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Décès de Douk Saga : Même mort, il fait un dernier show à Ouaga

Publié le lundi 16 octobre 2006 à 07h28min

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Décédé à Ouagadougou le jeudi 12 octobre 2006, l’artiste ivoirien Stéphane Doukouré Alias Douk Saga a regagné sa terre natale, hier dimanche 15 octobre 2006 dans la matinée. Avant de l’accompagner à l’aéroport international de Ouagadougou, la famille des artistes du Burkina lui a rendu un hommage à travers une veillée.

Même mort, les amis et les fans de Douk Saga ont tenu à faire un dernier show avec leur idole avant le transfert de sa dépouille à Abidjan. Décédé des suites d’une tuberculose atypique le 12 octobre 2006 aux environs de 17 heures à la clinique Suka de Ouagadougou, puis transféré immédiatement à la morgue de l’hôpital Yalgado Ouédraogo, la levée de corps initialement prévue tôt le dimanche 15 octobre a été brusquée.

En effet, après avoir appris la triste nouvelle, les nombreux amis, fans et adeptes de l’artiste à Ouagadougou ont refusé que son corps s’en aille en catimini. Pour eux, le « Sommet de l’Himalaya », même tombé doit faire son dernier « travaillement » à Ouagadougou avant de partir.

C’est ainsi que, sur insistance des ténors du mouvement « Coupé-décalé » de Ouagadougou, les autorités ont dû accepter le principe d’une veillée organisée à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO) pour permettre aux « citoyens » de rendre un dernier hommage à leur « Président ».

Tiré à quatre (4) épingles comme à son accoutumée, dans son cercueil placé au centre du podium de la MJCO, la dépouille de l’artiste a vu défiler un ballet interminable d’amis, de fans, de parents et d’autorités du pays des Hommes intègres.

De 18 heures à 5 heures du matin, la MJCO a été transformée, pour la circonstance, en une véritable boîte de nuit où l’on a chanté, dansé, crié au rythme de la musique inventée par le « Président ». « C’était un boucantier, il aimait le bruit, la fête, la joie. C’est pourquoi nous avons tenu à lui offrir une dernière nuit de bruit, de joie », justifie Pata DJ, un des principaux artisans de cette soirée. « Nous voulons lui montrer qu’au Burkina Faso, son mouvement est et restera vivant. Qu’il n’ait pas de crainte car nous allons poursuivre l’œuvre qu’il a entamée », a-t-il poursuivi.

Pour les adeptes de Douk Saga, son héritage est très lourd et ils entendent l’assumer dans toute son entièreté. « C’est comme un père qui meurt et laisse ses enfants avec une forêt. C’est à eux de relever le défi de la mise en valeur de celle-ci », affirme DJ Erickson. Pour lui, Douk Saga est une légende vivante. Il a créé un mouvement qui a fait bouger le monde entier. « Il avait la destinée d’un grand homme, qui savait apporter la joie où il y avait la tristesse, qui savait faire taire les pleures et sécher les larmes. Il était atypique et c’est une très grosse perte pour toute l’humanité », déclare un artiste qui n’a pas pu contenir son sanglot avant la fin de son propos.

Quant à Ami Doukouré, petite sœur du défunt, elle dit ne plus avoir de raison de pleurer devant une telle mobilisation des Burkinabè. Elle se dit convaincue par les différents témoignages que son frère n’est pas mort. « Ne pleurez plus, Douk n’aime pas ça. Vous allez le décevoir si vous pleurez car il aime la joie..
Continuons d’être joyeux... », implore-t-elle, avant d’adresser à Mme Chantal Compaoré qui a fait montre de la grandeur de son cœur durant tout le séjour de Douk Saga au Burkina Faso.

« Je ne managerai plus d’artiste. J’ai managé Douk Saga et cela me suffit largement », affirme Oula Laurent, manager du créateur de la « Sagacité ». Pour lui, après avoir managé « ce monument », il n’est plus question de chercher à manager qui que ce soit car cela suffit pour une carrière. Il se dit aussi touché par la sympathie du peuple burkinabè et particulièrement de Mme Chantal Compaoré et ses collaborateurs, Mme Karama notamment, qui n’avait plus autre préoccupation que Douk Saga durant tout son séjour.

Avant de s’envoler avec son défunt frère pour la Côte d’Ivoire Ami Doukouré et Laurent Oula ont promis qu’une délégation reviendra à Ouagadougou pour dire merci à tout le peuple burkinabè et à ses autorités pour leur sollicitude.

Ladji BAMA

Sidwaya

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