Mais presque tous les coureurs, une fois de plus, ont bravé la canicule et la poussière pour occuper les meilleures places au classement. Le vainqueur de l’étape, c’est le Belge David Verdonck. Hier matin, au départ de Yako, après un transbordement à Ouahigouya, on se demandait si Abdelati Saadoune ne connaîtrait pas la même mésaventure que Lionel Syne a vécue lors de la deuxième étape, Manga-Pô-Tiébélé.

Le Belge, rappelons-le, avait crevé deux fois sur les 26 km de piste, ce qui lui a été fatal puisqu’il a été dépossédé du maillot jaune par Saadoune.

Ce dernier, qui a eu de la chance en échappant aux crevaisons, s’est imposé en solitaire dans ce village gourounsi après avoir mené la course dans les cinq derniers kilomètres.

Hier dimanche, le leader de l’équipe marocaine était très attendu sur les 11 km de piste où les obstacles ne manquaient pas. Mais il s’en est tiré à bon compte et garde le maillot jaune à mi-parcours de l’épreuve.

A l’issue de cette étape, il a terminé à la 12e place. Saadoune, qui a gagné le Tour du Faso en 2006, a des bonnes jambes en ce moment et, surtout, un moral d’enfer.

Pour le moment, il n’a pas creusé d’écart décisif sur ses concurrents immédiats : Ahmed Rashad (Egypte, 14’’), Joseph Sanda (Cameroun, 20’’), David Verdonck (Belgique, 26’’), Martinien Tega (Cameroun, 28’’), Gueswendé Sawadogo (Burkina Faso, 58’’) et Abdoul Wahab Sawadogo (Burkina 1’58’’). Mais il tient pour le moment le bon bout et semble économiser ses coups de pédale.

Le héros de l’étape présidentielle, c’est David Verdonck qui a parcouru les 150 km en 3 h 41’18’’ soit une moyenne de 40, 669 k/h.

L’anniversaire de Jean-Luc Delpech

Le vendredi 27 octobre dernier, la troisième étape, entre Pô et Ouagadougou, a été animée de bout en bout. Il y a eu de nombreuses tentatives qui ont secoué le peloton. Saadoune, qui a été victime d’une crevaison, est dépanné rapidement et ne tarde pas à rejoindre les autres.

Profitant du beau temps, de novelles tentatives se produisent et 18 coureurs parviennent à se détacher. A Nobéré, le premier point chaud de la journée a été remporté par Emmanuel Hutin de l’équipe de Sarthe suivi d’Abdoul Wahab Sawadogo (Groupe Fadoul) et Jean-Luc Delpech (Bretagne).

Lorsque l’écart était de 1’ à Nobili, les 18 échappés roulaient en file indienne. Derrière, on roule à plein pot et l’écart va un moment descendre de 30’’ à 20’’. Quelques échappés seront repris quand d’autres réussissent à se placer aux avant-postes.

Il s’agit de : Lionel Syne ( Belgique), Karel Pattyn ( Belgique), Ousmane Compaoré ( Sofitex), Michael Barboza ( Sénégal), Aurélien Guilon ( Sarthe), Emmanuel Hutin( Sarthe), Issiaka Fofana ( Côte d’ivoire), Jean-Luc Delpech ( Bretagne), Charif Abdulah ( Egypte) et Jérémie Ouédraogo ( Port Autonome de Lomé).

Dans la ville des patates, le deuxième sprint intermédiaire est enlevé par Abdoul Wahab Sawadogo. Emmanuel Hutin et Jérémie Ouédraogo viennent respectivement en deuxième et troisième position.

A 4 km de l’emballage final, l’écart avait considérablement diminué : 20’’. Le sprint est inévitable et dans cet exercice, c’est Jean-Luc Delpech qui s’impose en force devant Lionel Syne et Abdoul Wahab Sawadogo. Le sociétaire de la Bretagne, qui fêtait ses 27 ans le jour même de cette étape, était heureux de sa victoire. Il a parcouru la distance en 3 h 15’ 13’’ soit une moyenne de 43, 029 km/h. Le samedi 28 octobre, c’est son coéquipier Stéphane Bonsergent qui a gagné l’étape Boussé-Ouahigouya (129 km).

Après la 5e étape, les forçats de la route observent ce lundi 30 octobre 2006 un repos pour reprendre demain mardi 31 octobre, la compétition, qui conduira la caravane dans l’Ouest.

Justin Daboné

Observateur Paalga