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Les Brasseriens du Faso : Conquérir le monde à partir de Silmissin

Publié le lundi 29 mars 2004 à 07h18min

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Salif, en entrant le mercredi 24 mars 2004 dans la soirée dans une alimentation située dans le quartier Ouidi de Ouaga, demande au caissier, à la vue des bouteilles « Les Brasseries du Faso (BRAFASO) », de lui en donner une pour étancher sa soif. Après avoir ingurgité quelques gorgées de « Top Mandarine », il s’exclame : « C’est super ça ! ».

Il en commande d’autres. Le jeudi 25 mars 2004, c’était au tour des journalistes d’être conviés par le patron de cette nouvelle unité industrielle, Mohammed P. Sogli, dans le village de Silmissin, à une dizaine de kilomètres de Ouaga, pour découvrir les saveurs qui y sont produites.

BRAFASO, société anonyme avec un capital social de 600 millions de FCFA entièrement détenue par des nationaux burkinabè, vient de lancer une gamme de produits qui n’a pas mis du temps à être adoptée par le public. Le jeudi dernier, les journalistes, qui sont allés visiter les installations de l’usine implantée à Silmissin dans le département de Komsilga, ont goutté toutes les boissons proposées au public et surtout constater de visu le cadre et le processus de fabrication des différents produits. Cela s’est déroulé sous la houlette du PDG, du directeur d’usine, Gervais Adoubé, et d’autres responsables.

Notre constat au cours de la visite est que l’hygiène était parfaite et un laboratoire opérationnel veille constamment sur la fabrication des produits afin que ceux-ci répondent aux normes de l’Organisation mondiale de la santé. Le Laboratoire national de santé publique (LNSP) veille également au grain et, selon le PDG de BRAFASO, toutes les analyses, opérées par ce laboratoire, ont été jusque-là concluantes.

Quant au matériel utilisé, il est de fabrication allemande et serait, ont dit les responsables, ce qu’il y a de plus cher, de plus robuste et de plus performant actuellement sur le marché.

Les produits fabriqués dans la ligne « Eau minérale » sont Yasmina en bouteilles et Yasmin en sachets. L’eau elle-même est tirée de 75 mètres sous le sol pour ensuite être traitée avec la plus grande rigueur.

« Yasmina », pour ceux qui ne le savent pas, est le nom de la fille du PDG, Mohamed Sogli, qui, selon son père, a été la première à vendre BRAFASO en 30 mn dans son école. Au niveau des boissons gazeuses, les consommateurs pourront savourer Top Cocktail, Top Mandarine et Top Tonic. Dans la ligne des boissons sucrées, nous avons les saveurs d’Afrique, à savoir Orange et Menthe, présentées en sachets.

La bière d’ici 2005

Alors pourquoi avoir misé sur des boissons non alcoolisées alors que l’on sait qu’au Burkina Faso les consommateurs d’alcool sont plus nombreux ? A ce propos, M. Sogli a estimé que bien qu’une étude de faisabilité ait été effectuée au préalable montrant que sur 10 bouteilles bues, 8 sont des bouteilles d’alcool contre 2 pour les boissons gazeuses et sucrées, il lui a paru nécessaire de commencer doucement.

Pour le PDG, le processus de fabrication de la bière est encore plus complexe et plus coûteux. « Si vous avez fait très attention, des espaces ont été prévus pour la fabrique de la bière qui sera une réalité d’ici 2005. Nous prévoyons de démarrer avec la bière allemande pour ensuite lancer une bière locale faite à partir du sorgho ou « bière de mil ». Pour le moment, nous attendons les conclusions qui sortiront d’une expérience en cours, avec l’aide des Allemands…D’autres produits comme Top Cola, Top Tamarin, Top Ananas, Saveurs d’Afrique Bissap, en projet, feront aussi l’objet d’une étude », a-t-il ajouté.

Les investissements déjà réalisés à ce jour sont évalués à 4 milliards de FCFA. 21 autres milliards seront investis dans la fabrique de bière ; la construction de logements pour les cadres et certains employés de l’usine ; la construction d’écoles, etc. BRAFASO emploie actuellement plus de 80 personnes.

Cyr Payim Ouédraogo

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