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Affaire Norbert Zongo : El hadj Kanazoé, le facilitateur, devenu commanditeur, selon Robert Ménard

Publié le samedi 28 octobre 2006 à 08h46min

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El hadj Kanazoé

Oumarou Kanazoé ! Qui ne connaît pas le "vieux", opérateur économique de renom, l’une des fortunes sinon la première fortune du Burkina ! Président de la Chambre de commerce de Ouagadougou, consul honoraire du Maroc au Burkina, président des associations et organisations islamiques du Burkina, c’est un homme généreux. Ses actes de charité sont quotidiens au profit des plus démunis.

En vrai notable, il prête son concours pour résoudre bien de conflits privés, professionnels ou religieux. Ce n’est donc pas étonnant s’il donne 100 000 F CFA par un intermédiaire à l’intention d’une vieille dame, la maman de Norbert Zongo et lui faire dire à l’occasion de parler à son fils de journaliste de ne pas jeter de l’huile sur le feu dans ses écrits.

C’est un geste que tout le monde peut comprendre. C’est une attitude qui n’est pas singulière chez Kanozoé. Au contraire, elle est d’une banalité quelconque pour ce grand croyant de la foi musulmane qui pratique l’aumône et construit des mosquées, des retenues d’eau, des routes, etc, sur fonds propres pour les populations rurales.

Oumarou Kanazoé est véritablement une icône de l’honorabilité au Burkina Faso, voire dans la région Ouest-africaine.

Robert Ménard ne connaît pas l’homme. Kanazoé citoyen parmi les citoyens n’est pas au-dessus de la loi. On a plusieurs fois vu des Burkinabè qu’il a nourris de sa générosité en leur offrant de l’emploi, des salaires, des gratifications officieuses, l’accuser devant le tribunal du travail. Il s’est toujours plié aux exigences de la loi et quelques-uns de ses ex-employés le savent bien, eux qui racontent à qui veut l’entendre que Kanazoé leur doit des salaires impayés. Robert Ménard devait apprendre à mieux connaître, notre Bill Gate national qui reste un homme simple et très ouvert que tout le monde peut approcher dans la rue, à la mosquée ou à son domicile.

Décidément, Kanazoé n’a pas le profil de l’emploi que Ménard lui offre. On pourrait nous rétorquer que les apparences sont trompeuses. L’habit ne fait pas le moine, mais les plumes font l’oiseau. Mieux, nul ne peut porter un masque pendant longtemps.

Alors nous sommes de ceux qui pensent que Kanazoé dans cette histoire a voulu jouer sincèrement au facilitateur.

On l’imagine mal dans un autre rôle.

Kanazoé est un exemple de réussite pour beaucoup de jeunes burkinabè notamment en matière de commerce et de travaux publics. C’est un vrai "self made man", un autodidacte qui ne fait pas la grosse tête.

C’est cet homme, un musulman bien pieux que Robert Ménard a voulu livrer en pâture à l’opinion publique burkinabè, la veille du Ramadan.

Autant chercher à se cuire un œuf dans les fonds marins. A bon entendeur salut !

Djibril TOURE

L’Hebdo

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