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Affaire Norbert Zongo : Des secrets encore enfouis ?

Publié le samedi 28 octobre 2006 à 08h47min

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Cette affaire-là est loin d’avoir révélé tous ses secrets. Comme quoi, en matière de justice criminelle, il faut donner du temps au temps. Dans une sorte de cafouillage généralisé, de prétendus défenseurs de droits humains, ont tenté d’embastiller vite fait des " suspects sérieux ".

Avec la révélation indicible de Robert Ménard, on se rend enfin à l’évidence. La justice burkinabè aurait réalisé un deni de justice si elle avait suivi les yeux bandés, certaines thèses oiseuses. En matière judiciaire, c’est connu qu’il faut toujours prendre ses distances d’avec le sens convenu.

Or dans ce dossier, pour exister et ne pas subir les fatwa des convaincus que les assassins sont connus, il n’y a avait qu’une seule et unique piste : le régiment de sécurité présidentielle. On voit d’avec le pacte secret tissé au sein de la CEI, pacte amenant même l’incorruptible Ménard à se parjurer, que tout est possible ici bas.

C’est pourquoi, ceux qui ont su savoir raison gardée, malgré la charge émotionnelle trop forte, ont eu cette sagesse de se demander " mais à qui donc profite le crime " ?

Des fortes secousses sociales qu’il a provoquées dès son exécution, à la tonne d’encre et de salive qu’il ne cesse de faire couler jusqu’à la diversion qu’il induit dans l’exécution des projets gouvernementaux, c’est le pouvoir qui ne cesse de perdre en énergie en temps, en notoriété.

Il est temps de mettre balle à terre car il est maintenant acquis que certains prospèrent sur ce crime dont nous n’avons eu de cesse de dire qu’il n’est qu’un fonds de commerce. Leur activisme forcené s’étant terminé vendredi dernier en eau de boudin - ce pacte secret qui ne les honore pas - le service à rendre à Norbert Zongo serait une redistribution des cartes.

Partir de zéro permettra peut-être avec la sérénité désormais de mise de revisiter de fond en comble les tenants et aboutissants du crime. En ce moment, du moins faut-il l’espérer, des langues vont se délier. N’est-ce pas l’expression à la mode chez les convaincus d’une certaine piste...

Souleymane KONE


Robert Ménard et son "rapport bis" devaient-ils être reçus ?

Après son coup médiatique, M. Robert Ménard, président de Reporters sans frontières est reparti tranquillement du Burkina comme il était venu. L’observateur fait remarquer le respect des droits de l’homme et de la liberté d’aller et de venir au Burkina qui ont permis à Robert Ménard depuis bientôt 8 ans maintenant de souffler rien que le chaud contre les institutions judiciaires du Burkina avec au passage des injures qui n’honorent pas la profession de journaliste encore moins les fonctions d’un président de Reporters sans frontières.

Robert Ménard est une grande gueule, c’est connu, mais dans un travail de police judiciaire comme celui de la CEI dans une affaire délicate, celle de l’affaire Norbert Zongo, à défaut d’être poli, Robert Ménard devait respecter un minimum de déontologie. Les charges prétendument nouvelles qui ne sont que des analyses fantaisistes institui personae expurgées du rapport originelle de la Commission d’enquête indépendante (CEI) devraient-elle être présentée de la sorte au parquet.

En effet on s’interroge si Robert Ménard a-t-il agit seul ou de concert avec les autres membres de la CEI notamment son président, M. Kassoum Kambou ?

Ce dernier n’était-il pas plus indiqué de par sa qualité de magistrat et fonction de président de la CEI d’introduire ce qu’il faut appeller abusivement "charges nouvelles".

Si Robert Ménard a agit seul en tant que individu, ses "charges nouvelles" n’impliquent donc pas toute la CEI et l’on peut se poser la question de la légitimité et de la légalité de ce rapport bis. Devait-il être reçu, ce rapport, sans la caution des 10 autres membres de la CEI. Bien sûr que non. Mais curieusement l’homme à trouver des portes largement ouvertes pour faire son m’as-tu vu.

Du reste, c’est à croire que le président de RSF a des raisons strictement personnel pour incriminer les notabilités citées dans ce "rapport bis" d’une CEI forcée de suivre l’épopée solitaire du triculent président de RSF.

D.T
L’Hebdo

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