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Tour du Faso. Manga-Pô-Tiébélé 2e étape : La rafle du Marocain Saadoune Abdelati

Publié le vendredi 27 octobre 2006 à 07h47min

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Décidément, la XXe édition du tour du Faso ne ressemble pas aux autres. La première étape Ouagadougou-Manga, l’une des plus courtes a été juste celle des observations.

Les coureurs n’en ont pas demandé une autre. Pourtant, la deuxième de ce jeudi 26 octobre, Manga-Pô-Tiébélé, devrait inciter les uns et les autres à plus de prudence et de réserve. C’était la première rencontre avec la piste. Puisqu’il restait encore du chemin et du temps, on s’attendait à voir les coureurs continuer à se surveiller.

Cela n’a guère duré mais c’est le Maroc avec Saadoune Abdelati qui récolte les fleurs de la journée.

Il a même tout raflé. Conformément au programme officiel, le départ est donné à 8h 30 mais le vrai le sera cinq minutes plus tard. Et c’est la première attaque. Le plus curieux, c’est le Burkina, pourtant pas taillé dans le roc, qui attaque. On l’attendait cependant dans les contres en attendant son heure. Puisque c’est le Burkina qui donne le ton, tout le monde entre dans la danse. Julien Gonnet de la Bretagne, Lionel Syne de Belgique sont aux avant-postes, prêts à défendre leur butin de la veille. Ils trouveront des adversaires à leur taille car Egyptiens et Marocains qui ont déjà gagné le tour par le passé n’entendent pas être de simples spectateurs. Ils passent à l’offensive. Julien enlève le point chaud de Nobili mais il va s’éclipser. Place au Maroc et à l’Egypte, des clients très sérieux. Après, Pô reste la partie de tous les dangers. La piste se présente aux coureurs sur 25 km. Bonjour les dégâts et l’imprévisible.

Sur la piste en effet, il faut bien entendu compter sur ses propres forces mais aussi avec la mécanique et la chance.

C’est cette chance qui va complètement abandonner Lionel Syne et Abdoul Wahab. C’est un peloton qui fait des vagues sur l’axe Manga-Pô. L’écart va varier entre 2 mn 30 et 1mn 40. Sur la piste, c’est un groupe de 17 coureurs qui attaquent cette partie aussi redoutée qui redoutable. La piste va alors faire le tri parmi ces leaders. La plus grande victime est Lionel Syne. Une première fois, il est victime de crevaison. Devant cette sacrée vaine qui était une cylindrée de taille, Egyptiens et marocains vont attaquer de toutes leurs forces.

Malgré tout, Syne reviendra à la charge, mais décidément, le sort lui en voulait car une fois encore, sa monture va l’abandonner et ce sera pour de bon.

Après, c’est Abdoul Wahab, l’espoir burkinabè, qui suivra ce sort peu enviable. Dès lors, même si Hamidou Gueswendé Sawadogo était dans leur roue, les Nord-Africains avaient la part belle. Ils vont alors écraser tout sur leur passage. Mieux, à 7 km du point final, le Marocain Abdelati Saadoune lâche les autres et rentre en solitaire.

Il franchit la ligne d’arrivée en 3h 01 mn 40 s. Pour les 121 km, il a réalisé une vitesse moyenne de 39,963 km. Il endosse le maillot du vainqueur d’étape, le maillot vert aux points, le maillot bleu du meilleur Africain et le maillot jaune. C’est une vraie rafle.

Le premier Burkinabè à l’arrivée est Hamidou Gueswendé Sawadogo. Il est rentré 9e. Au classement général, il est 10e avec un retard de 58 seconde. Le grand perdant de la journée est Lionel Syne. Il a tout perdu.

Marcel BELEM

Sidwaya

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