LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Etalons # Lions : "Ce n’est pas le match de tous les dangers"

Publié le vendredi 6 octobre 2006 à 07h35min

PARTAGER :                          

Malgré les contre-performances, sachons patienter et rester dignes au nom de l’état de grâce consécutif à l’arrivée tardive du nouvel entraîneur des Etalons : Saboteur. C’est la conclusion que tire Demba Fofana, à travers cette analyse sur les chances des Etalons qui rencontrent demain les Lions du Sénégal.

Le diagnostic de notre football a été suffisamment fait à travers une multitude de forums, d’assises, d’états généraux, de conférences, d’études commandées, de débats télévisés, d’articles, etc., assortis de propositions de solutions pour rehausser le niveau et améliorer les performances.

Malheureusement, pendant au moins une décennie (perdue) nous avons tourné en rond, à coups de tricheries multiformes et en nous contentant d’opérer à chaque revers cuisant de simples changements au niveau de la structure fédérale et de l’encadrement technique tout en oubliant l’essentiel : la formation des principaux acteurs que sont les joueurs et leurs formateurs, et bien sûr" le management.

Il n’est pas utile de revenir sur des développements que nous avons déjà faits sur notre football et surtout pas maintenant : historique, organisation, dysfonctionnements, déficit d’information et de communication etc.

Mais les déclarations enregistrées à quelques jours du match du 7/10/2006 contre le Sénégal à Ouaga justifient largement cet article (cf écrit d’un club de doyens (très dur) dans (L’Obs. Paalga du 18/9/2006). En effet, ce match bien que très important est considéré à tort comme celui de tous les dangers, en somme le match qui pourrait déterminer l’avenir ou la fin du football burkinabè.

Attention, attention N fois pour ne rien exagérer, car c’est une rencontre de football, un jeu qui va durer 90 minutes sans plus, donc de grâce, relativisons et, restons réalistes quel que soit le résultat. Cela, bien évidemment ne doit nullement nous dispenser de mettre toutes les chances de notre côté pour obtenir un bon résultat (au moins un match nul) à domicile (la règle de nos

jours). Certes, après notre défaite contre la Tanzanie, un nouvel échec à domicile

compromettrait sérieusement nos chances de qualification déjà estimées à 0,5 (50%) maximum. Mais de là à y voir la fin du monde et à ne pas intégrer certaines réalités n’est pas honnête.

Pourquoi ?

1. Saboteur vient à peine d’être nommé.

2. Il ne dispose pas d’un effectif aussi riche que les entraîneurs du Cameroun, de Côte d’Ivoire, ou du Mali...

3. Nous avons tous critiqué la valse des entraîneurs et les renouvellements intempestifs des fédérations ; est-il responsable d’envisager encore le départ des acteurs actuels en cas d’échec ? Ma réponse est évidemment non.

4. Il est évident que notre qualification pour 2008 sera très, très difficile, mais pas impossible ; (cf mon article "Le Pays" du 21/8/2006). Aussi une bataille perdue sur 6 (6 matchs : 3 à Ouaga et 3 à l’extérieur) devrait-elle plutôt nous galvaniser pour la suite.

5. On dit que le football n’est pas mathématique mais il ne se fonde pas non plus sur le hasard malgré les surprises qui le caractérisent.

Sur la durée, les résultats sont le fruit de longues préparations et de bons choix. Lyon n’est pas championne de France pendant 5 années consécutives par hasard, etc.

Mais tout reste possible par ailleurs en football. Par exemple en 1995 dans notre poule à 4), avec le Maroc et la Côte d’Ivoire, Saboteur et ses Etalons s’étaient classés en tête avec la Côte d’Ivoire en 2e position et le Maroc 3e.

Pourtant ces deux pays avaient plus d’individualités marquantes que nous (professionnels de très haut niveau contre des Burkinabè amateurs à 90%).

Le principal objectif d’un tel article est le suivant : Le Sénégal contre le Burkina c’est un match, très important, mais ni la guerre ni la fin du monde. Car la vie continuera après les 90 minutes.

La victoire n’est pas impossible, sinon on devrait signer forfait, donc mobilisation, solidarité vraie, honnêteté, union sacrée autour des acteurs.

Laissons le temps au temps en permettant à Saboteur, (il en est capable) de bâtir une grande équipe.

Critiquons sans complaisance les dysfonctionnements constatés au niveau de la gestion de notre football, sans diaboliser ni attaquer nommément et subjectivement les membres de notre Fédération qui se battent, même si les résultats sur le terrain sont encore timides ; ils sont peut-être pour le moment, plus volontaires qu’efficaces.

Au niveau administratif et organisationnel, cette Fédération a beaucoup fait mais ne sait pas bien communiquer et tant pis pour elle.

P.S : Je félicite les responsables, les joueurs et les supporteurs de USY (Ouahigouya) et de Bobo Sport pour leur montée en première division ; mais si elles se comportent comme par le passé, la descente en 2e division sera tout aussi spectaculaire.

A bon entendeur salut !
Bonne chance aux Etalons !
Très sincèrement et très sportivement.

FOFANA Demba Président Caïman boxing Club Ouaga

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Paris sportifs en Afrique : Tout comprendre