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CDP : Le congrès de la vérité

Publié le mardi 14 novembre 2006 à 09h05min

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Les militants CDP ont achevé leur troisième congrès le week-end écoulé. Soixante douze heures auront suffi aux trois mille délégués pour plancher au nom des millions de militants et sympathisants de cette formation politique sur le thème « Consolider l’unité et la cohésion du parti pour renforcer ses capacités à relever les défis à venir ».

Thème qui suggère les difficultés réelles ou supposées d’une formation politique majoritaire que certains n’ont pas manqué de comparer à l’albatros. Oiseau géant victime de ses larges ailes qui pourtant font sa force lorsqu’il prend son envol. A l’arrivée, la surprise est de taille. Car les militants, dans une discipline à toute épreuve, ont contribué à faire mentir tous ceux qui parlaient d’implosion. Pour les tenants de ces évidences, le CDP est tellement partagé entre courants divers que son salut passe par l’effritement.

Premier constat de méprise. Ensuite ce qui frappe demeurent les mérites reconnus à certains militants des plus en vue tel le ministre d’Etat Salif Diallo premier vice-président chargé des questions politiques, commissaire régional du Nord que le président du Faso avait présenté au cours de la dernière campagne présidentielle comme le représentant suprême du CDP dans la région du Nord.

A côté de ces premiers responsables, d’illustres anonymes, mais brillants ambassadeurs du parti dans leur zone ont vu leur actions récompensées par un certificat de mérite. Une manière certainement de dire que le parti, bien que gigantesque, ne suit pas moins ses militants dans leurs actes et leurs actions au quotidien pour le renforcement et l’implantation du CDP auprès des populations.

Un fait qui paraît banal mais qui charrie sa dose de symboles. Et comme toute médaille a son revers, tous ceux qui ont bravé la discipline ou qui ont posé des actes pouvant saper les fondements de leur parti ont payé le tribut qu’il fallait. Ainsi, près de deux cents militants ont été sanctionnés pour cas d’indiscipline avéré.

Assurément et sur ce coup, les patrons du parti ont rejoint tous ceux qui voyaient un congrès houleux. Mais en fait ce fut plutôt le congrès de la vérité. Voici une formation présentée comme un panier à crabes où chacun obéit à une chapelle et où encore on arrive à exclure des militants. De cette liste d’exclus pour inconduite, figureraient des grosses pointures.

Des personnes qui, il y a peu, se targuaient d’être des nymphes, des intouchables, voire des indéboulonnables. Une autre preuve ? Et oui, c’est çà aussi le Congrès pour la démocratie et le progrès. A l’heure des bilans, les regards des Burkinabé sont à coup sûr tournés vers les législatives. Cette échéance offrira aux militants du CDP de traduire en grandeur nature les différentes décisions arrêtées au cours du congrès.

Le plus attendu certainement sera la mise en action du choix des députables. Même si un consensus a été trouvé. On retient surtout que personne ne fait vraiment cas de la somme de cinquante mille FCFA que tout candidat doit déposer, mais cherche à savoir comment les critères de choix seront opérés.
A cette préoccupation légitime des militants à la base, celle des responsables sur la même échéance est plus tournée vers l’organisation pratique.

Une recommandation adressée au gouvernement afin de « renforcer les moyens mis à la disposition des acteurs et des structures intervenant dans l’organisation et la gestion des élections » (Commission nationale électorale indépendante, Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat et Tribunaux administratifs) dans le but d’améliorer l’organisation de ces élections a été faite. En particulier à la CENI, des préoccupations qui rejoignent celles des formations politiques de l’opposition. Comme quoi, « ce qu’il y a chez les uns, on les retrouve chez les autres » même si les motivations sont presqu’à des doses variables.

En somme, il ne sera pas exagéré de dire que le troisième sommet du CDP, considéré comme celui de tous les dangers dont le plus probable était l’implosion a plutôt montré un parti où la base est en adéquation avec le sommet pour préserver les acquis, et davantage se positionner comme la première force politique du moment. On ne le dit pas souvent, mais c’est à la fois à l’avantage de cette formation politique et à celui du processus démocratique au Burkina.

