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Campagne sucrière 2006-2007 de la SN-SOSUCO : 32 336 tonnes attendues

Publié le mercredi 15 novembre 2006 à 07h31min

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La campagne 2006-2007 de la SN-SOSUCO a été lancée le 9 novembre 2006. Pour cette campagne, 32 336 tonnes de sucre sont attendues, une production en hausse par rapport à celle de l’année précédente qui était de 25 000 tonnes. La cérémonie de lancement présidée par le gouverneur des Cascades, M. Yssouf Rouamba, a vu la présence des responsables de la société, des travailleurs et de nombreux invités.

Pour ce lancement, c’est la parcelle PLM155 d’une superficie de 12,5 ha qui a reçu les autorités venues soutenir la SOSUCO. Au total, la superficie à récolter cette année est de 3767 ha. La récolte totale attendue est de 276 000 tonnes de canne avec un rendement moyen de 73 tonnes par ha.

Au cours de cette campagne, la SOSUCO entend produire 32 336 tonnes de sucre et le souhait des autorités est que toutes les conditions soient réunies pour que ces prévisions soient atteintes et même dépassées. Cette année, la campagne démarre avec un peu de retard et cela serait dû en grande partie à la longueur exceptionnelle de l’hivernage qui a rendu difficile le travail sur les parcelles, a expliqué la Direction de la culture de la SN-SOSUCO. En dépit de cette situation, celle-ci rassure que ce retard ne devrait pas influencer les résultats.

A l’occasion de ce lancement, les travailleurs ont signifié leurs préoccupations à la Direction générale de l’entreprise sur les mesures idoines à prendre pour un meilleur avenir de l’entreprise. En effet, la SN-SOSUCO a connu et continue de connaître des moments de crises, de difficultés, des problèmes d’organisation et de gestion, malgré les efforts consentis, soutiennent les travailleurs. C’est l’inquiétude dans leurs rangs à les entendre dans leur adresse. Ils ont exhorté les uns et les autres à faire preuve de bonne conduite pour que soit atteint l’un des plus grands objectifs de l’entreprise qui est l’accroissement de la productivité à moindre coût.

Les travailleurs ont surtout parlé de l’état défectueux de leurs moyens de transport qui « constitue un des facteurs de dysfonctionnement et qui entrave un tant soit peu la bonne marche de leurs activités ». Ils ont cependant accueilli avec enthousiasme la nouvelle visant la protection du marché de leur sucre par le chef de l’Etat pour une durée de 6 mois, à compter du 1er novembre 2006. Une mesure qu’ils souhaitent voir se prolonger davantage afin que la SOSUCO se rétablisse au profit de la nation entière.

Avec le directeur du complexe sucrier, M. Michel Gofe, qui reconnaît les difficultés actuelles de sa société, le climat est plus rassurant. Après le chamboulement intervenu à la direction suite à des problèmes de gestion dans l’entreprise et qui l’a porté aux commandes il y a un an, des efforts sont entrepris à plusieurs niveaux. C’est ainsi qu’un « effort maximum » a été fait au niveau de l’agriculture qui est la base de leurs activités pour la relance de la plantation.

Ce qui est marqué par le respect de certaines normes dans la culture de la canne. Si les conditions financières de l’entreprise ne lui ont pas permis de prendre l’élan souhaité, au niveau de l’usine, c’est « un entretien minimum, mais un entretien sérieux » qui a été fait, poursuit le directeur du complexe, cela grâce aux compétences des techniciens de l’usine. Un retour à la rigueur a été opéré au niveau de la gestion de l’entreprise, mais, cela ne se fait pas en quelques jours.

Tous les fournisseurs ont été remis en compétition et cela pour réduire le prix de revient des achats de la SOSUCO. En outre, la société est allée aux investissements essentiels qui auront un bénéfice immédiat, au regard des faibles revenus de l’entreprise. Ce sont essentiellement des machines qui viendront réduire progressivement le coût de production. Voilà le bilan succinct des mesures prises par la nouvelle direction qui, au regard de la baisse de production de l’année passée, compte dans les années à venir battre le record.

La société a déjà fait des prévisions dans ce sens, à entendre ses responsables qui n’ont pas manqué de remercier à leur tour le gouvernement pour les mesures de protection du marché pour la commercialisation de leur sucre qui connaissait jusque-là des difficultés au regard de la concurrence déloyale. Mais la SOSUCO, second employeur après l’Etat burkinabé, ne peut rayonner et atteindre ses objectifs sans une union sacrée des travailleurs autour des ambitions qu’elle se fixe.

« J’exhorte alors chaque travailleur à apporter sa pierre pour la consolidation et la sauvegarde de ce fleuron de notre industrie nationale en se jetant corps et âme dans la bataille », dira le gouverneur des Cascades qui en a profité pour stigmatiser les comportements qui ne cadrent pas avec les intérêts de la société. Ce sont les propos incitateurs à la paresse et à l’inconscience professionnelle et les actes de vandalisme et de fraudes diverses au détriment de la société.

Luc Ouattara

L’Observateur

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