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Crise ivoirienne : Avant le sommet d’Abuja, Blaise reçoit Pierre Schori

Publié le jeudi 5 octobre 2006 à 08h31min

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Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, en Côte d’Ivoire depuis le 1er avril 2005, Pierre Schori, était l’hôte du Président du Faso, Blaise Compaoré, hier en fin d’après-midi. Le menu des échanges était d’une évidence : la crise ivoirienne notamment l’après 31 octobre, qui marque la fin de la prolongation du mandat du chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo.

Un sujet brûlant qui sera sur la table au sommet de la CEDEAO, le 6 octobre prochain, à Abuja, la capitale nigériane.

Après Thabo M’Béki et Laurent Gbagbo qui ont été reçus par Blaise Compaoré le 26 septembre dernier pour "une palabre à trois en vue de ramener la paix en Côte d’Ivoire", c’était au tour du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au pays d’Houphouët Boigny, le Suédois Pierre Schori, d’être accueilli au palais présidentiel, à quarante-huit heures du sommet de la CEDEAO, où les chefs d’Etat vont discuter de la transition puisque le mandat du président ivoirien prend fin le 31 octobre 2006.

L’on se souvient en effet que la légitimité électorale de Laurent Gbagbo est arrivée à terme en octobre 2005, mais que le Conseil de paix et de sécurité (CSP) de l’Union africaine (UA) avait décidé, le 6 octobre de la même année à Addis-Abeba, de maintenir l’enfant terrible de Mama dans son fauteuil, une année supplémentaire mais assortie d’une série de garde-fous pour limiter ses prérogatives et sa marge de manœuvre.

Cette décision du CPS de l’UA a été entérinée le 14 octobre par le Conseil de sécurité de l’ONU. A la suite, un Premier ministre, en la personne de Charles Konan Banny, a été nommé, en pompier de service épaulé par un Groupe de travail international (GTI) de seize membres coprésidé par le ministre des Affaires étrangères nigérian et le représentant spécial de Kofi Annan, Pierre Schori.

A sa sortie d’audience avec le Président du Faso hier, le Suédois a expliqué l’objet de sa visite par le fait que le Burkina Faso est un pays voisin de la Côte d’Ivoire qui vit une crise nationale, régionale et internationale.

Et puisque de nombreux Burkinabè y résident et sont victimes de violences et de menaces, cette crise ne peut que concerner notre pays. En plus, étant sur place en Côte d’Ivoire, il dispose d’informations de terrain à échanger. Il souligne au passage que pour sortir de la crise, il faut des décisions courageuses. La feuille de route n’ayant pas totalement abouti, avec l’impossibilité d’organiser une élection présidentielle à la date prévue, une transition pacifique est à envisager.

A-t-il donc discuté de ce sujet avec Blaise Compaoré en attendant Abuja ? "Nous ne sommes pas entrés dans les détails. Au niveau du GTI, nous avons déjà fait des propositions dans notre communiqué". Toutes ces initiatives ne sont-elles pas vaines dans la mesure où Laurent Gbagbo ne semble plus accepter la présence de la communauté internationale ?

A la suite de cette question d’un confrère, Pierre Schori, sourit puis lâche : "La Côte d’Ivoire est membre de l’ONU... Elle n’est pas sur la planète Mars".

Adama Ouédraogo Damiss

Observateur Paalga

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