Jean Philippe Tougouma


Rapport de synthèse des travaux du du CDP tenu à Ouagadougou, les 9, 10 et 11 novembre 2006

Le 3e congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tenu à Ouagadougou, les 09, 10 et 11 novembre 2006 a ouvert ses travaux le jeudi 09 novembre à la Maison du peuple sous la présidence effective du président du parti, président du Bureau politique national, le camarade Roch Marc Christian Kaboré, entouré des membres du Bureau exécutif National (BEN), sur le thème : « Consolider l’unité et la cohésion du parti pour renforcer ses capacités à relever les défis à venir ».

Les travaux se sont déroulés à la Maison du peuple et sur le site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) avec la présence de trois mille cinq cents (3 500) délégués venus des quarante-cinq (45) provinces du Burkina Faso, des sections du parti à l’étranger, ainsi que des structures spécifiques.

De la cérémonie d’ouverture

La cérémonie d’ouverture a été ponctuée par trois (03) allocutions et un message livré par le représentant des partis de la mouvance présidentielle.

Le premier intervenant, le secrétaire général de la section provinciale du Kadiogo, le camarade Patrice Nikièma a souhaité la bienvenue à Ouagadougou aux congressistes au nom des militantes et militants du Kadiogo. Il a exprimé la reconnaissance du parti aux illustres invités des partis amis du Burkina Faso et des personnalités qui ont honoré le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de leur présence à cette cérémonie.

Prenant ensuite la parole, le camarade Salif Diallo,
coordonnateur général du 3e congrès ordinaire du parti, président du comité Thème, a salué le troisième congrès et la grandeur de notre parti à travers les 3 500 délégués venus de la diaspora et des quarante-cinq (45) provinces du Burkina Faso. C’est là, a-t-il poursuivi, l’expression de la majorité de notre peuple dont la confiance et le soutien ont été renouvelés au camarade Blaise Compaoré, président du Faso, militant émérite de notre parti.

Après avoir félicité les camarades pour leur adhésion militante à l’idéal et au programme du parti, le camarade Salif Diallo a salué la présence de la camarade Chantal Compaoré, épouse du Chef de l’Etat, militante intrépide et à travers elle toutes les femmes militantes, piliers de nos victoires passées, présentes et à venir.

Il y a trois ans, a-t-il rappelé, le 2e congrès de notre parti se tenait ici même à la Maison du peuple. En son temps, beaucoup de nos contempteurs avaient prédit le dernier champ de cygne du CDP. Mais au contraire de l’implosion imminente et inévitable du parti sur laquelle les oiseaux de mauvais augure fondaient leurs espoirs, s’est implanté un parti serein, puissant, et conquérant, force politique la plus représentative et la plus crédible au Burkina Faso.

Il a ensuite souligné, que le 3e congrès ordinaire se tient dans un contexte de paix sociale et de stabilité politique essentiellement dû à l’engagement personnel du président Blaise Compaoré. Avant de clore son propos et analysant les résultats des élections municipales du 23 avril 2006, le président du comité Thème, a souligné que le pacte de confiance établi entre notre peuple et son dirigeant émérite, le camarade Blaise Compaoré, nous interpelle sur notre devoir collectif et individuel de renforcer le parti et de consolider sa démocratie interne.

Dans son message au congrès, monsieur Abel Toussaint Coulibaly au nom des partis et formations politiques de l’Alliance pour la mouvance présidentielle, a réaffirmé leur attachement à la démocratie et à l’Etat de droit, ces valeurs si chères au président du Faso, Son Excellence monsieur Blaise Compaoré.

Il a salué la stabilité de la démocratie burkinabé à mettre à l’actif de la classe politique et en particulier de ceux qui ont la responsabilité de la gestion de l’appareil d’Etat depuis plus d’une décennie.
Les élections législatives, a-t-il poursuivi, doivent consolider la majorité présidentielle pour mieux soutenir l’action du chef de l’Etat.

