LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Campagne cotonnière 2006 : Un nouveau record attendu

Publié le vendredi 17 novembre 2006 à 07h55min

PARTAGER :                          

La Société burkinabè des fibres et textiles (SOFITEX) a initié depuis mardi 14 novembre 2006, une série de rencontres avec les producteurs pour faire le bilan de la campagne écoulée et préparer celle de la commercialisation de la présente. Ainsi une équipe conduite par Innocent Yago était à Sapouy, chef-lieu de la province du Ziro.

La campagne cotonnière tire à sa fin et la nationale des fibres et textiles du Burkina (SOFITEX), fidèle à une tradition entreprise il y a quelques années, a initié depuis mardi 14 novembre 2006 des échanges avec les producteurs pour faire le bilan de la campagne, préparer celle de la commercialisation et jeter les bases de la campagne 2007.Ainsi, l’équipe conduite par Innocent Yago a débuté sa tournée à Sapouy dans la zone Sissili - Ziro. « Nous pouvons dire que nous avons eu une campagne positive. Nous avons enregistré une grande production qu’il faut amener vers les usines », a fait remarquer M. Yago. Selon lui, en avril 2007, il faudra finir avec l’égrenage. Et pour y parvenir, il faut faire entrer par jour dans les usines, au moins 4500 tonnes.

Dans la même lancée, il a indiqué que la production attendue est de 700 mille tonnes, seulement pour les zones de production de la SOFITEX. Si on y ajoute celles couvertes par Faso Coton et la SOCOMA (plus de 100 mille tonnes), il faudrait estimer la production nationale entre 780 mille et 800 mille tonnes. « La production cotonnière connaîtra un nouveau record. Nous demeurons encore cette année, premier producteur de coton en Afrique », a soutenu le chef de la mission.

Une bonne production dans le Ziro - Sissili

La production attendue dans la zone de Sissili - Ziro, à en croire le chef de zone Adama Héma, est de 33 mille tonnes pour un total d’environ 32 mille hectares emblavées avec respectivement 19 500 ha pour 20 mille tonnes dans la Sissili et 12 900 ha pour 13 mille tonnes dans le Ziro.

Toutefois, M. Adama reconnaît que la campagne a connu un démarrage difficile du fait de l’arrivée tardive des pluies. Il a fallu attendre juillet - août pour voir la pluie s’installer avec néanmoins quelques petites poches de sécheresse. La campagne a tout de même connu une particularité avec des pluies qui ont duré jusqu’en octobre permettant de combler le déficit pluviométrique.

Ambitieux, les producteurs ont sollicité plus d’intrants que la quantité de la campagne écoulée. « Vos besoins exprimés pour la prochaine campagne sont en hausse. Ce qui veut dire que vous n’êtes pas découragés malgré les difficultés de cette campagne qui a été éprouvante et ne vous ont pas permis d’atteindre vos prévisions. C’est le signe de votre engagement et cela veut dire que nous pouvons compter sur vous... », a noté le chef de zone Adama Héma.

La baisse du prix de coton

Sur le marché international, le coton africain, à entendre les responsables de la SOFITEX s’achète mal à cause de la subvention que les pays de l’Union européenne et les Etats- Unis apportent à leurs producteurs. Aussi, la meilleure façon de vendre est de présenter un produit de qualité. « La SOFITEX a introduit depuis quelques années la qualité dans sa démarche.Il faut donc que notre coton soit de bonne qualité. C’est pourquoi nous vous invitons à intégrer cet esprit qualité lors de la récolte afin de présenter un coton de bonne qualité... », a fait remarquer le chef de mission avant de demander aux producteurs d’éviter de mélanger le sable à leur coton ou de les arroser afin d’augmenter son poids.

La délégation a aussi appelé les producteurs à faire preuve d’esprit d’initiative, de professionnalisme, et d’abnégation afin de réussir la prochaine campagne.

Etienne NASSA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)