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Mise en place des démembrements de la CENI : l’implication de l’administration refusée

Publié le mercredi 25 octobre 2006 à 08h23min

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Moussa Michel Tapsoba

Dans la perspective des élections législatives de 2007, la CENI a rencontré les partis politiques, le jeudi 19 octobre 2006, à Ouagadougou. A l’ordre du jour, des informations et des échanges sur la mise en place des démembrements de la CENI.

A sept mois environ de la tenue des élections législatives, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’attelle à mettre en place ses différents démembrements. A cet effet, elle a rencontré les partis politiques et la société civile, le jeudi 19 octobre 2006, afin de discuter sur l’importance de la qualité des personnes qui seront désignées.

Aussi, pour la mise en place des commissions provinciales, communales et d’arrondissements, des critères de raison et de bon sens ont été élaborés par la CENI. Elle a souhaité que les membres résident dans les chefs-lieux nonobstant la possibilité offerte par la loi de résider dans la province ou dans la commune. Ceci dans un souci d’intendance, d’efficacité et d’opérationnalité.

Le président de la CENI, Moussa Michel Tapsoba a également évoqué un aspect non moins important qui entrave quelquefois le travail des démembrements. Il s’agit du niveau d’instruction. Selon le président de la CENI, bien que la loi ne fasse pas mention de la question, il est souhaitable que les membres des démembrements sachent au moins lire et écrire convenablement
le français.

Après avoir insisté sur la bonne moralité, le niveau d’instruction et la bonne santé physique des personnes qui devront faire partie des démembrements de la CENI, M. Tapsoba a évoqué la procédure de désignation et de mise en place des bureaux des démembrements.
Dans la feuille de route de la CENI, les hauts-commissaires et préfets devront intervenir pour convoquer les responsables provinciaux et départementaux des formations politiques et des organisations de la société civile.

De l’intervention de l’administration

Ils seront également chargés de mettre en place un bureau de séance. Cette donne, nombre de partis politiques présents à la rencontre ne l’ont pas acceptée. M. Emile Paré, président du Mouvement pour le socialisme Parti fédéral (MPS/PF) a estimé pour sa part que cinq ans après, la CENI devrait être capable de mettre seule en place ses démembrements.

Et le représentant du PDP/PS de renchérir : « Il ne sied pas de confier aux hauts-commissaires et aux préfets le travail de la CENI ». En effet, les partis politiques ont émis des inquiétudes quant à l’impartialité de ces représentants de l’administration qui s’immiscent parfois dans la désignation des représentants.

A ce sujet, Michel Tapsoba a indiqué que l’intervention de l’administration est une disposition contenue dans le code électoral à son article 3. Toutefois, il a reconnu la légitimité des suspicions des uns et des autres au regard de certains faits passés.

M. Tapsoba a souligné cependant que l’administration n’est pas impliquée au point d’influencer les choix. « Il ne faut pas jeter l’anathème sur les fonctionnaires qui ne cherchent qu’à faire leur boulot », a-t-il poursuivi.
La question des finances de la CENI a fait par ailleurs l’objet des discussions. Sans passer par quatre chemins, le président de la commission a dit que l’argent n’est pas disponible. Mais, Moussa Michel Tapsoba garde espoir que les « choses » vont bientôt rentrer dans l’ordre pour des élections législatives sereines.

P. Pauline YAMEOGO

Sidwaya

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