C’est pourquoi, il a, au nom de l’ensemble des partis et formations politiques de l’Alliance pour la mouvance présidentielle (AMP) rassuré le CDP de leur engagement à ses côtés dans la mise en œuvre du programme quinquennal du président du Faso, Son Excellence monsieur Blaise Compaoré.

Dans son important discours d’ouverture, le camarade Roch Marc Christian Kaboré, président du parti, président du Bureau politique national a d’entrée de jeu salué cette grande mobilisation de notre parti qui est la manifestation concrète de son implantation réelle dans notre pays, faisant de lui le premier parti du Burkina Faso. Il a ensuite rendu hommage à tous les actrices et acteurs qui, dix (10) ans durant, ont travaillé à asseoir la suprématie du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) dans le paysage politique national. Après avoir salué la mémoire des militants qui ont quitté ce monde, et exprimé la solidarité du parti à leurs familles respectives, il a demandé d’observer une minute de silence.

A tous ceux qui sont absents à ce congrès pour des raisons de santé, il a souhaité un prompt rétablissement, en particulier, au camarade Alain Ludovic Tou, secrétaire à l’organisation, membre du Bureau exécutif national.

Il a par ailleurs salué la présence à ces assises des représentants des partis et formations de l’Alliance pour la mouvance présidentielle (AMP) et de ceux de l’opposition burkinabè.

Après avoir rappelé que depuis le 2e congrès ordinaire, tenu les 1er, 02 et 03 août 2003, la vie du parti a été marquée par une série de conventions nationales et la tenue du 2e congrès extraordinaire, il a relevé que l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 a constitué un succès politique et organisationnel sans précédent.
Pour lui, ce succès nous engage à poursuivre avec efficacité, la mise en œuvre du programme quinquennal : « Le progrès continu pour une société d’espérance », autour duquel, le président Blaise Compaoré a été brillamment plébiscité.

Aussi, le président du parti a-t-il adressé les remerciements de la Direction politique nationale à toutes les forces qui se sont mobilisées pour assurer cette victoire éclatante à notre candidat et à notre parti.
Il a également souligné que les élections municipales du 23 avril 2006 sont venues confirmer la place de notre parti dans le paysage politique burkinabè.

Abordant le thème du présent congrès, le camarade Roch Marc Christian Kaboré, a indiqué qu’il nous offre l’opportunité de marquer une halte afin de porter un regard critique sur la vie du parti, faire le bilan de notre participation à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 et aux élections municipales du 23 avril 2006, en vue de dégager des perspectives à même de renforcer les assises politiques et organisationnelles du CDP.

C’est pour ce faire, qu’il a exhorté les congressistes à avoir une claire conscience de l’importance des présentes assises, afin que les résultats des travaux contribuent au renforcement de l’efficacité, la cohésion, la discipline et le leadership du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

Après avoir félicité, au nom de la Direction politique nationale du parti, le comité d’organisation pour la bonne préparation du congrès et renouvelé ses remerciements à toutes les bonnes volontés qui ont consenti des efforts pour le succès de ces assises, le président du parti, président du Bureau politique national a déclaré ouvert le 3e congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

A l’issue de la cérémonie d’ouverture et après une suspension, la plénière a débuté avec la vérification des mandats qui a permis de constater que le quorum était atteint. En effet, toutes les quarante-cinq (45) provinces ont répondu présentes ainsi que les délégations des sections du parti à l’étranger et les délégués des structures spécifiques.

Après la lecture du règlement intérieur du congrès, le présidium a procédé à la lecture du rapport introductif du congrès.

Du rapport introductif

Après avoir rappelé que le 2e congrès ordinaire s’est tenu sous le thème : « Consolider l’Etat de droit et répondre aux aspirations économiques et sociales de notre peuple : les nouveaux engagements du CDP », le rapport introductif a fait le bilan des actions menées et le point des importantes reformes entreprises depuis le dernier congrès ordinaire.

