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Chorégraphie : "Le Garage" remporte le grand prix national

Publié le jeudi 16 novembre 2006 à 07h19min

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Le Grand prix national de la création chorégraphique (GPNC) a célébré sa quatrième édition le week-end dernier dans la capitale du Noumbiel. Trois jours durant, la population de Batié a communié avec les artistes, qui ont rivalisé de talent pour la conquête de la première place.

Au terme de la compétition, c’est la compagnie ouagalaise « Le Garage », qui est montée sur la plus haute marche du podium, grâce à son œuvre intitulée « Le regard ». Un regard susceptible d’orienter le comportement de l’homme.

La direction des arts du spectacle et de la coopération culturelle (DASC), conformément à sa mission de promotion des arts en général et des arts de la scène en particulier, a organisé les phases finales de l’édition 2006 du Grand prix national de la création chorégraphique, à Batié, province du Noumbiel, du 10 au 12 novembre courant.

Après Koudougou en 1997, Tenkodogo en 1998, Kaya en 2000, c’était au tour de Batié d’accueillir la quatrième édition de cette manifestation qui prend progressivement de l’importance aux yeux des autorités culturelles, année après année.

Le GPNC, version 2006, ambitionnait de répondre à un besoin latent et profond des nouvelles générations en quête d’un nouveau langage chorégraphique ; de permettre l’émergence ou le renforcement d’une démarche chorégraphique reposant sur des recherches en matière de patrimoine national relatives aux pas de danse locaux ; de susciter la créativité musicale comme élément de création chorégraphique ; de favoriser l’émergence de la danse contemporaine au Burkina Faso ; de rendre plus compétitives les créations nationales à travers le monde.

Une nette évolution des prestations

La chorégraphie, par définition, est l’art de composer et de régler un spectacle dansé. C’est aussi l’ensemble des pas et des figures composant une danse ou un ballet. Après les éliminatoires, qui ont mis aux prises une dizaine de troupes, du 4 au 7 novembre 2006 à la maison du peuple de Ouagadougou, ce sont six finalistes qui se sont mesurées à l’Espérance bar de Batié.

Avec ce qui a été présenté au public à Ouagadougou et par la suite à Batié, il y a de vrais motifs de satisfaction. Les compagnies font de plus en plus preuve de recherche, ce qui renforce leur compétitivité, d’abord au plan national, ensuite à l’échelle internationale. Les différentes troupes, au fil des éditions, ont beaucoup appris.

Leur prestation connaît une nette évolution, si on s’en tient à l’occupation scénique et à la qualité du langage chorégraphique. Cela est fort encourageant pour l’administration culturelle qui n’a cessé de multiplier ses efforts de soutien et d’encadrement.

Le jury commis à la tâche de les apprécier, composé d’éléments avertis, n’en a pas été moins convaincu, lui qui a fait des propositions dans le sens de l’amélioration continuelle. Ainsi propose-t-il aux autorités de tutelle d’étudier la possibilité d’instaurer des prix spéciaux (nationaux et internationaux), de mettre l’accent sur la formation et d’initier des tournées de promotion des meilleures troupes.

La population en redemandait

Le langage chorégraphique est parfois ésotérique. C’est bien là toute sa complexité. Les compagnies qui ont eu la chance d’évoluer devant la paisible population de Batié se sont efforcées d’être le plus explicites possible. C’est avec bonheur qu’elles ont vécu la rencontre avec le public, qui en redemandait.

La nuit des lauréats, rehaussée par les prestations d’Améty Méria et du défenseur des femmes, Aly Veruthey, a mis du baume au cœur des amoureux de l’art dans toute sa dimension. Le secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, Désiré Conombo, qui avait autour de lui les autorités locales, a représenté le ministre Aline Koala.

Il ne pouvait que se réjouir du succès du GPNC 2006, et avec lui le directeur de la DASC, Raphaël Kompaoré, ainsi que tous ses collaborateurs. D’autres défis se dressent devant eux avec l’organisation des futurs rendez-vous. Sûrement qu’ils sauront y faire face avec la volonté et la détermination dont ils ont toujours su faire montre.

D. Evariste Ouédraogo


Palmarès du GPNC 2006

- 1er : Le Garage (Ouagadougou) : 500 000 F
- 2e : Dankan (Bobo-Dioulasso) : 400 000 F
- 3e : Yala (Bobo-Dioulasso) : 300 000 F
- 4e : Lonéya (Bobo-Dioulasso) : 200 000 F
- 5e : Africa-Touma (Bobo-Dioulasso) : 100 000 F
- 6e : Dafra-Kan (Ouagadougou) : 50 000 F

L’Observateur Paalga

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