LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Super coupe AJSB 2006 : L’EFO marque déjà son territoire

Publié le mardi 17 octobre 2006 à 06h49min

PARTAGER :                          

L’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a remporté, le samedi 14 octobre 2006 à Ouahigouya, la 14e édition de la Super coupe AJSB. Face à une formation de l’ASFA-Y timide en première période, les Stellistes ont tissé la toile de leur victoire sans trop forcer leur talent par la marque de 2 buts à 1.

L’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB) a procuré à la ville de Ouahigouya une primeur : Celle de voir les nouvelles recrues des deux cadors de notre football en compétition. Ouahigouya a pu ainsi mesurer l’ampleur de la tâche qui attend sa formation qui vient de réintégrer l’élite après dix ans de purgatoire à l’échelle inférieure.

Cette rencontre EFO # ASFA-Y donnait également le baromètre de ce que sera le niveau du championnat national cette saison.

Si les Stellistes, bien campés sur leur position, ont touché du doigt la plaie actuelle de l’ASFA-Y (lourdeur défensive dans l’axe), ils ont permis au nouveau technicien de la formation Jaune et vert de bien repérer son mal pour le soigner dans les prochains jours. L’EFO n’a pas mis du temps pour exploiter la brèche ouverte par l’axe central de l’ASFA-Y. On joue à peine une minute que Pierre Koulibaly, alerté sur une longue balle, regarde Alassane Ismaël se perdre dans les airs pour mieux ajuster Soulama (1-0).

Dès lors, l’EFO comprit qu’il y a une faille à ce niveau. Les balles plombées dans le dos de la défense asfasienne constituaient en permanence un danger pour Abdoulaye Soulama. D’autant que Pierre Koulibaly, par sa pointe de vitesse, laissait sur le carreau les colosses Alassane Ismaël et Medard Dah.

Soulama fut tout heureux de voir une tête de Pierre Koulibaly lécher sa transversale sur un centre de Ibrahim Ouattara (8e mn). La seconde arme redoutable utilisée par les Stellistes pour déstabiliser leurs adversaires fut les balles arrêtées. Ayant compris que dans le football moderne où les schémas tactiques sont construits pour consolider la robustesse des défenses, les balles arrêtées constituaient une arme favorite pour débloquer des situations compromises, « Lato » ajoute cette voie de recours à son arc.

La défense de l’ASFA-Y est aux abois. Le danger fuse de tous les côtés et de toutes les situations. C’est avec soulagement que le coach roumain de l’ASFA-Y Dan Anghelescu voit la mi-temps se solder par un retard d’un but pour sa formation. Ce qui lui permit de galvaniser sa troupe dans les vestiaires. Il opte ensuite de densifier son axe médian pour étouffer l’activité de Tidiane Tall, celui par qui vient le danger.

Cette tactique est payante puisque l’ASFA-Y égalise sur un auto-goal de Abdramane Ouattara sur un centre sans danger de Harouna Napon (53e mn). Les Asfasiens n’ont pas le temps de savourer l’égalisation que sur une offrande de leur défense, Ibrahim Ouattara s’en va se délecter de ce caviar (54e mn).

La défaite est cette fois consommée. « Lato » confirme : « C’est dans les vingt premières minutes, dans les échanges de balle et dans les confrontations au niveau des duels que j’ai senti que nous étions plus mobiles et plus vifs que l’équipe adverse.

Le coup était jouable et j’ai galvanisé les enfants afin qu’ils aillent au bout de leurs efforts ». L’EFO ne lâchera plus prise même si par la suite le jeu s’est durci avec les expulsions de Dagbeï Blé Paul Erik (66e) et Aly Zoungrana (69e mn). Pour le coach de l’ASFA-Y, il a surtout été satisfait de la réaction de ses poulains en seconde période. « Nous ne sommes qu’à la phase deux (2) de notre préparation qui s’étale sur six niveaux. Comprenez que nous ne soignons donc pas totalement prêts » , a lâché Dan Anghelescu.

L’ASFA-Y est toujours en rodage mais le champion national a encore du travail devant lui pour être compétitif au plan africain, contrairement à l’EFO qui fait le pari de la stabilité en recrutant judicieusement dans les postes clé dont elle en a besoin. Le groupe Fadoul qui accompagne toujours l’AJSB est venu avec les chèques des équipes en présence. Ainsi, l’EFO victorieuse a empoché 1,5 million de F CFA tandis que l’ASFA-Y perdante s’en tire avec 1 million. D’autres sponsors comme le groupe ISEC et la LONAB ont également tenu à afficher leur image aux côtés des journalistes sportifs.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Paris sportifs en Afrique : Tout comprendre