La production de beurre de karité est l’une des spéficités de la province du Nahouri. Du niveau villageois au niveau provincial en passant par le département, des structures organisées ont été constituées pour mieux explorer la filière. Seulement, les méthodes de travail étaient jusque-là traditionnelles. D’où la requête des productrices lors de la 1ere édition de la Journée du beurre de karité en vue d’obtenir des outils modernes de production. Le Projet national karité (PNK), qui vise à promouvoir cette filière par l’organisation, la formation l’appui et même la commercialisation des produits, a obtenu de la coopération taïwanaise cette unité mécanisée au profit des producteurs du Nahouri.

Pour une meilleure gestion de l’infrastructure, dira madame Fati Bougma, coordonnatrice du PNK, l’unité mécanisée a été confiée au groupement Kouguiguigua de Pô. La présidente du groupement n’a pas caché ses sentiments de joie et de reconnaissance. Madame Simone Bilgo a rassuré les donateurs qu’avec le soutien des autorités locales, ce joyau sera utilisé à bon escient.

D’une capacité moyenne d’une tonne d’amandes concassées et 400 kg de beurre produit, l’unité mécanisée a coûté environ quatre millions de francs CFA. Le groupement en charge de la gestion devra rembourser 40% du coût sur une période de trois ans. En plus de cette unité mécanisée, le ministre de la Promtion de la femme a promis une unité de savonnerie en vue de la transformation sur place de la production de beurre de karité.

Zackaria BAKOUAN

Le cri du coeur d’une productrice

Fati Alorabou est la responsable de l’union Pogoyan, l’union des femmes transformatrices du beurre de karité du Nahouri. Elle dirige cette union qui a vu le jour, il y a maintenant six (6) ans et regroupe 17 groupements. La transformation du beurre de karité, c’est l’activité principale de Fati comme pour bien d’autres femmes.

Mais en plus de cela, certaines s’essaient à la restauration, au séchage des fruits, à la vente de légumes. L’objectif est de trouver de quoi honorer les petites dépenses.

Mais malgré l’expérience acquise au fil des ans, le noud gordien reste l’écoulement du beurre de karité. « Nous nous avons mené beaucoup d’activités mais ce qui nous handicape, c’est le manque d’acheteurs. Nous sommes organisées de sorte à pouvoir louer un stand à chaque foire pour l’union. Il n’y a que quelques commerçants qui font de temps en temps quelques commandes. On est alors obligé de traiter de gré à gré avec eux, » a laissé entendre Mme Alorabou. Avant de lancer son cri du cour : « Nous voulons que le Projet national karité (PNK) fluidifie le contact avec les actrices locales.

Le projet peut nous sensibiliser, faciliter le contact avec les bailleurs de fonds et les acheteurs professionnels ». Osons croire que la mise en place des points filière karité sera une réponse à ces préoccupations.

Vu et entendu à la JMFR

* L’union des productrices de beurre de karité de Ziou dissoute par le ministre Gisèle Guigma. Cette décision du ministre de la Promotion de la femme vise à mettre fin à la crise due à un conflit de leadershp que connaît cette structure depuis quelques temps. Une initiative à saluer, car il faut éviter la politisation des structures de développement.

* Des jeûneurs et les sachets

La cérémonie de Pô se tient en plein mois de carême. Et certains jeûneurs ne sont pas passés par quatre chemins pour réclamer des sachets bien sûr garnis de cuisses de poulets. Pourtant, cette pratique est peu recommandable selon les hadiths du St prophète Mahomet (SAW).

* Les lauréates au Soleil

Invitées pour recevoir leurs prix, les lauréates s’étaient vu imposer un bronzage excessif. Heureusement que les protocoles s’en sont vite rendu compte et les a convoyées à l’ombre.

Sidwaya