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Albertine Koama "Tina" : Une vie toute en art

Publié le lundi 13 novembre 2006 à 07h20min

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Nouvellement venue dans le milieu artistique et culturel burkinabè, Albertine Koama, ou si vous préférez "Tina" est une mordue de l’art. Ses trois passions : la danse, le théâtre et le cinéma. Pour en savoir davantage sur cette jeune fille, le sourire toujours aux lèvres, nous l’avons rencontrée pour vous au début du mois d’octobre dernier.

Bien qu’elle court sur ses 23 printemps, la passion, pour ne pas dire l’intérêt pour l’art, de Albertine Koama remonte en 98-99 dans ce quartier populaire de Ouaga où elle vit pratiquement depuis son enfance : Tampouy. Comme pour signifier que son amour pour l’art est plus que tout, Tina, pour ses intimes, succombe à trois domaines en la matière : la danse, le théâtre et le cinéma. Elle fera ses débuts dans sa première vocation, la danse au sein d’une troupe baptisée "ASIMAF" dirigée à l’époque par Emmanuel Soré, aujourd’hui disparu.

"J’ai intégré cette troupe grâce à une amie nommée Biba vivant maintenant à l’extérieur. C’est elle qui m’a fait aimer la danse et donné l’envie de la pratiquer" confie-t-elle à ce propos. Que retenir de son expérience en danse ?

Elle affirme avoir pratiqué aux côtés de Bil Aka Kora sur scène au Centre culturel français Georges Méliès (CCF/GM) en 2002. Elle a aussi remué les reins dans des clips d’artistes musiciens tels Fanny Kemayo, Iron Bender. "Ce n’est pas tout ! J’ai aussi participé à un stage de danse au CITO en 2005" précise-t-elle en outre.

Théâtre pour théâtre, Albertine Koama a embrassé cet autre art suite à son départ de la troupe ASIMAF qui pour des problèmes de fonctionnement, a fermé boutique. C’est ainsi que, de fil en aiguille, cette passionnée s’est retrouvée en formation pour deux ans à l’Atelier théâtre burkinabé (A.T.B.) depuis 2005. Au rang des pièces dans lesquelles dame Tina a joué, on note essentiellement "L’épouse et la veuve" d’un dramaturge congolais et 3 représentations de l’ATB. Toujours en matière de planches, cette jeune comédienne aime le jeu de certains acteurs burkinabè confirmés tels Alima Nikièma, Pascaline Ouédraogo qui lui servent de modèles. Quid de son aventure dans le cinéma ?

En 2005, elle a fait ses premiers pas dans le 7e Art aux côtés du réalisateur burkinabè Adama Rouamba dans son long métrage "Source d’histoires", en tant que rebelle. "C’est suite à un casting que j’ai été retenu pour ce rôle qui m’a beaucoup plu. Dans le film, je me suis très bien sentie dans la peau de la rebelle", avoue-t-elle. Avant d’apporter plus loin la précision suivante en réaction à une de nos questions : "Dans la vie, je ne suis pas rebelle mais cool et sympa !". Son aventure ne s’est pas arrêtée là avec Adama Rouamba en ce sens qu’elle continue d’évoluer sur sa planète. Tina a joué dans la suite de "Source d’histoires" métamorphosée comme le veut son auteur, en série intitulée "Petit sergent" dont le tournage a débuté en août dernier dans la ville de Sya.

Dans ce feuilleton à la sauce burkinabè, elle joue toujours le rôle d’une rebelle. Côté jardin, notre interlocutrice, qui a comme passe-temps favori la lecture, histoire d’améliorer son français, a un petit ami qui est comédien comme elle. A la question de savoir comment se passe la cohabitation avec celui-ci au regard de leur métier, elle est catégorique : "Ça se passe bien entre nous. On se donne très souvent même des conseils pour avancer dans le métier".

Peut-on s’attendre à ce que Tina se consacre entièrement à un seul art quand on sait que son cœur balance actuellement pour le théâtre, la danse et le cinéma ? "Je ne sais pas pour l’instant. S’il arrivait qu’un de ses trois arts m’accroche vraiment, je me consacrerai entièrement à ça.

Toutefois, j’aimerai exceller dans les trois arts car ils se complètent à merveille" répond-t-elle avec beaucoup d’enthousiasme. Autre volet, Albertine trouve que les trois arts qu’elle porte dans son cœur ont de beaux jours au pays des hommes intègres car, de plus en plus, les jeunes s’y intéressent, même si elle déplore le fait que l’Etat en la matière ne fournit pas suffisamment d’efforts pour booster les choses. In fine, un seul rêve anime Tina qui a arrêté les études en classe de 4e : jouer aux côtés de grands cinéastes et comédiens.

Ernest Junior

Observateur Paalga

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