Après trois ans de vie intense marquée par des actions multiformes, d’animation de la vie politique et des défis relevés (consultations électorales présidentielle et municipales), mais aussi par la recrudescence des actes d’indiscipline collectifs ou individuels. Il conclut à la nécessité de recentrer l’attention et les efforts du parti sur la question vitale de son unité et de sa cohésion.
Il s’agit en particulier de tirer les enseignements politiques nécessaires de notre parcours afin d’envisager l’avenir avec sérénité.

Après quelques informations pratiques relatives au bon déroulement des travaux en plénières et en commissions, le présidium a procédé à la répartition des délégués au congrès en deux (02) commissions de travail, à savoir :
• la Commission I « Bilan de la vie du parti et perspectives » ;

• la commission II « Bilan des élections et perspectives ».
Les travaux en commission se sont déroulés le jeudi 09 novembre 2006 de 15 heures 30 minutes à 24 heures sur le site du SIAO sous la direction des bureaux de séances composés de :

Commission I : « Bilan de la vie du parti et perspectives »

• Président : Simon Compaoré
• 1er Vice-Président : Clément P. Sawadogo
• 2e Vice-Président : Gisèle Guigma
• 1er Rapporteur : Salifou Savadogo
• 2e Rapporteur : Véronique I. Kando
• 3e Rapporteur : Salifo Tiemtoré

Commission II : « Bilan des élections et perspectives »

• Président : Salif Diallo
• 1er Vice-Président : Jean Léonard Compaoré
• 2e Vice-Président : Bédouma Alain Yoda
• 1er Rapporteur : Placide Somé
• 2e Rapporteur : Lassané Sawadogo
• 3e Rapporteur : Maria Goretti Dicko

Aux termes de leurs travaux, les commissaires ont livré leurs rapports à la plénière qui les a adoptés.

Ainsi :

Au titre de la vie du parti

Les congressistes ont fait un examen sans complaisance de l’action du CDP à travers :

1. l’application de sa ligne politique ;

2. les décisions de ses deux (02) derniers congrès ;

3. le fonctionnement de ses structures, organes et instances ;

4. l’application des principes d’organisation et de gestion du parti ;

5. le comportement de ses militants et sympathisants sur le terrain de la lutte politique ;

6. la question des ressources financières et de l’administration du parti ;

7. les relations du parti aux plans national et international.

Après une analyse approfondie de toutes ces dimensions de la vie du parti et prenant toute la mesure des actes d’indiscipline et anti-partis enregistrés au niveau individuel et collectif, notamment lors des élections municipales d’avril 2006, les congressistes ont procédé à des amendements aux textes fondamentaux du parti.

A ce titre, les mesures et amendements ci-après ont été adoptés :

1. la suppression du Conseil national, dont la lourdeur l’a rendu non fonctionnel et son remplacement par une instance plus opérationnelle, la Convention nationale ;

2. la création d’une Convention régionale du parti qui est une instance consultative du parti à l’échelle de la région ;

3. la création d’une Convention sectorielle qui est une instance consultative du parti convoquée par le Bureau exécutif national (BEN) pour mener des réflexions et des échanges sur des questions politiques, économiques, financières ou culturelles ;

4. la création de la Commission permanente chargée des études et de la prospective dont la mission essentielle est de contribuer à accroître les capacités d’anticipation du parti et à élargir sa vision sur les grandes questions politiques, économiques, sociales et culturelles ;

5. la création au sein du Bureau exécutif national (BEN) des postes :
a. de 2e vice-président chargé des Relations extérieures ;
b. de secrétaire à la Défense et à la Sécurité et de secrétaire adjoint à la Défense et à la Sécurité ;
c. de secrétaire adjoint chargé du Développement Economique.

6. la désignation des Commissaires politiques régionaux parmi les membres du Bureau exécutif national (BEN) pour coordonner les activités des structures du parti dans la région en rapport avec les secrétaires généraux des sections provinciales. Chaque commissaire politique régional est assisté d’un adjoint choisi parmi les membres du Bureau politique national (BPN).

7. le renforcement des capacités d’action de la Commission nationale de contrôle afin de lui donner les moyens politiques de sa mission.

8. la suppression des postes de 2e secrétaire adjoint à l’Organisation et de secrétaire à la santé ;

9. la création des Coordinations des structures spécifiques au plan national ;

10. l’institution d’une part, de deux sanctions supplémentaires : la destitution de fonction et la suspension du parti pour une période n’excédant pas un an et d’autre part de récompenses aux militants qui se seraient illustrés positivement sous forme de certificats de reconnaissance ou autres distinctions.

Au regard des nombreux acquis découlant de la mise en œuvre des différents programmes de son Excellence monsieur Blaise Compaoré, président du Faso, programmes auxquels s’identifie notre parti, les congressistes ont estimé que les valeurs de tolérance, de solidarité et de justice sociale qui ont prévalu à la création du CDP restent des données actuelles. Ils ont par conséquent réaffirmé l’option social-démocrate du parti et invité la Direction politique nationale à s’engager davantage sur le volet social dans les politiques de développement.

Ils ont par ailleurs soutenu avec fermeté que la discipline et le respect des décisions des instances du parti doivent être la règle de comportement politique minimale du militant pour l’instauration d’une cohésion politique au sein du parti.

Au titre des consultations électorales

Faisant le point de la participation du parti, au double plan organisationnel et politique, aux grandes consultations électorales, notamment à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 et aux élections municipales du 23 avril 2006, les congressistes ont porté la réflexion sur :

1. la stratégie électorale du parti lors de l’élection présidentielle et des élections municipales ;

2. les structures de campagne et le déroulement des campagnes électorales ;

3. la désignation des candidats CDP aux élections municipales ;

4. la question des alliances politiques ;

5. les difficultés majeures rencontrées sur le terrain ;

6. la mise en place des conseils municipaux et régionaux.

A l’issue des échanges fort enrichissants sur notre participation à ces consultations électorales, les congressistes ont tiré des enseignements sur l’élaboration d’une stratégie électorale pertinente pour assurer une victoire éclatante du CDP aux élections législatives de 2007.

Ils ont notamment :

• stigmatisé le comportement de certains camarades qui mènent une vie politique double entre le CDP et certaines formations politiques concurrentes et décidé que des sanctions et des mesures préventives soient prises pour éradiquer le phénomène ;

• insisté sur l’absence d’une politique de formation conséquente des militants du parti et décidé d’y remédier notamment par la traduction des documents fondamentaux sur l’organisation et la vie du parti en langues nationales et l’organisation de sessions de formation ;

• tout en réaffirmant le principe des alliances invité la direction du parti à faire preuve de vigilance dans la gestion de ces alliances, en raison des discordances entre ce qui est stipulé dans les textes et les réalités de terrain ;

• loué les efforts notables de la direction du parti et donné mandat pour réexaminer le système des cotisations en vue de renforcer les moyens
d’action du parti ;

• décidé d’encourager le vrai militantisme par l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique des cadres qui assurent leur promotion au regard de leurs mérites ;

• décidé la mise en place d’une politique volontariste de promotion des jeunes en général et des jeunes du parti en particulier à l’instar de la discrimination positive au profit des femmes ;

• adopté les propositions de la direction du parti sur la procédure de désignation des candidats du parti aux prochaines élections législatives, en insistant sur la transparence dans sa mise en œuvre et la prise en compte aussi bien des aspirations des militants à la base que des préoccupations de la Direction politique nationale du parti.

S’agissant des propositions de modification du code électoral introduites par des députés de l’opposition, les congressistes mandatent le Bureau exécutif national (BEN) et le groupe parlementaire du parti pour mener les discussions et prendre les décisions idoines en tenant compte des cadres législatifs et réglementaires en vigueur.

Par ailleurs, dans le souci bien compris d’une meilleure gestion des mandats électifs par le parti et du renforcement des capacités du parti à relever les défis des chantiers du développement local, les congressistes ont affirmé la nécessité pour le CDP :

1. de renforcer son appui et son contrôle sur les conseillers municipaux et régionaux du parti en vue de garantir le succès de leur mandat ;

2. de créer les conditions pour une bonne articulation entre les structures locales du parti et les organes délibérants des collectivités territoriales dirigées par les militants du parti ;

3. de promouvoir la synergie entre les maires du parti et les secrétaires généraux des sections et sous-sections pour le développement local ;

A l’issue de discussions franches, empreintes d’esprit de camaraderie, preuve tangible de la vitalité de la démocratie interne de notre parti, les congressistes ont pris les résolutions, motions et recommandations suivantes :

• une résolution sur la mise en place d’une politique adaptée de formation des militants et des cadres du parti ;

• une résolution sur le suivi de la carrière politique et administrative des étudiants militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ;

• une résolution sur l’organisation au Burkina Faso d’une rencontre africaine des partis politiques à l’initiative du CDP ;

• une résolution sur les secteurs structurés ;

• une résolution sur la gestion et la promotion des cadres du parti ;

• une motion de félicitations et de soutien à Son Excellence monsieur Blaise Compaoré, président du Faso ;

• une motion de félicitations aux militants et aux structures du parti ;

• une recommandation sur l’organisation des élections au Burkina Faso.

Enfin, conformément aux dispositions des statuts et du règlement intérieur du parti, les congressistes ont procédé au renouvellement des organes de la Direction politique nationale, notamment les membres du Bureau exécutif national (BEN) et du Bureau politique national (BPN).
Les travaux du 3e congrès ordinaire se sont achevés avec la cérémonie de clôture intervenue le 11 novembre 2006 à 10 heures, à la Maison du peuple de Ouagadougou.

Démocratie - Progrès - Justice

Le Congrès


Motion de félicitations et de soutien à Son Excellence monsieur Blaise Compaoré, président du Faso

• Considérant I’éIection présidentieIIe du 13 novembre 2005 ;

• Considérant Ie pIébiscite qui s’en est suivi ;

• Considérant Ia profondeur du programme quinquennaI du président du Faso, « Le progrès continu pour une société d’espérance » ;

• Considérant I’apport du président du Faso à I’approfondissement de Ia démocratie et du progrès économique et sociaI de notre pays ;

• Considérant Ie rôIe moteur joué par Ie Président du Faso pour Ia cause de Ia paix, de Ia démocratie et du progrès dans Ia sous-région, en Afrique et aiIIeurs ;
Nous, miIitantes et miIitants du Congrès pour Ia démocratie et Ie progrès (CDP) réunis en congrès ordinaire, Ies 09, 10 et 11 novembre 2006, à Ouagadougou,

• féIicitons Son ExceIIence monsieur BIaise Compaoré, pour sa briIIante éIection et Ies nombreux acquis au profit de notre peupIe ;

• Iui réitérons notre soutien indéfectibIe et déterminé dans Ia mise en œuvre de son programme quinquennaI « Le progrès continu pour une société d’espérance ».

Démocratie - Progrès - Justice

Ouagadougou, Ie 11 novembre 2006
Le Congrès
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Résolution sur la mise en place d’une politique adaptée de formation des militants et des cadres du parti
• Considérant la méconnaissance par bon nombre de miIitants des principes et des textes fondamentaux régissant Ia vie de Ieur parti ;

• Considérant que Ies actes d’indiscipIine sont souvent Ia conséquence d’une absence de cuIture du parti ;

• Considérant Ia spécificité des besoins de formation suivant Ies appartenances socio-professionneIIes et Ies niveaux de responsabiIité au sein du parti ;

• Considérant Ia nécessité d’armer toujours pIus Ies miIitants et cadres du parti pour affronter avec pertinence et Iucidité Ies enjeux nationaux, régionaux et mondiaux ;
• Considérant Ia nécessité pour tout parti poIitique de veiIIer à Ia reIève en tant que source de dynamique et de vitaIité ;

Nous, participants au troisième congrès ordinaire du Congrès pour Ia démocratie et Ie progrès (CDP) tenu à Ouagadougou, Ies 09, 10 et 11 novembre 2006.

