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Commercialisation de la mangue : Insuffler une nouvelle dynamique

Publié le mardi 14 novembre 2006 à 08h48min

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« La filière mangue au Burkina : une nouvelle dynamique dans la commercialisation ». C’est sous se thème que s’est tenue, du 08 au 09 novembre dernier à Bobo-Dioulasso, une rencontre des acteurs de ladite filière. C’était à l’initiative de l’ONG néerlandaise, la SNV.

La cérémonie d’ouverture des travaux marqués par de nombreuses communications, était présidée par le haut-commissaire de la province du Houet, monsieur Salif Ouédraogo.

Le Burkina Faso, comme on le sait, est un pays à vocation agricole et le développement de ce secteur d’activité passe nécessairement par une meilleure politique de renforcement de certaines filières. Sont de celles là le filière mangue qui occupe environ 15 000 producteurs pour une superficie totale de 13 500 ha.

Il apparaît alors que la production et la commercialisation de la mangue restent un enjeu capital pour notre pays dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et pour le développement du monde rural. D’où les nombreuses actions entreprises dans ce sens par le gouvernement et qui ont consisté en la construction d’un terminal fruitier à Bobo, au renouvellement des vergers, à l’augmentation des unités de production, etc.

Cependant, malgré les progrès accomplis ces dernières années et un environnement plus ou moins incitatif, plusieurs facteurs d’ordre organisationnel, économique, politique, infrastructurel, commercial, financier, fiscal, etc., continuent d’entraver le développement de la filière mangue. Et pour la SNV, la compétitivité, la performance, la structuration et la fidélisation des partenaires constituent de nos jours les défis majeurs à relever par les acteurs de la filière. Dans un monde en pleine mutation et où la concurrence reste des plus impitoyables, la conquête et le positionnement sur de nouveaux marchés exigent désormais de nos producteurs des changements de comportements.

Ce qui devrait se traduire selon l’ONG par le respect des normes (sanitaires, administratives, commerciales, etc.), mais aussi par le professionnalisme des producteurs, transformateurs, intermédiaires et exportateurs. Cet atelier, qui a regroupé une cinquantaine de participants constitués de producteurs, de transformateurs, de grossistes locaux, de détaillants, d’exportateurs dans la sous-région et/ou vers l’Europe, d’organismes d’appui et de recherche, etc., avait donc pour objectif global de lancer les bases d’un développement du commerce de la mangue burkinabè à l’échelle nationale, sous- régionale et internationale.

Les travaux ont pour ce faire consisté à faire l’état des lieux de la filière, à identifier et valider les contraintes majeures entravant la commercialisation de la mangue et les opportunités sur les marchés, à dégager les principales pistes d’amélioration de la commercialisation de la mangue et à initier une dynamique entre les acteurs pour développer la commercialisation du produit au Burkina.

Et le moins que l’on puisse dire est que les conclusions à l’issue de cette rencontre témoignent à n’en pas douter de la ferme volonté des participants à œuvrer à un réel épanouissement de la filière. Ils ont, pour ce faire et au terme de leurs travaux, mis en place un groupe d’action avec un mandat précis, qui est chargé du suivi et de l’application des recommandations issues de l’atelier.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur

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