Si des paris étaient ouverts, l’on miserait tout ce que l’on a pour pronostiquer que l’ASFA-Y ne remporterait pas la coupe de la ligue. Avec son spectacle désolant face au Santos FC. (2-2), on avait avancé que c’est l’équipe B qui s’était produite. Même si cette affirmation ne tient pas la route car les grandes équipes sont aussi jugées par la profondeur de leur banc de touche.

Face à l’USO, le champion national a cette fois baissé le froc sans montrer un peu de la consistance dans son jeu. Pourtant les « Jaune et vert » alignaient une formation qui s’apparentait à leur équipe-type. N’eut été le fait que l’USO ne soit pas allé jusqu’au bout de ses intentions dans cette rencontre, l’ASFA-Y allait émarger aujourd’hui au rang des équipes éliminées au premier tour dans cette coupe de la ligue 2006.

Un but a manqué à la formation du colonel Felix Tientarboum pour arracher la qualification aux « Asfasiens ». Le champion national en titre va mal et son chantier a du plomb dans l’aile. A Ouahigouya pour la super coupe AJSB, l’ASFA-Y était à la phase 2 de sa préparation avait-on avancé pour justifier la défaite face à l’EFO (2-1).

Un mois après, on ne sent pas une amélioration dans le jeu de l’équipe coaché par le Roumain Anghelescu Dan. Surpise ? Dans cette opposition, c’est l’ASFA-Y qui entamait la partie pied au plancher. Elle monopolisait le ballon mais les occasions dangereuses étaient unionistes (17e, 20e et 45e + 1) et Aziz Djielbéogo à la manette. Si à la fin de la partie l’USO pouvait nourrir des regrets, l’ASFA-Y elle, avait des raisons de maudire Rachid Compaoré.

Maillon faible de l’équipe d’Anghelescu Dan, Rachid s’est montré fébrile, pas très sûr dans ses prises de balle, hésitant dans ses sorties et approximatif dans ses relances. En somme, il a laissé son expérience dans les vestiaires et a évolué comme un portier débutant. Conséquence, les deux buts encaissés par l’ASFA-Y porte entièrement sa responsabilité. Il peut cependant jouir de circonstance atténuante car son bloc équipe n’a aussi rien fait pour venir à son secours.

Dans cette rencontre, le champion national en titre s’est montré dangereux sur les balles arrêtées notamment avec son défenseur Alassane Ismaël dont les coups-francs faisaient se dresser les cheveux des supporters unionistes. Il trouve d’abord l’égalisation à la 59e mn avant de se heurter au montant gauche de Idriss Konaté 5 minutes plus tard. Les buts de Simplice Yaméogo (56e mn) et de Herman Hyacinthe Ouédraogo (71e) donneront une victoire insuffisante à l’USO. L’ASFA-Y se qualifie malgré cette défaite mais elle doit encore revoir sa copie.

L’USFA s’ouvre la voie des demi-finales

En seconde rencontre, les « Bidasses » se sont contentés du minimum face au CFO (2-0) pour s’ouvrir le chemin des demi-finales. Un doublé de Seydou Traoré (22e mn et 75e mn) a suffi à leur bonheur. Il a ensuite fallu tout fermer et jeter la clé à la mer. Les communaux visiblement mal inspirés en cette soirée de samedi ne trouveront pas la solution pour déverrouiller la serrure des militaires. Avec cette victoire, l’USFA se ressaisit après une entrée en scène bégayante (défaite face à l’EFO 1-0) et peut voir venir les choses maintenant. Les demi-finales offriront une bonne brochette à déguster pour les amoureux du football burkinabè.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya