Les artisans de Bobo-Dioulasso ont répondu nombreux à l’appel du maire de la commune. D’entrée de jeu, le secrétaire général de l’association a présenté le bureau de l’association au premier responsable de la commune qui avait à ses côtés son directeur de Cabinet Arzouma Sanou et l’inspecteur des services municipaux, l’ancien député Michel Ouédraogo.

Le maire Salia Sanou a pris la parole, leur a signifié le but de la rencontre qui était de savoir le pourquoi de leur refus de participation à la dixième édition de SIAO. A travers leurs explications, ils étaient déçus et brimés lors de la neuvième édition de SIAO qui s’est déroulée du 29 octobre au 7 novembre 2004 à Ouagadougou.

Les intervenants comme Achille Touré et Allassane Kano ont fait savoir qu’ils n’ ont jamais manqué aux différentes éditions depuis la création du SIAO . Mais si les artisans refusent cette fois-ci d’y participer, la faute revient aux organisateurs de l’édition précédente qui ont détourné un marché de quatre millions francs CFA passé par un client de nationalité américaine avec un des leurs.

Non cotent de ça, ils ont été maltraités à cette édition.

" L’un des hauts responsables du SIAO s’est permis même de leur dire si vous voulez ne revenez plus à la prochaine édition ". Une procédure judiciaire a été même engagée contre des membres du SIAO qui étaient à la base de leur malheur lors de l’édition passée. Cela ne devrait pas se passer ainsi. Il faut reconnaître que Bobo-Dioulasso regorge de potentialités culturelles et artisanales qui font que chaque année, des milliers de visiteurs étrangers viennent dans la capitale économique à cause de ces objets d’art réputés.

Les artisans ont évoqué aussi le problème des prix de location des stands qui montent à chaque édition et qui ne permettent pas à beaucoup d’exposants nationaux d’y participer et tenter leur chance.

Le consensus trouvé

Après les explications des uns et des autres, le maire de la commune Salia Sanou a pris la parole pour les exhorter à participer à la dixième édition du SIAO, car a-t-il dit "vous partez au SIAO au nom de Bobo-Dioulasso. Et l’argent que vous allez ramener sera pour Bobo-Dioulasso". Sur ces paroles du maire, le consensus a été trouvé et les artisans de Bobo iront au SIAO 2006.

Appui de la commune aux artisans

Pour que ces artisans ne se sentent plus frustrés, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso a décidé qu’à partir de maintenant la commune s’impliquer dans l’organisation du SIAO désormais. Même le déplacement des artisans sera dirigé désormais par un responsable de la commune.

Le maire Salia Sanou est allé plus loin en faisant savoir que le SIAO est un marché où chacun cherche ses intérêts. Et si vous n’avez pas d’appui et lorsque les gens vont constater que vous êtes laissés à vous-mêmes ils vous dribblent facilement.

Pour parer à tout cela on doit éviter que les gens qui ne fabriquent rien bénéficient des fruits du SIAO en mettant de côté les vrais acteurs et partenaires de l’institution.

Le premier responsable de la commune a ajouté qu’il n’est pas normal que Bobo-Dioulasso soit absent au SIAO.

Car, Bobo-Dioulasso est la culture même du Burkina Faso. Ainsi, il va prendre toutes les dispositions pour que Bobo Dioulasso soit représenté de façon très visible et éclatante.

Félix G. OUEDRAOGO
Correspondant de Bobo-Dioulasso

L’Hebdo