Le gouvernement du Burkina Faso, sensible à l’action de Plan, a voulu traduire sa reconnaissance à travers la présence effective du Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, qui a bien voulu assister aux festivités. Dans son discours à cette occasion, lu par le ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda, le chef du gouvernement a dit toute sa reconnaissance et sa gratitude à « Plan Burkina pour sa fidélité à notre pays dans sa quête d’un développement humain durable ».

Il s’est réjoui de ce que, depuis 1976, la présence de Plan s’est poursuivie et s’est renforcée d’année en année, toute chose qui, selon ses termes, n’est pas toujours un acquis dans la vie des organisations d’appui au développement. Il a, par ailleurs, souligné la particularité des interventions de Plan, qui, de son avis, « sont programmées et exécutées dans le respect de l’esprit et de la lettre de tous lesdocuments de politiques économiques de notre pays, en l’occurrence le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté ».

Tout en indiquant que ce 30e anniversaire intervient dans un contexte marqué par la décentralisation intégrale au Burkina Faso, contexte dans lequel l’Etat et ses partenaires financiers seront plus que jamais sollicités par les collectivités locales, le chef du gouvernement a affirmé sa confiance au dispositif que Plan mettra en place pour accompagner et appuyer avec efficacité, ces collectivités. Le président du parlement des enfants, M. Souaïbou Ba a, quand à lui, réffirmé toute la gratitude des enfants à leur bienfaiteur, tout en appelant à une intensification de la lutte. A cette cérémonie commémorative du vendredi 17 novembre 2006 il n’y a pas eu que des discours. Plan a encore fait des heureux. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’enfants, mais de grandes personnes qui se sont distinguées par leurs actions quotidiennes en faveur des enfants.

A ce titre un prix honorifique a été attribué à sa Majesté le Larlé Naaba. Ce prix, selon les responsables de l’ONG, récompense les mérites d’un chef traditionnel aux idées progressistes qui s’investit beaucoup dans l’éducation à travers la construction d’écoles, les dotations de fournitures scolaires, les activités de micro-crédit, etc. Un autre prix honorifique a été attribué à Mme Johan French, représentante-résidente de l’UNICEF au Burkina. Ce prix récompense, selon les donnateurs, les mérites d’une dame infatigable qui, au-delà de sa fonction, est une battante, une combattante invétérée pour la cause de l’éducation des enfants.

En plus de ces prix honorifiques, d’autres récompenses sous forme de financement de projet allant 5 à 7 millions de F CFA ont été attribués à des associations dont l’ouvre en faveur des enfants a retenu l’attention de Plan-Burkina. Il s’agit notamment, du Centre Rakieta de lutte contre le Sida (CRLS) de Banfora, du Centre de récupération nutritionnelle, (CREN) de Pissila, (Sanmatenga), de l’Association des parents d’enfants encephalopates (APEE) du Kadiogo, etc. Cette commémoration du 30e anniversaire s’est poursuivie le 18 novembre 2006 à travers une journée portes ouvertes sur les activités de Plan-Burkina et des récompenses aux enfants.

Ladji BAMA
(Stagiaire)

Un exemple de philantropie

Créée en 1937, l’ONG Plan a aujourd’hui 69 ans d’existence dans le monde et sa représentation nationale au Burkina Faso en compte 30. Présente dans 45 pays dont 20 en Afrique, son parcours au pays des Hommes intègres, depuis son premier bureau de 1976 à Kaya jusqu’à nos jours, mérite tous les égards du peuple burkinabè. Dans les 7 provinces convertes par son action, environ 2000 villages bénéficient des bonnes grâces de cette ONG de proximité à l’humanisme sans frontière.

339 écoles construites et équipées, 690 logements pour maîtres, 355 centres d’alphabétisation, 35 centres communautaires, 7367 latrines dans les écoles et familles, 2009 points d’eau potable, 200 infrastructures sanitaires, 1000 bourses de 75 000 000F CFA par an pour 1000 jeunes filles au secondaire, bref, plus de 90 milliards de F CFA mobilisés au total par l’ONG pour apporter un peu de joie à des cours qui en avaient besoin. 30 années donc de philantropie, d’altruisme, de travail discret et efficace abattu sans tambour ni trompette qui hisse cette ONG incontestablement au rang des plus illustres bienfaiteurs du peuple burkinabè.

Plus d’un quart de siècle de lobbying, de négociations et de plaidoyer désintéressés qui ont permis à des milliers d’enfants de voir leurs lendemains plus radieux. Autant d’acquis qui font de Plan, une référence, un exemple que les burkinabè saluent à sa juste valeur à l’occasion de la célébration de ses 30 années d’existence.

L.B

Sidwaya