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Microfinance : 12,5 milliards pour l’accès des plus démunis aux micro-crédits

Publié le samedi 7 octobre 2006 à 08h45min

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Les partenaires techniques et financiers ont consenti, jeudi 05 octobre 2006 à Ouagadougou à l’issue d’une concertation avec le gouvernement burkinabè, de financer le plan d’action de la stratégie nationale de microfinance.

C’est maintenant chose faite. Les partenaires techniques et financiers vont financer le plan d’action de la stratégie nationale de microfinance du gouvernement burkinabè à hauteur de 12, 555 milliards de nos francs. C’est ce qui est ressorti de la réunion de concertation que les deux parties ont eue, jeudi 05 octobre dernier en fin de soirée à Ouagadougou.

En effet, la mise en route effective de cette stratégie va permettre de généraliser, l’accès des burkinabè (les plus démunis surtout) à un système financier ouvert.

Elle s’articule autour de cinq principaux axes. Il s’agit d’aménager le cadre légal, réglementaire et fiscal, à l’effet de créer un environnement socio-économique favorable au développement du secteur. Puis, suit le renforcement des capacités de gestion des institutions de microfinances, le développement et la diversification des services financiers. Il y a enfin la professionnalisation des institutions et l’amélioration de leur système d’information et de communication en vue de favoriser l’intégration du secteur au système global.

A l’issue de la concertation, les PTF ont apprécié le plan d’action de la stratégie nationale de micro-finance. En outre, ils ont reconnu que la politique de réduction de la pauvreté doit être accompagnée par un développement du système financier « adapté aux conditions monétaires et non monétaires des productions ». D’ores et déjà, la représentante des PTF, Mme Mariam Pangah a annoncé que le PNUD et le FENU vont formaliser incessamment leur contribution à travers la signature d’un accord. Félicitant le gouvernement pour son leadership et sa clairvoyance, Mme Pangah a insisté sur la nécessité de poursuivre la concertation à travers des revues périodiques.

Pour sa part, le ministre des Fnances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré a réaffirmé la volonté du gouvernement de faire de la microfinance « un puissant système alternatif d’intermédiation financière capable de toucher les plus défavorisés ». Créé dans les années 60, le secteur de la micro-finance a grandi avec un nombre appréciable d’institutions, un taux de pénétration de 26% et environ 1 million de bénéficiaires en 2005.

Selon le directeur général du Trésor public et de la Comptabilité, Lucien Marie Noël Bembamba, le plan d’action vise à lever les contraintes auxquelles fait face le secteur. Il s’agit de pallier au faible taux de couverture et de gouvernance au sein de ces institutions. Ce, pour permettre à la microfinance de jouer pleinement son rôle d’outil de lutte contre la pauvreté.

S. Nadoun COULIBALY (coulinad@hotmail.com)

Sidwaya

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