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Etalons Juniors : Sidiki Diarra raconte la qualification

Publié le jeudi 26 octobre 2006 à 08h11min

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Sidiki Diarra (droite) et son adjoint

Le dimanche 22 octobre 2006, les Etalons juniors ont obtenu à Sunyani au Ghana, leur ticket pour la CAN juniors Congo 2007. C’était face aux Black Starlets qui l’ont certes remporté par 1 à 0 (1 à 0 pour les Etalons à l’aller), mais perdu aux tirs au but par 4 à 3.

Pour la 1re fois comme ce fut le cas pour les seniors à la CAN 96 en Afrique du Sud, les Etalons juniors se qualifient sur le terrain pour une CAN juniors. On se rappelle que pour sa 1re participation à cette compétition, le Burkina y a pris part parce qu’il l’avait organisée en 2003. Cela est une bonne chose pour le football burkinabè d’être présent à un rendez-vous international de ce niveau, parce que sur le continent, le Burkina fait partie aujourd’hui des 8 meilleures nations juniors avec le Nigeria, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Gambie, l’Egypte et la Zambie qui seront de la rencontre de la jeunesse africaine au Congo du 20 janvier au 4 février 2007.

Mais au soir de cette qualification, l’entraîneur des Etalons juniors, Sidiki Diarra déclarait, "Tout le mérite revient aux joueurs". Il explique cela par le fait que mentalement, les joueurs ont cru, bien que menés au score et réduits à 10, ils ont continué à se battre jusqu’au bout. Pendant les tirs au but, ils ont été menés par 2 fois au score et n’ont pas abandonné, puisqu’ils sont qualifiés" et pour Sidiki Diarra, "Il faut rendre à César, ce qui lui appartient." Cette équipe, Sidiki Diarra et son adjoint Gualbert Kaboré ont su la bâtir avec parcimonie.

Ce fut quelque part difficile, parce qu’il fallait trouver des joueurs mais aussi facile, parce qu’il y avait quand même une base, à savoir l’ancienne équipe des cadets qui a participé à la CAN de ladite catégorie en 2005 en Gambie.

Ainsi, on pouvait y retrouver le gardien de buts Boubacar Ouédraogo (actuel gardien remplaçant en juniors), Jean-Noël Lingani, Issouf Ouattara, Youssouf Sanou, Hervé Oussalé, Dramane Nikiéma, Simplice Yaméogo, Yaya Fayama, Adama Sabo, Adama Guira, et Alain Sibiri Traoré qui, malheureusement, n’a pas eu l’occasion d’être présent à cette campagne pour certaines raisons. A ceux-ci, il faut ajouter Charles Kaboré et Oumar Sanogo qui n’étaient pas de la campagne de Gambie 2005 mais figuraient dans l’antichambre de cette sélection des cadets.

Ce groupe a constitué la base à partir de laquelle l’encadrement technique a associé bien d’autres joueurs dont, entre autres, l’actuel gardien titulaire, Amadou Séré, Bakary Koné, Issiaka Ouédraogo. Ces jeunes ont travaillé sérieusement en bénéficiant de l’expérience de Sidiki Diarra et Gualbert Kaboré qui leur ont tout simplement demandé de prendre du plaisir en jouant au football, sans se soucier d’autres choses.

Ce ne fut pourtant pas évident, parce qu’on a douté à un moment lorsque cette équipe était à la recherche de matchs amicaux. Il y avait évidemment quelques craintes, puisque les entraîneurs n’avaient aucun baromètre pour mesurer la vraie valeur de cette équipe, surtout qu’elle a passé l’obstacle du 1er tour, la RD Congo par forfait. On n’affirmera pas que les Etalons sont allés à l’aventure contre le Ghana ou qu’ils auraient produit un bien meilleur football que ce qu’on a vu, mais des matchs tests pouvaient être une référence et nous situer sur la valeur de notre équipe juniors.

Mais ces juniors ont pu franchir, ce qui est important, le dernier obstacle ghanéen, se qualifiant pour Congo 2007, en faisant preuve d’une belle leçon de solidarité, tout en étant conscients des responsabilités qui leur incombent. Si le plus dur reste à venir, il faut reconnaître qu’en plus des joueurs, c’est le succès d’un ensemble où il y a les entraîneurs et leurs collaborateurs de même que les dirigeants de notre football que Sidiki Diarra tient à remercier.

Ces derniers, qui attendent de recevoir le plan de préparation de l’encadrement technique appuyé en cela par la direction technique nationale, ont cru en ces jeunes joueurs, parce qu’ils insistent sur le fait que l’avenir passe par eux.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays

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