Chargeons le Bureau politique national (BPN) :

1. d’éIaborer une poIitique de formation assortie d’un programme annueI en faveur des miIitants et cadres du parti ;
2. de mettre en pIace un mécanisme permanent chargé de Ia conception de moduIes et de Ieur mise en œuvre au niveau régionaI en vue de Ia formation, du recycIage, de Ia mise à niveau et du renforcement des capacités des cadres, des miIitants et des animateurs des différents organes et structures du parti ;
3. de mettre en œuvre une poIitique proactive de gestion des cadres du parti.

Démocratie - Progrès - Justice

Ouagadougou, Ie 11 novembre 2006
Le congrès

Résolution sur la gestion et la promotion des cadres du parti

• Considérant que Ie congrès ordinaire du Congrès pour Ia démocratie et Ie progrès (CDP) est un grand parti avec beaucoup de cadres compétents et dans toutes Ies spéciaIités ;

• Considérant que Ie congrès ordinaire du Congrès pour Ia démocratie et Ie progrès (CDP) gère Ie pouvoir d’Etat ;

• Considérant I’insatisfaction exprimée et à maintes fois réitérée de Ia non utiIisation optimaIe de ces cadres ;

• Considérant que Ies cadres de I’Etat entrent de pIus en pIus dans Ie parti par Ie haut ;

• Considérant que Ies cadres ainsi promus, une fois instaIIés dans Ieurs fonctions s’investissent à occuper Ies instances et organes du parti par Ie haut au détriment des miIitants expérimentés, compétents et honnêtes ;

• Considérant que de ce fait Ies cadres du parti se sentent frustrés ;

• Considérant que cette situation peut nourrir I’indiscipIine au sein du parti ;

Nous, participants au troisième congrès ordinaire du Congrès pour Ia démocratie et Ie progrès (CDP) réunis Ies 09, 10 et 11 novembre 2006, à Ouagadougou,
Instruisons, notamment la direction politique nationale à :

• éIaborer une véritabIe poIitique de promotion des cadres du parti, aussi bien dans Ies fonctions étatiques qu’à I’intérieur des instances et organes ;

• travaiIIer à faire dissocier Ia promotion professionnelle ouverte à tout cadre burkinabè et ceIIe à I’intérieur des instances et organes du parti.

Démocratie - Progrès - Justice

Ouagadougou, Ie 11 novembre 2006

Le congrès
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Recommandation sur l’organisation
des élections au Burkina

- Considérant l’importance capitale des élections dans le jeu démocratique ;
- Considérant qu’une organisation transparente, juste et équitable des élections est un indicateur puissant de vitalité de la démocratie ;
- Considérant les insuffisances constatées dans I’organisation et la gestion des élections passées notamment, dans I’étabIissement des listes et des cartes électorales ;

Le congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) réuni les 9, 10 et 11 novembre 2006, à Ouagadougou,

Recommande

- que le Gouvernement renforce les moyens mis à la disposition des acteurs et des structures intervenant dans I’organisation et la gestion des élections (Commission nationale électorale indépendante, Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat et Tribunaux administratifs) dans le but d’améliorer I’organisation de ces éIections ;
- que la Commission nationale électorale indépendante (CENI) :
- prenne en compte les préoccupations majeures de la classe politique et du Conseil constitutionnel en vue d’améIiorer le processus électoral ;
- prenne des mesures en vue d’améIiorer le processus électoral, notamment :

1. en comblant les insuffisances relevées au niveau du fichier électoral ;

2. en harmonisant les fichiers villages et circonscriptions électorales et ce, en relation avec le Ministère de l’Administration territoriale et de la DécentraIisation (MATD) ;

3. en assurant une meilleure désignation et une formation efficace des agents intervenant dans le processus électoral en vue de combler les Iacunes observées dans le traitement des dossiers et documents électoraux lors des scrutins.

Démocratie - Progrès - Justice

Ouagadougou, le 11 novembre 2006

Le Congrès

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